Histoire Ebook - Guieu JimmyRecension d'ouvrages rares et interdits2024-03-27T00:17:43+00:00Histoire Ebookurn:md5:ab01485ca667d10c10168268ea085a51DotclearGuieu Jimmy - Contacts OVNI Cergy-Pontoiseurn:md5:360a5ea28d5dc12a7a564ebb03c890e32012-11-06T21:40:00+00:002017-03-07T15:06:51+00:00balderGuieu JimmyEx-Libris LenculusOVNI <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Guieu_Jimmy_-_Contacts_OVNI_Cergy-Pontoise.jpg" alt="" /><br />
Auteurs : <strong>Guieu Jimmy (Guieu Henri-René)</strong><br />
Ouvrage : <strong>Contacts OVNI Cergy-Pontoise Enquête et témoignage</strong><br />
Année : 1980<br />
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Ce livre n’est ni une histoire, ni un roman, mais un compte rendu d’enquête réalisée par des membres de l’I.M.S.A. en qui nous avons entière confiance. Nous tenons à les remercier pour les marques de sympathie et de compréhension qu’ils ont bien voulu nous témoigner tout au long de leurs recherches. Nous souhaitons atteindre trois objectifs : 1. Qu’une fois pour toute, la lumière soit faite sur l’extraordinaire aventure que nous avons vécue et continuons à vivre. 2. Que l’opinion publique soit avertie de ce que l’on encourt à déclarer avoir vu un ovni, d’une part vis-à-vis des autorités, d’autre part en ce qui concerne les sectes, illuminés ou escrocs en tout genre. 3. Informer ceux qui seraient amenés à entrer en contact avec un ovni ou ses occupants qu’il existe (heureusement) des gens s’imposant le devoir de faire passer la science avant les intérêts commerciaux. Nous tenons donc à remercier très sincèrement Jimmy Guieu, Alain Le Kern, Barbara O’Ryan, Sabine Mangin, Roger-Luc Mary, Daniel Huguet, Maryse Mounet (tous membres de l’I.M.S.A.), pour le soutien moral qu’ils nous ont apporté et sans lesquels ce livre n’aurait jamais vu le jour, ainsi que Randal (membre du G.T.R. de detectufo-Eure) pour son aide dès le début de l’affaire et un des premiers à avoir pris notre aventure au sérieux. Aux centaines de personnes qui nous ont exprimé leur soutien par courrier et auxquelles nous n’avons pu répondre, faute de temps, et que nous espérons rencontrer un jour. A tous un très grand merci et que ce livre soit le vôtre. Jean-Pierre, Salomon, Franck. « Celui à qui nous apportons la lumière doit se faire devoir de la diffuser. » Haurrio. <strong>...</strong></p>Guieu Jimmy - Psiboyurn:md5:89abee6d9dc0bd94dcdc590bada385282012-11-05T02:15:00+00:002017-03-07T15:12:44+00:00balderGuieu JimmyEx-Libris LenculusOVNIRoman <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Guieu_Jimmy_-_Psiboy.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Guieu Jimmy (Guieu Henri-René)</strong><br />
Ouvrage : <strong>Psiboy L'enfant du cosmos (Les compagnons de la Licorne - I)</strong><br />
Année : 1996<br />
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19 mars 1985. Dans la campagne provençale, quelque part entre Valbonne et Antibes. A cette heure avancée de la nuit, le silence du bois d’Opio, au nord de Valbonne, n’était troublé que par le chant des grillons ou le hululement des chouettes. De temps à autre, en contrepoint, résonnait le cri sinistre d’un chat-huant. La pleine lune éclairait ce paysage de pins et d’oliviers, de boqueteaux et de garrigues si typique de la Provence, jadis chantée en couleurs éclatantes par Cézanne, Van Gogh et tant d’autres amoureux de ce coin de Paradis. Dans le ciel criblé d’étoiles scintillantes apparut un étrange cocon luminescent, dont l’éclat bleuté effleura le flanc des collines tandis qu’il poursuivait sa course rapide en direction du sud-est. Il ne s’agissait ni d’un bolide, ni d’une météorite, car ces corps célestes ne changent pas de cap, alors que l’objet en question, après un virage à angle droit, obliqua vers le sud — et le vallon de Font Martine. Puis, choisissant une aire sauvage et couverte d’herbe folle qui s’affaissa sous la pression de son champ de sustentation, il se posa, silencieux, derrière un bosquet touffu. Le choeur sur deux notes des grillons avait cessé, remplacé au loin par les aboiements paresseux de rares chiens, insomniaques ou réveillés un instant par la brillance exceptionnelle de ce visiteur cosmique inattendu. Chats-huants, grillons et chouettes s’étaient tus, comme si la nature elle-même semblait effrayée par l’arrivée impromptue de cet étrange objet venu des étoiles ! La chose réduisit sa luminosité, révélant sa véritable apparence : celle d’un ovoïde ne dépassant pas trois mètres de hauteur sur deux dans son plus grand diamètre, autour duquel une auréole se mit à onduler faiblement. Sur la plus haute branche d’un pin, un hibou battit des paupières tout en coulant un regard soupçonneux et réprobateur à sa voisine la chouette. En retour, celle-ci le toisa avec un haussement d’ailes, comme pour afficher son mépris à l’endroit d’une telle suspicion… Avait-on jamais vu, en effet, une chouette — célibataire, de surcroît — pondre un tel oeuf, mille fois plus brillant qu’une luciole ? Un grillon téméraire, ou distrait, fit entendre un timide solo accompagné par le prudent essai vocal d’une grenouille à demi immergée dans le ruisseau qui serpentait au fond du vallon. Le chat-huant, quant à lui, préféra éviter de signaler sa présence, au cas où ce gros « volatile » paré d’une clarté aussi vive que celle de la Lune n’aurait pas apprécié les barytons de son espèce ! Il songea qu’il avait bien fait de s’abstenir, car le « volatile » en question, émettant un plop sonore évoquant le bruit d’une bouteille de Champagne que l’on débouche, venait d’expulser une petite sphère de la taille d’un pamplemousse. Celle-ci, nimbée d’une fluorescence bleuâtre, entreprit de sillonner le bois, zigzaguant un moment entre les pins avant de prendre de la hauteur, comme pour admirer le paisible paysage de collines envahies par la garrigue, pendant que le gros ovoïde lumineux du vaisseau porteur s’estompait derrière une barrière d’invisibilité. La minuscule nef-robot poursuivit son vol d’exploration de cette planète nouvelle pour elle, survolant quelques fermes très espacées. Plus au sud-ouest se trouvaient les modestes agglomérations de Valbonne et de Mouans-Sartoux, à l’est desquelles s’étendait le grand Parc International d’Activités de Sophia Antipolis, technopole des sciences, des techniques et de la recherche avancée — formidable « gisement de matière grise » issue de tous les horizons de l’Europe de demain… La sphère bleutée négligea les zones urbanisées et les villages, pour se diriger vers une petite rivière nommée la Brague ; à deux cents mètres au nord du cours d’eau, au lieu-dit Le Béget, se dressait, isolée en pleine campagne, une superbe maison qui surplombait une grande piscine. Un péristyle et ses quatre colonnes, encadrant l’entrée principale, soutenaient la longue terrasse du premier étage, sur laquelle donnaient plusieurs fenêtres et portes-fenêtres. Trois marches permettaient d’accéder au porche du rez-de-chaussée, de part et d’autre duquel s’ouvraient de larges baies vitrées. Un peu en retrait, perpendiculaire à l’élégante construction et séparée de celle-ci par un enclos jouxtant les stalles où piaffaient des chevaux, se trouvait une ferme, avec sa basse-cour, sa remise, son poulailler, ses écuries et ses dépendances. La nef-robot descendait à présent vers la maison ; elle hésita au-dessus du porche, puis s’abaissa au niveau du perron sur lequel elle projetait une faible lueur. Dans le poulailler voisin, une poule rêveuse émit un bruit liquide ; le mystérieux appareil effectua un écart évoquant un sursaut et s’agita un instant devant les marches avant de décider de les gravir par bonds successifs. Arrivé en haut, il fit halte et sa luminosité vira progressivement du bleuâtre au jaune-orangé, par brèves pulsations dont chacune coïncidait avec l’abaissement par à-coups