Histoire Ebook - Bourre Jean-PaulRecension d'ouvrages rares et interdits2024-03-27T00:17:43+00:00Histoire Ebookurn:md5:ab01485ca667d10c10168268ea085a51DotclearBourre Jean-Paul - Messes rouges et romantisme noirurn:md5:15bccc8657d53d62d64eccb504b1a0652013-02-12T00:19:00+00:002013-02-12T16:47:12+00:00balderBourre Jean-PaulSatanisme <p><img src="https://histoireebook.com/public/img2/.Bourre_Jean-Paul_-_Messes_rouges_et_romantisme_noir_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Bourre Jean-Paul</strong><br />
Ouvrage : <strong>Messes rouges et romantisme noir</strong><br />
Année : 1980<br />
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La fraternité "noire" Dans le salon, la pénombre. L'éclairage aux bougies jette au plafond le jeu d'ombres des candélabres. La pièce est drapée de noir, comme pour une ultime cérémonie, un hommage à la Vie, à la Mort, à l'exaltation qui donne droit à la beauté après une descente aux abîmes.....après la folie Le feu flambe dans la cheminée. La grille de protection - une grille de cimetière où le fer forgé mangé par la rouille prend des couleurs de feu - jette elle aussi des ombres mouvantes entre les deux énormes cierges placés en sentinelles de part et d'autre de la cheminée. Sur l'autel, la tête de bouc vernissée renvoie les lueurs du feu qui illuminent un à un tous les objets qui serviront au rituel: calice d'or, pentagramme de cuivre, épée d'invocation, poignard du sacrifice dont le manche de cuir noir réveille la beauté du poing fermé qui devra donner la mort. Le cube noir du tabernacle se fond dans l'obscurité. Seule l'hostie sanglante sculptée sur la porte parle le langage du feu. Elle rappelle la torche flamboyante que Lucifer brandit dans sa chute, avant d'incendier l'obscurité, avant de rendre à l'homme ses pouvoirs anciens. Le décor est campé. Nous sommes là, de toute éternité semble-t-il, prêts à jouer nos "rôles", pour nous remplir de nous mêmes, pour oser défier les limites que l'homme croit encore donner à la vie, pour gifler de notre gant noir le squelette de la mort, avant le dernier duel qui nous verra vainqueur. Descendre dans la tombe... et revenir VIVANT, après le terrible face à face qui donne à l'homme le pouvoir des dieux. Nous sommes là, penchés dans la pénombre. Le thé fume dans les tasses. Cérémonial paisible avant la messe de la folie, avant la liturgie des Ténèbres et la venue de Saint Satan. Jean Cau n'a pas quitté sa casquette de cuir. Il est assis dans un fauteuil profond, disposé à entendre, ou plutôt à comprendre, ce que dit la nuit. A ses côtés, un jeune journaliste de Paris Match, prêt lui aussi pour l'épopée nocturne. J’ai tiré un fauteuil, et je m'installe en face de Jean Cau. Sur ses genoux, un blocnotes ouvert sur une page vierge. Nathalie est assise sur l'un des coins du bureau, immobile, en vêtements noirs. Plus loin, Pierre, Sylvie et Magda, elle aussi vêtue de noir, une chauve-souris de métal autour du cou. Nous veillons à l'entrée de la nuit, avant que ne commence la fête nocturne, la Messe Rouge, quelque part dans un cimetière de campagne, à l'heure ou l'obscurité sera enfin définitive. Nathalie parle de sa passion pour le vampirisme, de sa découverte du romanisme noir... puis de notre rencontre un jour de l'hiver 1977, autour du "Dracula" de Bram Stoker. Avec des gestes tranquilles, Jean Cau prend des notes. Pour l'instant, il ne s’agit que d'une histoire, pleine de souffre et de ténèbres, une histoire qu'on raconte pendant la veillée, lorsque le bois brûle dans la cheminée et que s'éveillent les légendes. Chacun raconte sa part de légende, le souvenir de son expérience, son face-à-face avec la nuit... mais il ne s'agit que d'une histoire très ancienne, une sorte de messe du souvenir célébrée à haute voix dans l'obscurité. Dans deux heures, nous éteindrons les bougies, et le jeu d'ombre des candélabres cessera tout-à-coup. Le feu s'éteindra derrière la grille de protection Alors nous bouclerons la petite valise de bois qui contient les objets du rituel, et nous gagnerons un à un la rue, avant que ne commence l'épopée nocturne: la nuit, le froid, la route, et nos deux voitures lancées à la recherche du "lieu et de la formule", un cimetière isolé, au bord d’un chemin de campagne sans issue. C'est l'heure choisie par nous pour invoquer les divinités de la mort, pour vivre l'histoire présente et écrire