de la poignée. La sphère oscilla brièvement tel un pendule et s’immobilisa face à la porte qui, avec une lenteur inquiétante, s’ouvrit sans bruit sur un hall d’entrée. Dès cet instant, les prémices d’un formidable événement se mettaient en place, prémices dont les répercussions — ô combien fantastiques ! — ne se manifesteraient que des années plus tard… Reprenant sa coloration bleutée, la nef-robot franchit d’un bond rapide le seuil du logis, puis se remit à osciller en tout sens, comme pour se familiariser avec le décor. Exploratrice amie ou « mouchard » ennemi, elle examinait les lieux à l’aide de ses instruments de télémesures scientifiques, s’arrêtant notamment sur un panneau massif, doté d’une volumineuse poignée de métal que surmontait un double voyant rouge et vert. Elle opta finalement pour la porte vitrée, à gauche du hall, porte qu’elle ouvrit en modifiant à nouveau sa coloration, et pénétra dans un spacieux living pourvu d’une grande cheminée supportant une lampe rustique à abat-jour. Un étrange tableau décorait l’un des murs ; représentant le visage d’une jeune femme rousse aux immenses yeux verts, superposé en transparence sur un paysage féérique et irréel, cette toile fascinante portait la signature de Patricia Duvallois. Dans un angle, sur un socle, un vase en opaline exhibait sa silhouette élégante. Face à la cheminée, trois canapés encadraient une table basse en bois d’olivier, sur laquelle étaient éparpillées des revues consacrées à la musique. A gauche de l’âtre, un meuble abritait deux magnétoscopes et des rangées de vidéocassettes ; un téléviseur à grand écran était posé sur son plateau orientable. A l’opposé, près de l’entrée, un téléphone voisinait sur une tablette avec divers annuaires — dont celui du show-business — et un bloc-notes. La sphère traversa le living et franchit la large ouverture en arc de cercle qui le séparait d’un salon-bibliothèque moderne. Sur l’une des étagères, l’agrandissement photographique d’un jeune couple enlacé qui riait aux éclats, exprimant un bonheur radieux, était posé parmi les bibelots. Le petit engin, toujours nimbé d’une lueur azurée, vint se balancer devant cette image, émettant quelque chose qui ressemblait fort à un gémissement attendri. Puis, avisant un piano à queue, il virevolta et se remit à osciller lorsqu’il découvrit sur l’instrument un cadre contenant une grande photo ; l’homme du couple, en bras de chemise, y plaquait des accords sur un clavier blanc et noir, les lèvres collées à un micro argenté. La sphère exprima soudain une grande excitation, donnant l’impression qu’elle « trépignait » sur place, puis elle retourna devant le cliché posé sur l’étagère : l’homme qui riait en enlaçant la jeune femme blonde était indéniablement le même que celui qui chantait en s’accompagnant au piano. Reprenant sa visite des lieux, la nef-robot d’outre-espace voleta vers le hall et, cette fois, fit jouer la poignée de la lourde porte qu’elle avait négligée un instant auparavant. Celle-ci donnait sur un studio d’enregistrement équipé d’un matériel simple, mais de bonne qualité : un piano droit, un massif orgue électronique Hammond, un synthétiseur Moog au tableau de commandes chargé de boutons et de connexions, une console de mixage à huit voies et un magnétophone professionnel Revox aux larges bobines. Sous une grande table de travail supportant un photocopieur et des piles de papier, une pieuvre de fils diversement colorés s’échappait du « patch » de connexions qui reliait entre eux différents instruments de mesure, des amplificateurs, des baffles, des micros fixés à des perches chromées, des casques stéréophoniques — bref, tout ce que l’on est en droit de s’attendre à trouver en un tel lieu. Deux lithographies en quadrichromie, représentant chacune une vedette de la chanson, étaient punaisées sur les carrés de liège couvrant le mur de droite ; elles étaient dédicacées à Marc Duvallois — « un compositeur sympa et doué qui fera son chemin », comme le proclamait l’un des envois. Sur le pupitre du piano reposait une partition inachevée qui portait le titre de Mélodie bleue — slow, paroles et musique de Marc Duvallois. La sphère mystérieuse demeura un instant à la contempler puis, d’une voix métallique et monocorde, prononça quelques mots en une langue inconnue, sur le mode interrogatif ; seul le terme « musique » était reconnaissable dans cette succession de sons qu’une oreille humaine aurait sans doute trouvée du plus haut comique. La nef-robot flotta le long du piano droit, dont le couvercle s’ouvrit brusquement, émettant un bruit sec lorsqu’il heurta la paroi verticale. Manifestant des réactions étonnamment humaines, l’étrange lueur globulaire fit un saut en arrière avec un couinement de frayeur. Mais elle ne tarda pas à se rasséréner et se rapprocha doucement du clavier. Une touche s’enfonça, émettant une note qui fit sursauter la sphère, dont la lueur vira au jaune-orangé. S’enhardissant à nouveau, elle actionna une autre touche, située plus à gauche. Le do grave qui résonna alors parut affoler davantage l’intruse, qui commença à virevolter en tout sens dans le studio. Le photocopieur se mit en marche avec un ronronnement lorsqu’elle le survola, libérant des feuillets — orchestrations, arrangements musicaux — et découvrant alternativement la barre éblouissante du dispositif reprographique. Le mouvement d’éjection des copies s’accélérant, les flashes successifs ne tardèrent pas à créer un effet stroboscopique, si inattendu que le curieux engin venu des étoiles, cédant à la panique, commença à tournoyer en rasant les murs — ce qui eut pour effet malencontreux de décrocher les affiches dédicacées, qui tombèrent à terre. Désemparée, l’imprudente sphère cosmique regagna le living où elle bondit en tout sens, faisant voltiger le rideau qui masquait la baie vitrée, s’envoler les revues posées sur la table basse, et dangereusement osciller sur son piédestal le vase d’opaline ! Avec un couinement d’inquiétude, elle revint en toute hâte pour en rétablir l’équilibre, l’entourant d’un halo orangé… Autant de manoeuvres effectuées avec un bien singulier halètement de frayeur — qui redoubla lorsque l’apparition d’un bellâtre aux traits empâtés, sur l’écran du téléviseur, la fit à nouveau sursauter : — Et voici maintenant le célèbre professeur Kaïaté Houmpoko, auteur d’un livre extrêmement sérieux qui devrait faire date dans les annales du savoir humain. Cet ouvrage remarquable, honoré d’une préface du professeur Flavien Malaval-Darbaud, Président d’Honneur du Collectif Rationalo-Positiviste et Recteur de l’Université des Sciences de Montagnettes-les-Farigoule, porte le titre révélateur de L’ignorance recule et la Science avance : les extraterrestres n’existent pas… La nef-robot eut un tressaillement, accompagné d’un gémissement particulièrement outré, tandis que le docte rationaliste remplaçait le présentateur. Conscient de sa profonde intelligence, il regardait avec condescendance vers la caméra, sur le point de parler… Poussant un couinement de fureur, la sphère d’outre-espace prit la forme oblongue d’une poire à lavement et inclina son extrémité vers l’écran pour expulser un jet fluorescent. L’incroyable se produisit alors : copieusement arrosé d’un liquide vert, Malaval-Darbaud perdit soudain son sourire supérieur et, suffoquant, s’essuya le visage à l’aide d’un mouchoir tout en hurlant d’un air courroucé. L’écran vira brièvement au noir, puis le bellâtre aux traits mous intervint, bafouillant lamentablement des excuses desquelles il ressortait que « la ch-ch-chaîne était dé-dé-désolée de cet inci-ci-cident indé-dé-dépendant de sa vo-vo-volonté… ». Incapable de supporter plus longtemps cette pitoyable comédie, la sphère se transforma en un gourdin lumineux qui s’abattit sur le téléviseur. Celui-ci s’éteignit brutalement, sur l’image d’un présentateur aux yeux ronds qui portait la main à son crâne où une bosse commençait à pousser. Battant en retraite, la nef-robot frôla le téléphone, dont le combiné quitta la fourche et resta à se balancer au bout du fil, tandis qu’une voix nasillarde sortait de l’écouteur : — Le numéro de votre correspondant a changé… Veuillez consulter l’annuaire… Par suite d’encombrements, au troisième top, il sera approximativement minuit et cinq francs trente la minute… Nous ne pouvons donner suite à votre demande… Veuillez renouveler votre appel… Il n’y a plus d’abonné au numéro que vous n’avez pas demandé… La sphère tournoyait autour de l’appareil avec des petits cris plaintifs et incrédules, tandis que la voix continuait à délirer dans l’écouteur : — Veuillez consulter les pages jaunes, bleues, vertes, rouges, noires de l’annuaire de la SNCF, du Bottin mondain ou du catalogue des brocanteurs et antiquaires. Pour savoir le temps qu’il fera demain, demandez à votre concierge. Le point sur la circulation vous est offert par Air France et l’association professionnelle des marins-pêcheurs… Inutile de nous remercier ; nous sommes là pour vous renseigner… Effrayée et désemparée, la nef-robot voulut prendre la fuite — mais elle s’arrêta près de la porte, au-dessus d’un panier d’osier bien trop grand pour la minuscule boule de poils gris et fauve qui s’y blottissait. L’adorable chiot — un bearded collie — cligna des yeux, réveillé puis émerveillé par cette « baballe » bleutée, bien plus jolie que celle que ses maîtres s’obstinaient à lancer au fond du jardin pour qu’il la leur rapporte. (S’ils n’en voulaient plus, pourquoi ne la jetaient-ils pas une bonne fois pour toutes ?) Il leva sa truffe, observa la visiteuse qui descendait vers lui en virant progressivement au rosé. Avec des geignements attendris, elle effleura le petit chien qui remua la queue et lança quelques brefs jappements de joie. Croyant avoir affaire à une agression, l’entité polychrome fila en zigzaguant, tandis que le bearded collie sortait maladroitement de son panier et s’élançait à sa poursuite en cabriolant, escaladant tant bien que mal derrière elle l’escalier qui menait au premier étage. Ayant gravi les marches par bonds successifs, la sphère se balança un instant devant l’une des portes, passant du bleu au jaune-orangé ; le panneau s’ouvrit doucement, pour se refermer au nez du chiot une fois que l’intruse fut passée de l’autre côté. Dans un grand lit en bois, de style provençal, le couple visible sur la photo du salon dormait paisiblement. La nef-robot oscilla pendant que la jeune femme blonde, dont la respiration venait de s’accélérer, se tournait sur le dos ; le drap épousa la rondeur de son ventre de future maman. La sphère descendit lentement et glissa sur la dormeuse. Elle perdait peu à peu sa forme globulaire pour s’étaler sur l’abdomen rebondi, émettant une spirale de lueurs multicolores où dansait une multitude de paillettes dorées. L’étrange phénomène était accompagné de notes musicales cristallines et mélodieuses, qu’on eût dit engendrées par quelque harpe céleste. Commençant à réagir, la jeune femme remua faiblement la tête. Une crispation douloureuse la fit grimacer dans son sommeil et elle gémit ; la spirale de lueurs polychromes disparut, comme engloutie en elle ! Poussant un cri de souffrance, Patricia Duvallois porta les mains à son ventre et s’assit dans le lit, tandis que son époux, brusquement arraché au pays des songes, se redressait lui aussi, alarmé : — Ça ne va pas, ma chérie ? <strong>...</strong></p>Guieu Jimmy - Nos Maîtres les Extraterrestresurn:md5:c00eb3e39413c1ce78155c63d3d26c362012-10-10T21:51:00+01:002017-03-08T07:24:36+00:00balderGuieu JimmyOVNI <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Guieu_Jimmy_-_Nos_Maitres_les_Extraterrestres.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Guieu Jimmy (Guieu Henri-René)</strong><br />
Ouvrage : <strong>Nos Maîtres les Extraterrestres (Le monde étrange des contactés) Nouvelles révélations Demain le chaos !</strong><br />
Année : 1986<br />
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Jimmy Guieu nous l'affirme, entre autres révélations inquiétantes : Ils sont là, parmi nous, tapis dans leurs tanières, de gigantesques nases souterraines, dissimulées à plus de mille mètres de profondeur. Ils nous guettent, nous agressent, enlèvent parfois certains des nôtres : ils sont les maîtres de l'univers... « Ils », ce sont ces petits êtres venus de mondes lointains, ces « Gris » qui, grâce à la complicité des grands de ce monde — Truman et Staline hier, qui aujourd'hui ? — , menacent de coloniser, d'asservir, voir d'éliminer l'espèce humaine. Spécialiste des OVNI — et plus généralement des manifestations extraterrestres — depuis près d'un demi-siècle, Jimmy Guieu avait tiré la sonnette d'alarme en publiant Le monde étrange des contactés il y a plus de cinq ans. Depuis, la menace n'a fait que se préciser, et bien des faits nouveaux — et révélateurs, pour qui a pris conscience du péril — sont intervenus, qui viennent étayer sa thèse. Il les livre aujourd'hui au public, qu'il met en garde : la conspiration du silence doit être brisée, et la résistance contre les « Gris » s'organiser. Dès aujourd'hui, il y va tout simplement de la survie de l'humanité. <strong>...</strong></p>Guieu Jimmy - Le retour des Dieuxurn:md5:b4cea7354b77afe9728e760cd4dc75ba2012-10-09T23:16:00+01:002017-03-08T07:35:01+00:00balderGuieu JimmyOVNIRoman <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Guieu_Jimmy_-_Le_retour_des_Dieux.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Guieu Jimmy (Guieu Henri-René)</strong><br />
Ouvrage : <strong>Le retour des Dieux</strong><br />
Année : 1967<br />
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Les Saintes-Maries-de-la-Mer, ce charmant petit village au bord de la Méditerranée ne sort de sa quiétude habituelle que vers le milieu du mois de mai. Les touristes qui, tout au long de l’année, viennent se baguenauder par les rues et les places inondées de soleil, s’y trouvent alors relégués au second plan. En effet, durant la deuxième quinzaine de mai, par milliers affluent les gitans venus participer au grand pèlerinage des trois saintes : Marie Salomé, Marie Jacobé et la très sainte - pourtant non canonisée ! - Sara la Noire ou Sara la Kali, vénérée par les gitans du monde entier ; Sara qui, voici près de 2 000 ans, recueillit, selon la Tradition, les deux vieilles femmes - Marie Salomé et Marie Jacobé - témoins de la mort du Christ, dont la barque vint s’échouer sur la plage, lieu désormais sacré destiné à devenir le plus important sanctuaire gitan du vieux continent. De même que les musulmans, une fois dans leur vie, se doivent d’accomplir le pèlerinage à La Mecque et mériter ainsi le titre de radjdj, les gitans, eux, se doivent de sacrifier une fois pour le moins aux cérémonies des « Saintes », comme il est d’usage de désigner familièrement ce haut lieu des croyances Romanée et chrétienne. A cette époque-là, dans un vaste périmètre, le « peuple de l’errance » se rassemble, dresse tentes, roulottes, caravanes et bivouacs autour de l’agglomération, foule bigarrée fixée alors pour une ou deux semaines sur les rivages où abordèrent les Saintes. Dans chaque camp, chevaux, mulets, vieilles Ford, traction-avant, Versailles, Baulieu, maintes « américaines » souvent mal en point, parfois aussi modernes et étincelantes de chrome, semblent faire foin des anachronismes et se mêlent dans un désordre indescriptible. De part et d’autre des routes et chemins, sur les terrains vagues et même dans la garrigue se dressent, peu à peu, les campements gitans ou « Boumians » - Bohémiens, en provençal. Chez les non-initiés, ces termes génériques désignent aussi bien les Manouches que les