en lettre de sang un peu de la légende du vingtième siècle: notre légende. Mais pour l'instant il ne s'agit que d'histoire, des mots qui deviennent des signes d'encre sur du papier. Jean Cau écrit. Il se contente d'écrire, sans savoir encore le pouvoir de folie de ces mots, sans savoir qu'ils deviendrons vie pour chacun d'entre nous d'ici quelques heures, lorsque les mots s'écriront en lettres de sang à la pointe du poignard. "Pourquoi ce nom, "Les Témoins de Lucifer?" Le stylo n'écrit plus. Il attend la réponse qui justifiera l'histoire... Après tout! S'il s'agissait d'une gesticulation grotesque entretenue par une poignée de fanatiques imbéciles?...Le stylo hésite. La casquette de cuir s'incline... L'homme qui écrit s'interroge. Il ne doit surtout pas confondre les héros qui appartiennent au passé avec des pantomimes de quelques clowns vêtus de noir. Pourtant, les "clowns" font sans cesse référence au "culte des héros". Ce qu'ils disent semble sincère. On ne peut truquer l'émotion.... D’ailleurs, que disent-ils ces adeptes de la nuit, immobiles dans ce curieux salon parisien dédié aux puissances de "l'Enfer", "en plein vingtième siècle? Jean Cau écoute, interroge, écrit... Nous parlons des fous portant la torche dans l'obscurité des cimetières qui sont comme les ruines de ce monde finissant. De déclins sublimes où il faut toute la volonté du dernier homme pour allumer les soleils qui déteignent. Nous savions, nous, que Satan était beau, de cette beauté un peu triste, pleine d'orgueil sous son diadème d'or. C'est une telle beauté que nous allions chercher au fond des cimetières, dans les ruines sans âges où vivent encore les images du passé. Un mot, un seul, suffit pour réveiller les héros endormis... et ce mot appartient au rituel, à la cérémonie nocturne pendant laquelle se célèbre la messe de sang, pendant laquelle nous invoquons la folie qui est surtout l'ivresse du Sacré, le vertige du plus Lointain. "Pourquoi ce nom, "les Témoins de Lucifer"? Nous sommes face à face. Nous, dans nos rôles de fanatiques... où de porteurs de légendes. Jean Cau dans son rôle d'équilibre, étudiant peut être un simple phénomène social, à ajouter la confrérie imbécile des "fous de dieu", agitant en troupeau les clochettes du réveil spirituel, le crâne tondu pour la plus grande gloire de Krishna et consors. Le journaliste guette l'image habituelle: la secte, le fanatisme, le gourou halluciné... Rien de tout cela pourtant. "Pour nous, Lucifer n'appartient pas à la vieille superstition, au bric à brac occulte qui sent la poussière et les vieux manuscrits. Lucifer est le Porte Lumière, l'ange de la Foudre apportant la Connaissance aux hommes, réveillant l'ancienne nostalgie du monde antique où l'adepte se faisait l'égal des dieux. C'est avec le romantisme noir que Satan redevient Lucifer, et qu'il prit définitivement un aspect de beauté déchue, de splendeur voilée, de tristesse et de mort. Le Satan médiéval a disparu.... L'Ange de Feu occupé à nouveau sa fonction première; il est le génie de l'homme, le degré le plus haut de son évolution, la pointe extrême du savoir, la lucidité, la vision cosmique universelle....Dès lors, l'homme reconnaît en lui un "frère idéal", un but à atteindre". Jean Cau cesse d'écrire un instant. Parlons-nous des mêmes "Porteurs de torche", des mêmes fous incendiés de beauté?...."Etes vous une secte?" "Au sens de 'section'; ce qui sépare et ce qui est séparé. une fraternité noire, limitée à quelques individus animés par la même passion, le même besoin de démesure... La liturgie luciférienne est un moyen violent - toute beauté est violente - pour conquérir la noblesse spirituelle trop longtemps refusée sous prétexte de malédiction, de sacrilège et de péché. Ce caractère surhumain de luciférisme, nous le trouvons fort bien illustré dans le mythe prométhéen, où la souffrance est conçue non pas comme une faiblesse, mais comme une force..." Pierre se lève et ajoute une bûche au feu qui commençait à mourir. La flamme ainsi ranimée se redresse tout-à-coup, avec une violence belle, suave, pleine d'elle-même, et pourtant légère, fragile comme un rêve... insaisissable et mortelle à la fois.... le pouvoir même de l'Ange de Flamme que nous vénérons dans l'obscurité des cimetières. "De la même manière, dans la mythologie scandinave, Odin, se sacrifiera lui même en se suspendant à la branche d'un