Chalderash, ces deux grands groupes subdivisés en tribus comprenant les Tsiglarea (fabricants de briques), les Chalkavere (travaillant le cuivre), les Choatchi ou Kowatchi (spécialisés dans la chaudronnerie), les Grastare (éleveurs de chevaux), les Yenitches (habiles vanniers), les Sinti à peau brune ou encore les Lülü, qualifiés d’« Arabes » par les Chaldérasha. Véritable Tour de Babel où l’on parvient cependant à s’entendre en usant de la langue Romanée3, tout ce petit peuple sympathique criant, chantant et dansant crée donc une animation des plus colorées en l’attente du grand pèlerinage et des cérémonies profanes ou sacrées - voire secrètes, celles-ci exclusivement réservées aux gitans - qui, chaque année, marquent la nuit du 24 au 25 mai. Cet après-midi-là, à la veille de la cérémonie qui devait se dérouler dans la crypte de l’église abritant les reliques des Saintes, un groupe d’enfants chaldérasha menaient grand tapage à trois ou quatre kilomètres d’un campement édifié au nord-nord-ouest des Saintes-Maries-de-la-Mer, en bordure de l’étang des Launes. Armés de mitraillettes, de glaives et d’épées (toutes armes confectionnées avec de vieilles planches ou des branchages taillés au couteau) les garnements se livraient une rude bataille, bondissant, se poursuivant, détalant dans les buissons épineux de la garrigue ou pataugeant parfois dans les marécages que les flamants roses avaient déserté à l’approche de cette horde turbulente. Agé d’une douzaine d’années, le jeune Arminio imita, avec sa bouche, une rafale de mitraillette destinée à Mario, de deux ans son cadet, qui brandissait un glaive de bois en gesticulant comme un forcené. Refusant de tomber malgré le « tacatacata » qu’époumonait Arminio, le gosse continua de faire tournoyer son épée en criant d’une voix aiguë : - Non ! C’est toi qu’es mort ! C’est pas moi ! Et les autres de faire chorus, mitraillette en main, pour affirmer avec fouge qu’il était bel et bien mort ! Arminio perdit soudain son expression butée pour afficher une frayeur intense ; les yeux désorbités, il lâcha son « arme » de bois et resta la bouche ouverte, incapable de parler. Intrigués par ce changement d’attitude, hésitant à admettre qu’ils pussent être responsables de cette mimique effrayée, ses « assaillants » se retournèrent, vaguement craintifs et restèrent figés de stupeur. Là, à moins de dix mètres, immobile dans l’air, se tenait un vieillard auréolé de lumière ! Un vieillard à longue barbe, drapé dans les plis d’une ample tunique blanche et dont les pieds, nus, se balançaient doucement au-dessus d’un buisson d’aubépine ! L’homme leva lentement son bras droit, main ouverte, en direction des enfants et leur sourit. Sa voix leur parvint, lointaine d’abord, bizarrement ouatée, puis beaucoup plus distincte : - N’ayez point peur, mes fils. Je viens de la Porsaïda apporter aux Roma la Loi de Justice et la Paix. Bientôt, s’ils ont foi en moi - en moi seul - les Roma retrouveront le bonheur qu’ils ont perdu en perdant le Raïo des Sunntse… A ce discours - auquel ils ne comprirent pas grand-chose - les gosses lâchèrent mitraillettes et glaives pour détaler comme des lapins. <strong>...</strong></p>Guieu Jimmy - Demain l'apocalypseurn:md5:bbef6dc3ea78e89a6c9822cac26108002012-08-22T17:42:00+01:002017-03-08T11:20:54+00:00balderGuieu JimmyOVNIRoman <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Guieu_Jimmy_-_Demain_l_apocalypse.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Guieu Jimmy (Guieu Henri-René)</strong><br />
Ouvrage : <strong>Demain l'apocalypse</strong><br />
Année : 1969<br />
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La Californie ? Une atmosphère d’étuve ! Telle fut l’impression de Raymond Dorval en sortant du studio à air conditionné qu’il avait loué au Verdugo Motel. Ce mois de juillet était Torride à Los Angeles et le motel au pied des Verdugos Mountains, offrait à ses hôtes une agréable fraîcheur, à défaut de leur procurer l’air des cimes ! A une trentaine de kilomètres du coeur de l’immense cité californienne, ces montagnes – peu élevées, il faut bien le dire – avec leurs pentes plantées de pins, de mimosas, d’acacias et d’eucalyptus, constituaient pour le touriste un agréable lieu de promenade. Mais pour les cent vingt congressistes venus de tous les coins du monde en ce district de Los Angeles, il n’était pas question de tourisme, mais bien plutôt de travail, ainsi que l’annonçait la large banderole déployée à l’entrée des jardins du motel : International U.F.O.’s Group Convention « Convention Internationale des Groupes d’Etude des Objets Volants Non identifiés ». Raymond Dorval, la trentaine, blond, le teint hâlé, des yeux bleus volontiers rieurs, aurait pu passer aisément pour un moniteur de culture physique avec son allure sportive et désinvolte ; ce qui n’excluait point chez lui une discrète élégance avec son costume gris perle et sa chemise blanche à col ouvert, ainsi que l’y autorisait la chaleur de l’été ! Un attaché-case à la main, son éternel appareil photographique suspendu en sautoir, Dorval se rendit au parking afin de récupérer un dossier resté dans sa voiture – une Ford Escort louée le matin même – et revint vers le bâtiment principal du motel, dans la grande salle duquel allait se tenir la convention. Dorval s’arrêta en pestant : une fois de plus, les lacets de ses souliers neufs s’étaient dénoués ! Il s’adossa à l’angle d’un mur, renoua les cordonnets et reçut dans le bas du dos une poussée qui faillit le faire choir ! Dorval put rétablir son équilibre et se retourna pour apostropher le maladroit venu buter sur lui : un homme d’une soixantaine d’années, le nez chaussé de lunettes dont les verres avaient dû être taillés dans un miroir de télescope ! Distrait et fort myope, celui-ci se confondit en excuses puis, avisant l’appareil prolongé d’un objectif semi-grand angle suspendu sur la poitrine de sa « victime », il arbora un large sourire : - Journaliste, sans doute ? - Congressiste, simplement. Mon nom est Raymond Dorval ; je représente l’I.M.S.A., l’Institut Mondial des Sciences Avancées et son département O.V.N.I.1 L’homme aux lunettes-hublots se renfrogna aussitôt, laissa retomber la main qu’il allait tendre au Français et, sans un mot, il lui tourna le dos pour se hâter vers la salle du congrès. Dorval demeura perplexe, choqué aussi par la moue subitement dédaigneuse de l’inconnu. Un rire clair, juvénile, le fit se retourner : devant le minois amusé de cette jeune femme aux longs cheveux bruns, il décida de retrouver sa bonne humeur. Vêtue d’une minirobe pastel au large décolleté, un porte-documents sous le bras, elle s’avança et lui tendit la main : - Monica Rimbaldi, envoyée par l’Ufficio d’Inchiesta sui Dischi Volanti2, de Rome, fit-elle, en anglais, avec une façon très latine de prononcer les « r ». Lorsqu’il se fut à son tour présenté, la jeune femme s’exclama, en français, cette fois : - Enfin, un « presque » compatriote ! Je ne suis pas fâchée de pouvoir m’exprimer dans la langue qui fut celle de ma mère ! - Vous parlez aussi fort bien l’anglais, Monica. Mais, dites-moi, ce n’est pas seulement parce que ce maladroit a failli me flanquer par terre que vous avez éclaté de rire ? - Non, Raymond, convint-elle en l’appelant par son prénom, aussi amicalement qu’il l’avait fait pour elle. J’ai compris que vous ne connaissiez pas ce… maladroit et cela m’a fait rire. - Vous le connaissez donc ? - De réputation, tout comme vous devez le connaître, d’ailleurs, puisque vous êtes vous aussi un spécialiste en espiologie. Ce gros bonhomme à lunettes n’était autre que le Dr Horace Jokerst. - L’animal ! rit-il à son tour. Je comprends alors sa réaction, son désir de me fuir comme un pestiféré ! Horace Jokerst, l’ennemi juré des ufologues3 du monde entier ! Le chef de file américain des