arbre, neuf jours et neuf nuits, sans boire ni manger, le flanc percé par sa propre lance. Ce martyr volontaire n'avait qu'un but: la révélation des runes magiques, la découverte du 'secret des secrets'. Loin d'être une allégorie, l'exemple luciférien est un drame très réel, dont le but est le retour à l'hommedieu" "On vous dit adeptes du vampirisme. Quel rapport avec cette vision prométhéenne de Lucifer?..." "il s'agit d'une seule et même chose. Le vampirisme est une tradition magique de la nuit dont le but est la victoire définitive sur la mort. Jadis, en transylvanie, vivait un prince volontairement reclus - le prince Dracula, seigneur de Valachie. Il n'avait qu'un but; franchir les limites de la mort et entrer vivants dans l'éternité. Semblables à lui, d'autres seigneurs roumains transformèrent leurs châteaux en nids d'aigles et devinrent les disciples de l'Ange Noir, Lucifer, celui qui porte le Feu. ceux-là pratiquèrent le véritable vampirisme, cette alchimie du sang qui confère puissance et gloire à l'audacieux qui transgresse les dernière frontières de son existence et oser aller voir au-delà." ...Mais le mots restent les mots. Ils ne peuvent traduire la réalité de la Messe Rouge, le vertige qui s'ouvre derrière la tombe dès la mise à mort de l'animal, le réveil de la volonté aspirée par la beauté du sang, droite comme une statue de légende, ayant retrouvé le dernier geste qui réconcilie l'homme avec son histoire.... Cette philosophie prométhéenne, ce retour à l'ancien paganisme, sont-ils conciliables avec ces poignards rituels, ces épées magiques, cette tête de bouc autour de laquelle tournent les vapeurs de l'encens?...Où s'arrête le folklore, et où commence le Sacré, le Vrai, celui du 'Mystère', du drame ancien?... =Les lieux dans lesquels se déroulent vos liturgies sont je pense des lieux privilégiés. Il s'agit seulement de cimetières ? =Non. Nous allons aussi dans les ruine de certains lieux. Par exemple, ce qui reste du chateau de Gilles de Rai, à Tiffauges, sur la route de Nantes. =Pourquoi Gilles de Rais?... Il n'appartient pas à la mythologie du vampirisme. =Il est l'auteur de près de six cents meurtres rituels. Mais ces meurtres ne nous intéressent pas en eux-mêmes. Pourquoi Gilles de Rais?... Non pas à cause de ses innombrables crimes terrifiants, mais à cause de sa démesure, e son désir illuminé d'aller plus loi. Vous comprenez?... =Oui, je crois. De l'Acte lavé des actes. De la volonté pure d'avant les actes. Alors nous évoquons la Messe Rouge dans la demi-pénombre du salon et l'Acte retrouve sa grandeur magique, à travers la violence et le beauté. La Messe Rouge libère l'angoisse cachée dans la tombe, et l'angoisse devient un moment de volonté vrair, une torche incendière qui ose braver la mort. L'homme n'a plus peur de descendre dans la tombe. Comme Thésée cherche le Minotaure, il cherche la mort dans les couloirs secrets du temple. Alors il offrira le sacrifice sanglant pour parodier la mort, pour la forer à paraître... Il portera le masque de la mort; le temps de sa Messe Rouge, il deviendra la mort et la mort ne pourra rien contre lui. Tel est l'exorcisme tout puissant de la Messe Sanglante: le prêtre joue le rôle de la mort. Il lui vole son rôle; et la mort démystifiée est tout à coup chassée de la scène où se déroule le drame magique. Le prêtre de la Messe Rouge ira même jusqu'à offrir sa propre vie... dans un grand éclat de rire, à la manière de es dieux des légendes qui meurent et renaissent sans cesse, parce qu'ils osent repousser les limites de la mort. Le départ est fixé pour onze heures. Nous atteindrons le cimetière de Nucourt aux environs de onze heures trente. Alors commencera la Messe rouge à laquelle Jean Cau tient à assister. Nous avons encore une heure devant nous.... Le temps nécessaire pour invoquer les "magnifiques annonciateurs", ceux qui on fait de la Messe Rouge une liturgie permanente Quelqu'un revient avec une théière fumante. Le feu redouble dans la cheminée. C'est le moment choisi pour appeler à non les adeptes du romantisme noir, ceux qui firent de leur propre mort un rituel suprême: Fabre d'Olivet, William Beckford, le peintre Léopold Robert.... et plus près de nous, Christian Taché, mort par le feu sous les fenêtres de la Mairie de Camalières... <strong>...</strong></p>Bourre Jean-Paul - Le culte du vampire aujourd'huiurn:md5:0e1d9e48d852abb60aa8ff797a0345702013-02-12T00:14:00+00:002013-02-12T16:47:23+00:00balderBourre Jean-PaulSatanisme <p><img src="https://histoireebook.com/public/img2/.Bourre_Jean-Paul_-_Le_culte_du_vampire_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Bourre Jean-Paul</strong><br />
Ouvrage : <strong>Le culte du vampire aujourd'hui</strong><br />
Année : 1978<br />
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Les sortilèges du Château ce C… « Faut-il croire aux vampires ? L’on peut se poser cette question avec la mort du comte roumain Borolojovak, décédé à Paris il y a un peu plus d’une semaine. Il s’était exilé en France pour fuir sa Roumanie natale, car l’on pensait, dans son entourage, que tous les membres de sa famille devenait des « Vampyrs » après leur mort. Peu de temps avant de quitter la vie, il fit jurer à son hôte parisien de lui arracher le coeur aussitôt après son décès. C’était, pensait-il, le seul moyen pour conjurer la malédiction et mettre un terme à son étrange maladie. C’est de cette manière que l’on procédait jadis en Europe Centrale, pour détruite les « morts vivants » et les empêcher de nuire au delà de leurs tombes… » cette information, tirée d’un article du Figaro d’octobre 1874, valait la peine d’être notée. Bien plus : elle était là comme le premier maillon d’une chaîne qui allait noue relier aux formes contemporaines d’un culte oublié, qui garde encore une résonance terrifiante : le culte du Vampire. Aussi, dans l’Europe de la fin dix-neuvième siècle, cette « étrange maladie de l’âme » (comme l’appelle un prêtre exorciste de l’époque) n’appartenait pas seulement à la mythologie de l’horreur. On la retrouvait encore au hasard d’un salon mondain, dans la grande salle solitaire d’une maison bourgeoise, à l’ombre d’un castel anglais… partout où l’insolite peut prendre racine et se nourrir de l’ancienne Magie. Il suffisait d’un fait divers tiré des pages d’un quotidien d’information, pour que l’univers familier bascule tout à coup. Car le Vampirisme n’appartient pas seulement à l’histoire passée, aux légendes roumaines où des monstres venus de la nuit se nourrissent de sang humain. On le rencontre au hasard d’un article, en plein vingtième siècle, entre la guerre au Proche-Orient et la rubrique artistique, en bas de page, là où le regard se pose trop rarement L’information découverte dans les colonnes du Figaro d’octobre 1874 n’était pas la première du genre. France-soir ou le Figaro de notre bon vingtième siècle parlent eux aussi de ces « saigneurs de la nuit », vêtus de velours sombre, avides de sang et de mort. Mais nous ne savons plus lire entre les lignes ; voilà bien ce qui empêche toute véritable recherche. Démontrer l’existence des vampires dans un siècle qui vénère la logique et la raison humaines, peut sembler à priori impossible… C’est pourtant ce que j’ai voulu tenter, de la manière la plus simple du monde, et la plus efficace, il me semble : en rencontrant ces êtres que l’incrédulité relègue dans le tiroir des vieilles superstitions. Car le vampirisme existe encore à l’heure où j’écris ces lignes. Des mystères de la Lagune Vénitienne aux montagnes inviolées de Transylvanie, des sectes pratiquent toujours l’ancienne magie rouge et noire, dans des lieux farouches où l’homme n’entre jamais. J’ai vu les lieux du terrible rituel, et le témoignage que je ramène n’est pas un roman à sensations, ni un récit fantastique. Il n’est que le résultat d’une longue enquête sur les milieux lucifériens contemporains dont la première partie a déjà paru sous le titre « Les sectes lucifériennes aujourd’hui ». Le présent livre fut rendu possible grâce à certains milieux occultes qui servirent de laisser passer et permirent d’approcher, au delà du Luciférisme proprement dit, cet aspect terrifiant et si mal connu qu’on appelle « vampirisme ». Pour cela, il fallut courir les bibliothèques parisiennes, éplucher de vieux manuscrits, se rendre aux adresses les plus insolites, fouiller les ruines d’anciens couvents, rencontrer les « prêtres du nouveau Paganisme », ceux qui allument des torches dans la nuit des Monts d’Auvergne au nom des anciennes divinités, explorer le labyrinthe de Venise, la cité sorcière où se cachent encore les « frères rouges », adeptes du culte vampirique, franchir les « portes de fer » de l’actuelle Roumanie sur les traces du Prince des Ténèbres, Vlad