anti-soucoupistes ! - Je vois que vous connaissez vos classiques, Raymond ! Un homme d’une trentaine d’années vint à leur rencontre, cheveux châtains assez longs, portant un costume de toile légère et la cravate dénouée ; tenue sans doute inélégante mais tellement excusable par cette chaleur. - En forme, Ray, pour cette première séance de travail ? fit-il en resserrant (comme à regret !) son noeud de cravate pour saluer aussi la jeune femme. - Tout à fait, Harry, répondit Dorval, en faisant les présentations. Harry Forrest, président de la Commission Delta pour l’étude des O.V.N.I., en Californie et organisateur de notre Convention internationale. Monica Rimbaldi, notre consoeur de Rome, Italie. Rome, Italie ! En Europe, une telle précision passerait aisément pour une évidence proche de la lapalissade alors qu’aux Etats-Unis il est courant, lors des présentations, d’ajouter son lieu d’origine ; précaution non superflue si l’on sait qu’il existe aussi en Amérique des « Paris », « Rome » et « Moscou » ! - Ravi de vous rencontrer, Monica, fit l’Américain. Nous correspondons tous depuis des années, mais cette Convention va enfin nous permettre de faire connaissance les uns les autres. Le monde des ufologues est une grande famille dont les membres, hélas ! doivent la plupart du temps se contenter d’établir simplement des relations épistolaires. Soyez la bienvenue à Los Angeles, Monica. - Merci, Harry. Je suis également enchantée à la perspective de pouvoir rencontrer ici tous nos collègues représentant les groupes d’études oeuvrant sur l’ancien et le nouveau continents. - Harry, savez-vous de qui nous disions du mal, juste avant votre arrivée ? L’Américain releva un sourcil, étonné, et secoua négativement la tête. - Du Dr Jokerst, le célèbre météorologiste et grand pourfendeur de soucoupistes devant l’Eternel ! Forrest releva alors les deux sourcils : - C’est pas vrai ? Il est ici ? Mais nous ne l’avons pas invité ! - Il se sera invité lui-même, voilà tout, comptant bien, selon son habitude, flétrir les pauvres en esprit, ivrognes ou farceurs que nous sommes, ainsi qu’il nous qualifie dans ses articles et conférences ! - Comment peut-il ignorer que notre congrès est strictement privé ? s’insurgea l’Américain. C’est seulement au cours de notre dernière séance, dans trois jours, que nous ouvrirons nos portes à la presse, au public et… à nos adversaires ! Bill Howard sera d’ailleurs au contrôle, afin de refouler toute personne non munie d’une invitation nominale. Au contrôle, effectivement, ils trouvèrent Bill Howard – vice-président de la commission Delta, un homme d’une quarantaine d’années, à la carrure de lutteur ! – qui entendait justement s’opposer à l’entrée du Dr Jokerst ! - Ah ! Tu tombes à point, Harry ! fit-il en voyant arriver son ami. - Oui, vous tombez à point ! rechigna le Dr Jokerst. Je proteste contre l’ostracisme de votre employé qui prétend m’interdire l’accès de… - Bill n’est pas mon employé, docteur Jokerst ! Nos groupes de recherches ne sont pas financés par le gouvernement et leur trésorerie modeste ne leur permet pas de s’adjoindre des collaborateurs rémunérés. Bill Howard est le vice-président de la commission Delta que j’ai l’honneur de présider et le secrétaire général de notre Convention. Ce congrès est exclusivement réservé aux spécialistes en ufologie. Avez-vous une carte d’invitation à votre nom ? - Mais bien sûr ! Et de brandir le bristol – parfaitement authentique – sur lequel loucha le président de la Convention. - Vous ne figuriez pas sur nos listes d’invités, docteur Jokerst, comment vous êtes-vous procuré cette invitation ? - Je ne me la suis pas procurée, monsieur Forrest, je l’ai reçue par la poste, dans cette enveloppe ! répliqua-t-il, outré par ces insinuations. La chose demeurant inexplicable, Harry Forrest dut s’incliner : - Soit… Je ne comprends pas comment cette invitation, nominale, a pu vous être envoyée, mais, du moment que vous l’avez, je ne puis vous interdire d’assister à nos travaux. - Vous êtes bien bon ! grogna Jokerst en rempochant le bristol pour pénétrer, hautain, dans la grande salle. - Un petit mystère qu’il faudra éclaircir, cette invitation ! rumina l’Américain. Tous les congressistes sont arrivés, Bill ? - Nous n’attendons plus personne. Les autres membres du comité de la Convention sont déjà sur le podium et n’attendent plus que vous trois. Le président Forrest, suivi par Raymond Dorval et Monica Rimbaldi, contourna le bâtiment pour emprunter une porte latérale donnant sur les coulisses. Derrière une longue table chargée de micros, ils prirent place parmi huit autres collègues et le rideau put alors se lever. L’assistance, composée des délégués des innombrables groupes d’étude envoyés par trente nations différentes, applaudit avec chaleur. Après avoir présenté les membres du comité international de la Convention assis à ses côtés, le président Forrest fit une courte pause et ajouta, avec une joie feinte : - Mes chers amis, avant de procéder à l’ouverture des travaux, je tiens à saluer la présence parmi nous d’une personnalité que nous connaissons bien. J’ai nommé : le Dr Horace Jokerst… Et de s’incliner en désignant le météorologiste qui, mécontent de cette publicité dans ce milieu « hostile », ne dut pas moins se lever pour répondre d’une sèche inclination de tête au salut du président. Il recueillit de maigres, de très maigres applaudissements et se rassit avec un mouvement d’humeur. - Le 24 juin 1947, commença Harry Forrest, l’un de nos compatriotes – Kenneth Arnold – aux commandes de son avion, observait les évolutions de neuf disques volants, au-dessus du mont Rainier, dans l’Etat de Washington. Depuis cette date, le terme de « soucoupes volantes » – que nous réprouvons tous, en raison de son petit côté dérisoire – est entré dans les moeurs, et les astronefs extra-terrestres que ce terme désigne sont entrés dans l’histoire. En trente-cinq ans d’observation, on estime grosso modo à cent millions le nombre des témoins oculaires dans notre pays et bien davantage dans le monde ! Mais à quoi bon vouloir diminuer ou grossir ce chiffre puisque, aujourd’hui, il ne fait plus le moindre doute que ces disques volants sont des E.S.P.I., des « Engins Spatiaux de Provenance Indéterminée », à savoir : des astronefs venus d’un autre système solaire et… Jaillissant de sa place comme un diable de sa boîte, le météorologiste lança : - Fariboles ! Prouvez-le ! Harry Forrest, qui s’attendait à ce genre d’interruption, conserva tout son calme pour répondre à l’interpellateur : - Docteur Jokerst, j’ignore par quel miracle vous avez reçu l’invitation qui nous force à tolérer votre présence parmi nous. Je tiens cependant à vous rappeler ceci : notre convention internationale n’est absolument pas une réunion publique et contradictoire. <strong>...</strong></p>Guieu Jimmy - Ovni - E.T. La vérité cachéeurn:md5:b830d8284176e343b24bc77674ba69772012-06-16T17:44:00+01:002017-03-08T14:24:02+00:00balderGuieu JimmyConspirationOVNI <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Guieu_Jimmy_-_Ovni_-_ET_La_verite_cachee.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Guieu Jimmy (Guieu Henri-René)</strong><br />
Ouvrage : <strong>Ovni - E.T. La vérité cachée Terre, ta civilisation fout le camp !</strong><br />
Année : 2008<br />
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Lien de téléchargement : <a href="https://histoireebook.com/public/ebook/Guieu_Jimmy_-_Ovni_-_ET_La_verite_cachee.zip">Guieu_Jimmy_-_Ovni_-_ET_La_verite_cachee.zip</a><br />