Drakul, le Dracula de la légende dont le château défie l’éternité du haut de son pic solitaire. Dans nos sacs de voyage, les carnets de route côtoyaient les calices rituels et les lettres d’introduction frappées du sceau diabolique, et l’appareil photo se dissimulait sous le linge et les cartes routières marquées à l’encre rouge. Une enquête… mais aussi une « quête » une épopée de l’esprit où le journaliste se fait adepte, où il franchit les limites d’où l’on revient difficilement. Un cri d’alarme aussi : la magie n’a jamais été aussi réelle qu’en ce vingtième siècle qui la refuse, et c’est bien là sa force. L’anonymat lui permet d’agir et d’augmenter son pouvoir. Nous verrons tout au long de cette enquête de quel pouvoir il s’agit, et quel sont les buts secrets des vampires contemporains, de ceux qui rendent hommage aux démons anciens, au cours de rituels ignorés de l’homme d’aujourd’hui. <strong>...</strong></p>Bourre Jean-Paul - Les sectes Lucifériennes aujourd'huiurn:md5:76f202527c13d7a586e3fec2887603f92013-01-30T11:54:00+00:002013-01-31T17:52:46+00:00balderBourre Jean-PaulSatanisme <p><img src="https://histoireebook.com/public/img2/.Bourre_Jean-Paul_-_Les_sectes_Luciferiennes_aujourd_hui_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Bourre Jean-Paul</strong><br />
Ouvrage : <strong>Les sectes Lucifériennes aujourd'hui</strong><br />
Année : 1978<br />
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Le luciférisme n’est pas cette magie diabolique à laquelle les Églises opposent sans cesse le principe du Bien. Ce fut une science authentique de la reconquête des pouvoirs perdus, un véritable savoir permettant à l’homme de transgresser les lois du temps afin de devenir « L’égal des dieux ». Selon l’enseignement luciférien, toute forme est divinité. Certaines ont chuté, ce qui explique la nature morcelée de l’homme qui ne se souvient plus de ses origines. Il existe pourtant un enseignement destiné à réveiller la mémoire humaine pour lui rappeler sa nature glorieuse. Cette science fut dite « luciférienne » parce que ses propagateurs s’incarnèrent, selon la tradition kabbalistique, pour apporter le « feu » du savoir aux hommes. Ils furent les « porteurs de lumière » (conformément à l’étymologie latine du mot « Lucifer », formé de lux lumière, et de ferre porter) A la fin du XVIIe siècle, le révérend Kirk, adepte des sciences « diaboliques », fit sienne cette conception du retour à la divinité. Ses rapports avec les « porteurs de foudre » (la foudre est porteuse d’acide nitrique, fertilisateur, ce qui explique scientifiquement l’aspect bénéfique qu’elle revêt dans bien des croyances. Pour les Indiens, elle est la première voix qui ait parlé au monde, la manifestation de l’esprit) avaient lieu sur la « colline des fées », près d’Aberfoyle, en bordure de la lande écossaise. Sa mort énigmatique a le caractère de toutes les destinées lucifériennes, elle correspond à l’instant particulier où l’adepte est confronté à sa dernière épreuve terrestre: il doit changer de plan, et cela par le rituel qui permettra sa nouvelle mutation. Il en fut de même d’Isabel Gowdie, disciple de Lucifer, brûlée vive après s’être elle-même dénoncée. Pour elle aussi la mort volontaire, choisie et voulue, permettait de participer au dernier rituel du feu. Elle monta au bûcher, indifférente à la foule hurlante qui emplissait la place, l’esprit rivé à ce rite terrible qui devait permettre sa transformation. Le destin tragique des adeptes de Lucifer fait de cette science magique un instrument terrifiant où la mort rode au cœur des rituels, où les lois humaines sont sans cesse bafouées, où l’homme n’est qu’un objet expérimental dans la main de ceux qui possèdent des pouvoirs. En apparence du moins, car il ne faut pas confondre la sorcellerie et son cortège d’envoûtements et de guérisons, avec cette science fabuleuse visant la réhabilitation de l’homme sur le plan divin. En cela, Lucifer est vu comme un dieu civilisateur, même si, comme pour le Zarathoustra de Nietzshe, sa bonté parait terrible aux yeux des hommes qui expliquent le monde à partir de valeurs différentes. La science luciférienne remonte à la nuit des temps, elle existait avant même que n’apparaissent les notions de Bien et de Mal; il est donc parfois difficile de la déceler à travers ses actions, car elles ne correspondent pas aux normes morales de notre