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Remerciements. Mon coeur, ma reconnaissance, vont tout d’abord à Lucia, mon épouse, si patiente et indulgente lorsque, hors des heures de « ponte » et mon esprit encore ailleurs, je réponds (trop souvent) à côté de ses questions et remarques invariablement pertinentes! Je lui sais gré de sa patience et aussi d’avoir lu attentivement, corrigé le manuscrit et les épreuves de cet ouvrage.(Ah! Mes « imparfaits » qui le demeurent avant de passer sous l’oeil expert de ma tendre - mais ici impitoyable - Lucia!). Mon affection, ma gratitude vont également à ma belle-fille Patricia, à mon gendre Patrick, à mes petits-enfants, Ludivine (7 ans) et Lancelot (3 ans, mon « Pilou »). Leurs jeux et leurs cris me remplissent de joie; un vrai délassement... (surtout quand ceux - stridents - de Lancelot s’arrêtent!). L’adorable bambin blond se rue alors sur sa bibliothèque et en revient, brandissant Bravo Petit Piaf ou Ketchup et le chaton, en criant: « Papy, tu veux lire à moi ce livre? » (Que d’ailleurs, il connaît par coeur, comme les autres Kid Pocket; en fait « propriété de Ludivine », grande lectrice devant l’Eternel, qui n’entre jamais dans une salle de bain sans la balayer d’un regard circonspect depuis qu’elle a lu et relu, avec les mêmes frissons: La « chose » du Lavabo! Chez Kid Pocket, bien sûr)! Merci aussi à mon frère Maurice, à ma belle-soeur Lysiane, (Genève),à mes autres enfants, gendres et belles filles, petits enfants, éparpillés sur l’Exagone et que je ne revois, hélas, que très rarement, mais que j’aime bien sûr pareillement. Enfin, un chaleureux merci aux autres amis qui, passionnés d’ufologie, parapsychologie et problèmes connexes, m’adressent de l’étranger informations et documents: Christine (Sandie) Preston (Angleterre), Jean-Louis di Domenico (Australie et USA), Maurice Brunel et Sylvia (France et Brésil), Sylvie Gagné et son « fiston » Mikaël (Québec), Gary, pareillement du Québec, Ion Hobana (Roumanie), « Smith Junior » (USA), « Zelim-Yacov » (ex-URSS), « Elisheva Noun » (Israël), Yanou Allard-Bodson (Belgique), « Pi Mu Sigma » et Rolf Volmer (Suisse), André Malby et Christian Assoun (Espagne). Pour la France, mille mercis accompagnent ma profonde gratitude à l’adresse de : Claude Chapeau,(UECDS), fidèle en amitié depuis un demisiècle! Jean-Pierre Trucat, (UECDS), Corinne et Vanessa, Alain et Maguy Bourdolle (mes sauveteurs infatigables, en cas de « plantage » à l’ordi!), André Lécossois et Guillemette, Marie-Françoise Le Peltier, Dr Pascal Zlotzisty, Jean-Claude Pantel et Lucette (couple alchimique de bonté, gentillesse, droiture et d’indulgence), Vava et Roger Candy et le « petit » Nicolas: 1 m 80!), le Professeur Gérard Demarcq, Yannick Auffret, Georges Osorio, Arnaud et Anne-Laure d’Apremont, Roland Wagner, Roger et Claudia Roux; Patrice Roger, Philippe Guignard, Hervé Clergot, Christian Macé, Guy Gruais et Guy Mouni, (Groupe Sentinelle); René Voarino et Jeannine, Alain Ranguis et Brigitte, Jean-François Gille, Dominique Paul (CEOF), Christophe Grelet (OVNI FUTUR), Olivier Sanguy (avec qui j’ai fait équipe au long de 14 vidéo K7, Marie-Ange son épouse et le « pitchoun », « Josué », qui a rejoint les rangs de nos scientifiques intelligents, le Commandant Jean-Gabriel Greslé et Jacqueline, Gildas Bourdais, Sylvie Simon, Alain Le Kern, Daniel Huguet, Joël Mesnard (LDLN), Gilles Miroudot, Elisabeth Campos et Richard D. Nolane, Suzanne Perrault (SLUB), Pascal Pautrot, Olivier Rieffel, Jean- Jacques Roussel et Annick, Thierry Buisine, Henri Hamidou, Robert et Ginou Clauzel, Pascal et Sandra Castrataro, Denis, Patricia Santenoise et leurs fils (dont un est la cible des Gris!), Guy et Monique Tarade, Geneviève et André Vanquelef, Henri Blanquart, Marcel et Lucienne Bazin, Erik Pigani, Jean-Pierre Tennevin, Jean d’Argoun, Sylvaine Charlet, Hélène Blanc, Renata Lesnik, Michel de Decker, Françoise Bourdin et mes autres confrères et consoeurs (et néanmoins amis!) de la S.A.C.N ou Société des Auteurs et Créateurs de Normandie. Droit de Savoir), mon amitié fraternelle et ma gratitude pour l’aide que m’apportent leurs précieuses informations; merci pareillement à Louis Naville (Réplique-Côte d’Azur). Et tant d’autres aussi qu’aux angles de la pyramide je reconnais pour soeurs et frères en mon coeur, sur cette bonne vieille Terre dont la civilisation est - hélas - menacée ... Ma gratitude va aussi, In Mémoriam, à des amis qui nous ont quitté, le Général Lionel Chassin, homme exceptionnel, passionné d’ufologie; enfin, à Henri Malacrida, résistant, l’un de mes compagnons d’infortune, arrêté comme moi par la Gestapo, connu à la prison des Baumettes, Marseille (septembre/décembre 1943). J’étais adolescent, lui professeur d’Histoire/Géographie et, « grand » Franc-Maçon; il fut le premier à me parler de cette fraternité... venue du fond des âges! Et que ceux que j’ai oublié, bien involontairement, me pardonnent! J.G. P.S - To Sarah (New York) and Anne-George/OSS J2-Thonons/1943, if you’re always in this world - I hope it! - phone me or fax me c/o my publisher. <strong>...</strong></p>Guieu Jimmy - L'Ordre verturn:md5:6e1338bc9dccb148d192b503a2e645392012-06-16T17:41:00+01:002017-03-08T14:24:12+00:00balderGuieu JimmyEx-Libris LenculusOVNIRomanTempliers <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Guieu_Jimmy_-_L_Ordre_vert.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Guieu Jimmy (Guieu Henri-René)</strong><br />
Ouvrage : <strong>Le rayon du cube</strong><br />
Année : 19**<br />
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Lien de téléchargement : <a href="https://histoireebook.com/public/ebook/Guieu_Jimmy_-_L_Ordre_vert.zip">Guieu_Jimmy_-_L_Ordre_vert.zip</a><br />
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Même en vacances, il est une heure pour se lever. C’était là une sage résolution pour Gilles Novak qui, en s’étirant, heurta du poing la paroi de toile de sa tente de camping. Cela ne lui était plus arrivé depuis longtemps de paresser ainsi jusqu’à 9 h 30 ! A cette grasse matinée, le rédacteur en chef de la revue L.E.M. (l’Etrange et le Mystérieux dans le monde… et ailleurs) avait aussi une excuse. La veille de ce 20 juin, un stupide incident mécanique survenu à sa 505 GTD Turbo l’avait retardé ; c’était donc en pleine nuit qu’il avait planté sa tente au bord de l’Argens, la petite rivière coulant à deux kilomètres du village de Montfort, dans le Var. Gilles passa un short et accrocha le rabat de tente à l’un des tendeurs afin de laisser entrer la chaude lumière du soleil. Mettant en marche son rasoir électrique à pile, il entreprit de se raser en sifflotant L’important, c’est la rose… atrocement estropié en raison des grimaces que lui imposait cette corvée matinale. Celle-ci terminée, il jeta une serviette-éponge sur l’épaule, prit sa trousse de toilette et s’apprêta à sortir pour aller prendre un bain à la rivière. Il s’arrêta sur le seuil, écoutant ces pas et cette voix féminine qui fredonnait — elle aussi — L’important, c’est la rose… Gilles Novak acheva de sortir et dressa sa haute stature pour jeter un coup d’oeil par-dessus sa tente. Une jeune femme, une très belle Eurasienne, s’avançait en chantonnant, ses longs cheveux noirs flottant autour de ses épaules nues et bronzées. Elle portait, avec beaucoup de grâce, un bermuda bleu pâle et le soutien-gorge d’un deux-pièces couleur noisette assez proche de sa chaude carnation. Elle ne marqua aucune surprise en apercevant Gilles Novak et continua d’avancer en balançant négligemment son sac de plage, mais cessa de chantonner. — Bonjour, voisin, sourit-elle, sans plus de formalisme. Ce à quoi Gilles répondit tout naturellement : — Bonjour, voisine !… Puisque vous dites que nous sommes voisins, ce dont je me réjouis. Mon nom est Gilles Novak. — Nancy Bradley, répondit-elle avec un accent chantant et en lui tendant une main ferme et douce à la fois. J’ai planté ma tente derrière ce boqueteau d’arbres, à cinquante mètres d’ici. Vous n’avez pu la voir, hier soir, lorsque vous êtes arrivé. — Désolé si je vous ai réveillée en dressant mon petit campement. — Je ne dormais pas, je lisais, sourit-elle en arrangeant une mèche de cheveux pour laisser ensuite sa main droite légèrement posée sur son épaule gauche. Elle eut un imperceptible froncement de sourcils et Gilles crut deviner chez elle une vague surprise. La jeune Eurasienne avait tourné la tête ; son regard effleura le mât de tente qui séparait en deux les rabats de l’entrée, puis elle reporta son attention (après ce curieux manège) sur le journaliste : — Excusez-moi, monsieur Novak. Je vais prendre un bain… Je vous souhaite un bon séjour. — Thank’s and you too, miss Bradley…, or Sweet Flower of the Quiet Morning Country (1)... Sur le point de partir, elle marqua une hésitation et eut, de nouveau, ce charmant froncement de sourcils pour répondre, en anglais: — Vous êtes… devin, ou bien nous sommes-nous déjà rencontrés ? Il secoua la tête en riant. — Jusqu’à il y a cinq minutes, je n’avais jamais eu ce plaisir, miss Bradley. Disons que j’ai joué à pile ou face sur le raisonnement suivant : vous portez un nom américain et vous êtes eurasienne. Il y avait donc de fortes chances pour que vous soyez originaire de Formose ou de la Corée — le « Pays du Matin Calme » — j’ai penché pour ce charmant pays… Et c’était le bon ! Elle battit des paupières, légèrement interloquée, mais consentit à sourire. — Mon père était américain et ma mère sud-coréenne ; je suis née à Séoul. Vous êtes un émule de Sherlock Holmes, peut-être ? — Détective ? Non, journaliste, simplement. — Heureuse coïncidence puisque nous sommes confrères ! Je suis moi-même attachée à la Section Information de la Radiodiffusion, à Séoul et je viens d’effectuer une série de stages en France. Ceux-ci terminés, j’ai pris quelques jours de repos pour faire du camping avant de regagner… le Pays du Matin Calme. Mais, veuillez m’excuser, monsieur Novak, je vais prendre mon bain. — A bientôt, lui lança-t-il en suivant des yeux son émouvante ondulation de hanches. Gilles s’arracha à cette contemplation fort attachante pour poser un regard perplexe sur le mât d’entrée de sa tente. — Que diable semblait-elle chercher là ? Un mât de tente, c’est un mât de tente ! Pourtant, l’espace d’une seconde, elle a paru surprise… ou bien déçue. Pourquoi ? Sur le point d’aller, lui aussi, prendre un bain, il se ravisa et gagna le bouquet d’arbres indiqué par l’Eurasienne. Il aperçut immédiatement sa tente, de couleur orange, et s’arrêta : au faîte du piquet d’entrée se trouvait une rose, liée par un cordonnet ; une splendide rose rouge dont certains pétales étaient tombés, preuve qu’elle n’avait pas été cueillie là le matin même, mais la veille ou l’avant-veille, car elle avait perdu de sa fraîcheur. A deux pas de là, une Honda rouge, à l’arrière de laquelle il découvrit une petite plaque, celle d’un garage de la capitale spécialisé dans la location de voitures. Après un dernier coup d’oeil à la rose, le journaliste promena à l’entour un regard circulaire, s’attardant sur la vieille commanderie templière dont la masse claire et fière dominait le village de Montfort, puis il se résolut enfin à prendre le chemin de la rivière. La campagne varoise inondée de soleil, son calme, cette odeur végétale qui embaumait l’air, tout cela contribuait à rendre agréable ce séjour de vacances — ou demi-vacances — que Gilles s’était accordé après une année de labeur. A la recherche d’un coin propice pour se baigner, Gilles Novak longeait l’Argens lorsque, non loin du petit pont Fract, en direction du village de Correns, il remarqua une tente. Le rabat ouvert, elle était vide. Il allait continuer son chemin lorsqu’un détail, insignifiant en soi, le frappa : un chardon était fixé au sommet du piquet d’entrée. Rien d’extraordinaire à cela, n’eût-ce été le fait qu’une rose décorait la tente de la jeune Eurasienne…, laquelle fredonnait (tout comme Gilles, d’ailleurs) L’important, c’est la rose. Ne pouvait-il s’agir d’une coïncidence ? Avec sa manie de flairer le côté mystérieux des choses, le rédacteur en chef de la revue L.E.M. n’allait-il pas un peu trop hâtivement tirer des conclusions ? Mais quelles conclusions, au fait ? L’important, c’est la rose, la belle affaire ! Des centaines de milliers ou des millions de personnes connaissent cet air-là et doivent le fredonner aussi machinalement qu’on fredonne le dernier tube entendu à la radio ou à la télé. Lui-même n’aimait-il pas cette vieille chanson de Bécaud ? Ne l’avait-il pas, le plus machinalement du monde, fredonnée en se levant ? Oui, mais Nancy Bradley, elle, en plus de la chanson, avait placé une rose à son piquet de tente… De même que celle de cet inconnu avait pour ornement un chardon. « Mon vieux Gilles, se dit-il, tu verses dans l’obsession ! Tout n’est pas nécessairement étrange, dans la vie. Et qu’une fille aime la rose ou un gars le chardon, cela ne prouve rien… » Ou presque rien, lui suggérait son subconscient. Tout en réfléchissant, il réalisa qu’il s’était arrêté au pied d’un acacia. Il en coupa une branchette et, mû par une impulsion soudaine, retourna à sa tente afin de la fixer au mât d’entrée. Satisfait de l’effet, il reprit le chemin de la rivière et dépassa la tente de l’inconnu au chardon. Il trouva enfin une petite crique dont les rochers plats et propres lui permirent de déposer son nécessaire de toilette et son short. Le journaliste entra dans l’eau, encore froide, et s’avança vers le milieu du courant. Las, le fond était tout juste suffisant pour autoriser une trempette agrémentée de quelques brasses ! Il fit donc sa toilette puis s’amusa à nager à contre-courant, en espérant qu’un rocher malencontreux n’irait pas lui écorcher les genoux… A travers l’herbe haute et les buissons de la berge, il entrevit une silhouette qu’il reconnut immédiatement : sa toilette achevée, Nancy Bradley, ses longs cheveux maintenant noués en chignon, son sac de plage négligemment jeté sur l’épaule, rentrait à son campement. Elle paraissait préoccupée, cherchant des yeux quelque chose ou quelqu’un, en amont de la rivière. Cette attitude incita Gilles à ne point l’interpeller…, et à la suivre en se laissant mollement emporter par le courant. La jeune fille venait de s’arrêter sur la berge, à proximité de la tente ornée du chardon. Très doucement, évitant tout clapotis intempestif, Gilles alla se dissimuler parmi les herbes aquatiques, au pied de la berge opposée. Cette Asiatique l’intriguait, qui venait de s’asseoir sur un rocher et lui tournait le dos pour faire face à la tente. De son sac de plage, elle avait retiré un paquet de M.S. mentholées et un briquet. Depuis sa cachette, Gilles entendit distinctement le petit bruit de la molette du briquet. Il est vrai que la largeur de l’Argens, à cet endroit, n’excédait pas cinq mètres ! « J’aurais l’air fin si cette fille me découvrait à l’espionner de la sorte ! maugréa-t-il mentalement. Peut-être attend-elle un amoureux, l’occupant de cette tente ?