civilisation construite sur deux millénaires de philosophie chrétienne. Pour Eliphas Levi, « le Lucifer de la Kabbale n’est pas un ange maudit et foudroyé, c’est l’ange qui éclaire et qui régénère en brûlant; il est aux anges de paix ce que la comète est aux paisibles étoiles des constellations du printemps ». (Dogme et rituels de haute magie). Cette nouvelle conception de Lucifer ange de lumière fut mise en valeur par les romantiques du XIXe siècle, séduits par la malédiction pesant sur « l’antique foudroyé ». Rien de bien sérieux dans cette réhabilitation littéraire, son seul but étant l’effet esthétique, la recherche d’une émotion inhabituelle. Il n’en fut pas de même avec certains cénacles de haute magie dont le travail secret n’a jamais rompu avec les anciennes pratiques de la magie rouge fondée sur une ancienne rituelle immuable: le rite des tris S, ou sexe, sang et souffle. Déjà, l’Ancien Testament affirmait: « L’âme de la chair est dans le sang. » (Lévitique) Cette croyance est la base de la science luciférienne qui agit sur l’ âme par les « corps » intermédiaires que sont le sang, l’énergie sexuelle entièrement cérébralisée (en cela proche du tantrisme) et le souffle qui permet l’action juste du Verbe, la parole, l’incantation, le son sous ses aspects les plus divers. Eliphas Levi, même en parlant de Lucifer comme d’un ange de lumière, n’en demeure pas moins un « mage blanc » fortement influencé par les dogmes judéo-chrétiens. Il se refuse à participer aux ultimes expériences qui remettraient en question les bases mêmes de la civilisation. Sa prudence donne à son enseignement un caractère ambigu, une « couleur morale » qui distingue encore l’Occulte aujourd’hui.. Au XXe siècle, Lucifer est donc un mage noir ayant fait un pacte d’alliance avec les puissances des ténèbres, ou bien un paranoïaque dont la personnalité s’explique cliniquement. Voilà bien le double visage de la nouvelle Inquisition. Aucun ouvrage à ce jour n’a tenté une véritable réhabilitation de cette science, car l’homme désirant transgresser les valeurs qui lui sont imposées a peur de se retrouver inévitablement face à ses juges… Ainsi entretient-on la culpabilité, ce vieux démon créé de toutes pièces par les religions humanistes. Il existe, encore aujourd’hui, une subversion occulte qui essaye par tous les moyens de rabaisser le luciférisme au rang d’une déviation satanique. Il suffit pourtant d’étudier les textes des civilisations traditionnelles pour comprendre que la chute des anges rebelles, genèse du luciférisme, représente en vérité la venue des instructeurs apportant à l’homme le savoir initiatique, que Lucifer n’est pas le dieu du mal opposé au dieu de la Bible, mais bien un principe divin que l’on retrouve dans toutes les traditions. Que ce soit à travers le culte du serpent El Hayyat chez les adorateurs d’Ibis, le Lucifer de l’Islam, ou dans le combat mythologique du Mahasoura, le Lucifer hindou luttant pour pénétrer dans le temps humain, c’est toujours la même vision du feu instructeur tombé du ciel pour que l’homme puisse s’éveiller à sa propre divinité. La Mythologie n’effraye pas, car elle met en scène des combats de dieux qui ne sont pour nous qu’une succession d’allégories à déchiffrer: La terreur vient lorsque l’homme recrée ces combats divins au cœur du rituel, lorsqu’il fait descendre dans le cercle consacré tout le pouvoir arraché aux mondes supérieurs. Le mage luciférien est le médiateur entre les hauts principes occultes et le plan terrestre. Il se tient debout au centre du rite à la manière d’un paratonnerre qui canalise la foudre. Il se modifie lui-même au cours de ses expériences qui n’ont, en vérité, qu’un but: faire du simple pratiquant un « porteur de foudre ». En cela, il est parfois difficile de distinguer dans le nombre des adeptes lucifériens la part de l’ascèse authentique, aussi terrible soit-elle, et la part des motivations personnelles, de déviations simplement humaines. Gilles de Rais, par exemple, a-t-il atteint, le jour de son exécution, le degré promis à tous les martyrs lucifériens? Son étrange alchimie du sexe et du sang a-telle abouti à autre chose qu’à l’anéantissement de son âme? Et, plus près de nous, Charles Manson, ce Raspoutine californien, n’est-il qu’un « jouisseur psychique » ou bien son action dépend-elle de principes supérieurs? On peut trouver dans les rituels de la « Famille » Manson toute une gamme mal comprise et mal interprétée des pratiques lucifériennes: psychodrames de l’esprit, rites de la pendaison, pouvoirs du sang (La fonction du sang est celle d’un véhicule d’énergie vitale). D’autres sectes continuent aujourd’hui l’expérience de la magie rouge, et leurs rituels parfois complexes, n’en ressemblent pas moins aux anciens rites noirs de Babylone. Comme dans l’Égypte de Mendès, le bouc retrouve sa fonction privilégiée, et le blasphème et l’envoûtement participent au même dépassement de la personnalité, à la même transformation de l’homme en divinité. Alors que tous les textes judéo-chrétiens annoncent, à la fin des temps, la mise au fers de Satan pour mille ans, les prophéties égyptiennes prédisent que, lorsque viendra le dernier jour de la terre, Lucifer ne sera pas entraîné dans le chaos: « Il reviendra ce long serpent qui survivra lorsque toute l’humanité sera retournée à la fange. » Vision lumineuse du dieu civilisateur Lucifer, le rédempteur surgissant vainqueur sur les ruines du bien et du mal. <strong>...</strong></p>Bourre Jean-Paul - Le sang, la mort et le diableurn:md5:0747ea369a9db9381959da5d93ad85fb2012-02-29T00:23:00+00:002017-03-08T18:45:42+00:00balderBourre Jean-PaulDémonsHébraïsme <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Bourre_Jean-Paul_-_Le_sang_la_mort_et_le_diable.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Bourre Jean-Paul</strong><br />
Ouvrage : <strong>Le sang, la mort et le diable</strong><br />
Année : 1985<br />
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Prélude: « Notre hérédité est souvenir. Conscience monstrueuse, aujourd’hui tristesse monstrueuse » Sophie SCHALLENBERG. J’ai longtemps habité un village d’Avergne. Sur les hauts plateaux la mort n’a rien d’une visite exceptionnelle. On est censé vivre un certains temps, c’est tout. Cela pour vous dire qu’il n’y a aucun risque à s’enfoncer l’aiguillon du diable dans la tete, à en faire sortir des colonnes de feu, même si les paysans du coin vous clouent sur la porte d’une grange, pour sorcellerie. Je suis mort de nombreuses fois. Je sais de quoi je parle. Ma réputation fantasmagorique n’est plus à établir. Dès 1965, j’ai fait la connaissance psychédélique du diable, en quelque cinq cent microgrammes d’acide. L’expérience des hallucinogènes - comme le L.S.D. - avait ouvert une brèche dans les vieilles habitudes. On croyait que tout était possible, que l’univers était un bouillonnement de forces, d’énergies, que rien n’existait, en dehors de cette danse incroyable, et que les dieux et les démons nous offraient d’autres voyages, plus haut, plus loin. La monstrueuse sensation se réveille un jour, avec le besoin de grands espaces, c’est à dire la passion de chercher, de découvrir, d’explorer, en se plaçant en insécurité, en devenant adepte du mystère. L’aventure est belle, terrible et noire. Elle accepte le désir, l'excitation du corps. Une sorte de mémoire antédiluvienne submerge la conscience quotidienne. On sent le corps couvert d’écailles, la bouche pleine de racine, comme un dinosaure de la préhistoire. Ce vertige est terrifiant. Il communique une lucidité diabolique. Le voilà le pouvoir que donne le diable! Un élargissement démentiel de la conscience, du cerveau, de la mémoire. Cette sensation n’est pas toujours agréable. Elle te place au bord du vertige, provoque des transes, des insomnies. Les nerfs s’allument, s’aiguisent, tissent un réseau d’électricité qui brule, dévore. Certains jours, ça fait mal. Quelque chose lutte en toi. C’est comme un animal à fourrure blanche qui essaie de sortir, d’échapper au piège. Il a des larmes dans les yeux. Sa présence nous rend triste. Il ressemble à l’enfance, et il va mourir simplement parce que tu l’as voulu, et que tu as préféré la perversion splendide. Mais comment vivre cette lucidité sans risquer de se retrouver dans la peau d’un Charles Manson, le couteau sacrificateur dans la main, du L.S.D. plein les neurones, avec l’envie de foutre en l’air le premier commandement de Dieu? Pour certains types à la cervelle fragile, il suffit d’écouter des groupes rock comme A.C.D.C. ou Black - Sabbath pour faire la révolution diabolique en trente secondes, et brandir un couteau pour aller poignarder le premier venu, au nom du diable. Mauvais contrôle. Affronter les ténèbres en soi demande lucidité et recul sur toutes nos émotions... sinon, la haine du voisin, ou le désir de régler des comptes avec ton patron, ta concierge ou le flic du coin deviendra très vite une spirale délirante avec le meurtre au bout... toujours au nom du diable. Je considère la haine et le meurtre comme un lamentable échec, la preuve de la misère de l’homme qui souffre, et an cherche à s'anéantir en anéantissant l’autre. Les cultes rendus aux forces des ténèbres font de toi le seul sacrificateur et le sacrifié. Cette plongée dans les contradictions de l'âme humaine te rapproche de toi-même, c’est à dire d’une horreur centrale, un trou noir magnétique qui est comme une sorte de vampire suprême. Rien d’autre au bout du voyage... et tu sais bien que tu peux devenir irrémédiablement fou, à force de méditer sur l’énigme de l’univers et le secret de la mort. Dans mon sac de voyage, j’ai de nombreuses panoplies pour l'âme, au milieu des bouquins de magie, des pentacles et des boites de pilules: Dracula, sa cape doublée de rouge, Giles de Rais et sa cotte de mailles noires, le pourpoint vert émeraude du docteur Faust, les bottes de fourrure d’Attila, le fléau de Dieu, le couteau qui servi à l’un des Hell’s Angels du festival d’Atalmont, cette fameuse nuit sanglante au cours de laquelle les Rolling Stones chantèrent « Sympathy for the Devil », le fume cigarette noir de Jim Morisson, avec lequel il fumait « l’herbe du diable »... il ne manque rien dans cette valise fantasmagorique. C’est avec elle que je passe les frontières. De l’autre coté, dans chaque ville d’Europe, il y a les frères, les adeptes de la Renaissance Noire, alchimistes, sorciers, kabbalistes, fouilleurs de mystères, futurs vampires. La horde. Le retour des loups, avec les grands froids, intacts, intouchables, comme le dieu serpent des Mayas, dans sa cuirasse de plumes noires... Ils étaient déjà là, dans la Califonie des années soixante, à vivre l’Apocalypse, la fin du monde sur fond de rock’n roll, jouissant de leurs vision, la nuit, en cognant sur des tambours de peau à la lueur des feux. Les étendards magiques flottaient sur les champs de toile, à Stonehenge ou à Glastonbury, tandis que Jimi Hendrix balançait des fleuves d’électricité. Tous les types qui ont couru la route dans les années soixante / soixante dix, savent de quoi je veux parler: Révolution Mentale! Se faire un nouveau regard, pour piger le monde derrière l’écorce - devenir sorcier... et pas de frime là dedans. Le parachutage sur les hauteurs monastiques, à grands coups d’électricité. « Aplanir les chemins du Seigneur! » gueulait mon vielle ami Christian Taché (Christian Taché, ami de l’auteur et membre du groupe « les Fils du Feu ». il s’est immolé par le feu dans les jardins de la mairie de Chamalières, avant de s’asperger d’essence et de craquer une allumette en riant, simplement pour aller voir plus loin. Et sais-tu qui est le Seigneur? Eh bien, c’est ce monde, ce foutu univers, enflammé / incendié de l’intérieur, jetant des flammes de Vie (c’est ça la Pentecôte, la Vraie, le Saint Esprit), capable de faire pivoter la conscience sur trois cent soixante degrés, la fameuse révolution magique qui a explosé avec Faust, Crowley, Dylan, Kesey et les sorciers indiens. J’ai fait des rituels dans les cimetières, écris des livres, organisé des congrès lucifériens, suis intervenu dans des émissions de T.V., comme « les dossiers de l’écran », pour parler du Diable, en vêtement noirs, prêt à pourfendre les fonctionnaires de la bonne conscience... et j’en suis revenu, triste et fatigué, me murmurant à moi même, presque comme une psalmodie: « Quitte cette basse cour. Tu as devant toi toute la pagaille du monde. Bon, tu as déjà vu ça un millier de fois. Ces mecs ressemblent aux flots de pétrole qui s’échappent d’un tanker éventré. Noirs, gluants, se répandant partout ». J’ai connu le dieux des tombeaux. Il se nourrit de l’angoisse et du vertige, pour vivre. A l’heure où j’écris ces lignes, des torches se déplacent sur les collines. Elles seules disent la présence de la mort, sa renaissance noire au milieu des villes incendiées. C’est là le jeu du fou sacré, qui descend aux enfers pour arracher un à un les masques de la vie et de la mort... jusqu’au vide splendide rempli de folie et de beauté: le crane d’os que le prince Hamlet élève au-dessus des tombes, comme une couronne. <strong>...</strong></p>