… Un comble, pour moi, d’être alors découvert ! Et quelle situation ridicule ! » A deux cents mètres de là, sur la route de Montfort à Correns, un troisième personnage muni de puissantes jumelles observait, lui aussi, cette scène à travers un fourré… Sans se douter un instant qu’il était ainsi épié, Gilles vit arriver un homme blond, d’une quarantaine d’années, en blue-jean et chemise Lacoste. L’inconnu marqua une brève hésitation en apercevant cette jeune femme assise sur un rocher ; il la salua et s’arrêta à l’entrée de sa tente. Jetant sa cigarette dans la rivière, Nancy Bradley s’était levée pour s’approcher du campeur non sans avoir lancé un bref coup d’oeil au chardon du piquet de tente. Le sourire de l’homme blond s’accentua et il porta négligemment sa main droite au niveau de son épaule gauche. Nancy imita aussitôt ce geste et tous deux rirent alors franchement en échangeant une poignée de main. — Je m’appelle David Hawkins, fit-il avec un accent anglais prononcé. D’un mouvement de tête, il désigna le chardon et ajouta : — Mon Chardon vient de Londres. Et toi ? — Je suis Nancy Bradley. Ma Rose vient de Séoul, Corée du Sud… Mais tu peux continuer de t’exprimer en français, cela nous sera profitable car nous ne pratiquons pas cette langue tous les jours. — Comme tu voudras, Nancy. As-tu rencontré d’autres frères ou d’autres soeurs ? — J’ai failli commettre une erreur de contact, David, avoua-t-elle. — Comment est-ce possible ? Et les signes de reconnaissances, alors ? Il y en a plus d’un, avant d’engager le contact ! — Je sais, mais j’ai été trompée par les apparences car cet homme, tout comme moi, fredonnait L’important, c’est la rose. Dans sa cachette liquide, Gilles Novak, qui ne perdait pas une bribe de cet étrange dialogue, fit une grimace involontaire. — Bon, fit David Hawkins. T’es-tu découverte ? — Non, car j’ai réalisé in extremis qu’il n’arborait aucun « emblème » sur sa tente. Il n’a pas davantage semblé remarquer le signe complémentaire du salut, précisa-t-elle en portant la main droite sur son épaule gauche. Mais ce type-là est très perspicace, poursuivit-elle en rapportant la façon dont Gilles Novak avait identifié son origine coréenne. « Tu avoueras, David, que cette façon de me décerner le titre de « Fleur du Matin Calme » avait de quoi surprendre et prêtait à confusion. L’un des nôtres aurait fort bien pu, connaissant mon emblème, la rose, employer cette phrase clé. — Bah ! Simple compliment, mérité d’ailleurs ! de la part d’un Français galant homme. Et tu ne l’ignores pas, Nancy, les Frenchies ont la réputation d’être des coureurs de jupons… Et, à plus forte raison, de bermudas ! Gilles sourit lui aussi, dans sa cachette, à cette plaisanterie, puis, de nouveau, il prêta l’oreille aux paroles de l’Eurasienne. — Ce Gilles Novak est tout de même bizarre, David. Il a dû soupçonner quelque chose d’insolite, dans mon attitude, bien qu’il n’ait pu, et pour cause, découvrir mon appartenance à… — Gilles Novak, as-tu dit ? s’exclama l’Anglais. — Tu le connais donc ? <strong>...</strong></p>Guieu Jimmy - Le rayon du cubeurn:md5:7cddaf2a52234a6f9595fd3326e9ffe62012-06-16T17:37:00+01:002017-03-08T14:24:23+00:00balderGuieu JimmyBande dessinéeSidéral <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Guieu_Jimmy_-_Le_rayon_du_cube.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Guieu Jimmy (Guieu Henri-René)</strong><br />
Ouvrage : <strong>Le rayon du cube</strong><br />
Année : 1957<br />
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le petit port de Hookena, sur les rives occidentales de l'île Hawaii, était plongé dans le sommeil. Néanmoins, l'unique "Grand Hôtle" du village (neuf chambres) connaissait une animation inhabituelle à cette heure matinale. <strong>...</strong></p>Guieu Jimmy - Le monde oubliéurn:md5:8df00b96439404cfb93063374f95ef3f2012-06-16T17:30:00+01:002017-03-08T14:26:33+00:00balderGuieu JimmyBande dessinéeSidéral <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Guieu_Jimmy_-_Le_monde_oublie.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Guieu Jimmy (Guieu Henri-René)</strong><br />
Ouvrage : <strong>Le monde oublié</strong><br />
Année : 1973<br />
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Une irrépressible angoisse tenaillait la population du globe. Dans les rues, sur les places publiques, aussi bien à Paris qu'à Londres ou à New York, la foule manifestait, houleuse et menaçante. <strong>...</strong></p>Guieu Jimmy - E.B.E. Alerte rougeurn:md5:416b7aa726e607839a99fabff5ceb6aa2012-06-16T17:28:00+01:002017-03-08T14:26:44+00:00balderGuieu JimmyOVNIRoman <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Guieu_Jimmy_-_EBE_Alerte_rouge.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Guieu Jimmy (Guieu Henri-René)</strong><br />
Ouvrage : <strong>E.B.E. Alerte rouge</strong><br />
Année : 1990<br />
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« Credo quia absurdum » (Je le crois parce que c’est absurde). Tertulien De Carne Christi attribué à saint Augustin 15 juin 1965 – Nouveau-Mexique, USA Au volant de son break Wagoneer soigneusement entretenu – acquis d’ailleurs un an plus tôt seulement –, Jos Buckley, la trentaine, les yeux protégés par ses Sunbeam, chemise Lacoste blanche et pantalon de gabardine bleu pétrole, fredonnait en conduisant. A ses côtés, Rhonda, son épouse à la chevelure auburn, en bermuda bariolé et tunique courte canari, consultait sur ses genoux la Rand McNally1 de l’Etat du Nouveau-Mexique. A l’arrière, tête contre tête, penchées sur les épaules de leurs parents, Linda, six ans, et sa soeur Victoria, de deux ans sont aînée, suivaient des yeux l’index de leur mère se promenant sur le tracé vert de l’Interstate 25. - Pousse-toi, tu me tiens chaud ! - Laisse-moi, Vicky, je veux voir la carte ! protesta Linda. - A quoi ça sert ? Tu sais pas lire la carte ! - Si je sais ! s’indigna, outrée, la cadette. Elle avisa, au-dessus de l’autoroute, un grand panneau indicateur vert annonçant, sur la voie de gauche : Albuquerque et, sur celle de droite : Santa Fe. Et de lire, en détachant soigneusement les syllabes : - Al-bu-quer-que ! Tu vois, que je sais ! Tiens, regarde le tableau à droite de la route (elle se mit à ânonner la légende d’une affiche colorée montrant un oiseau assez comique). Le cou… reur… des… rou… tes. L’aînée, Victoria, haussa les épaules deux ou trois fois, soupirant de commisération : - Peuh ! C’est pas un tableau, c’est une affiche : une poule qui galope, avec plein de Rimmel bleu sur les yeux ! Jos Buckley, leur père, rit de bon coeur et se fit doctoral : - Ce n’est pas une poule et cette coloration bleue n’est pas du Rimmel ! C’est l’oiseau du Nouveau-Mexique2, un oiseau coureur au long bec, avec sa huppe, une longue queue, dont l’apparence drolatique l’a fait surnommer le « Clown de l’Ouest ». Mais les enfants du monde entier le connaissent mieux sous sa caricature des dessins animés : Woody Woodpecker… - Oh ! Oui ! firent-elles en choeur, reconnaissant ainsi le petit personnage turbulent et truculent, avant de chantonner à l’unisson la chanson du générique : Ah-ah-ah-ah ! Ah-ah-ah-ah ! It’s the Woody Woodpecker song ! - Voilà, vous vous souvenez même de la chanson ! Ce coucou terrestre est aussi appelé le « coureur des routes » et cette affiche montre sa photographie en souhaitant la bienvenue aux touristes. - Et il mange quoi, papa, ce « clown » ? - Des insectes, des lézards, des mille-pattes mais également des souris et des serpents. - Ca court vite, pourtant, les lézards… - Cet oiseau court encore plus vite, avec des pointes pouvant dépasser trente kilomètres à l’heure. Victoria pouffa et se moqua de sa petite soeur : - Si tu galopais aussi vite, tu ne serais pas la lanterne rouge, quand on fait la course ! L’air pincé, la cadette répliqua du tac au tac : - Si tu savais mieux tes leçons, tu aurais de meilleures notes ! La mère se retourna en soupirant : - Dieu du ciel ! C’est bientôt fini, oui ? Je ne veux plus vous entendre vous chamailler ! Les deux gamines firent la moue, se tirèrent la langue, s’adossant chacune dans un coin de la banquette arrière, boudeuses, tandis que le break franchissait l’arche vertigineuse du pont La piste de Santa Fe ! Un nom tout naturellement venu à la mémoire de Jos ; foisonnement de souvenirs à la fois familiaux et historiques liés à son aïeul, Mortimer H. Buckley, tout comme lui et Rhonda de confession mormone, celle de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours3. Fuyant les persécutions du Missouri, au siècle dernier, Mortimer, son épouse Abigail et leurs trois enfants en bas âge partirent avec les longs convois de pionniers, formés de centaines de chariots tirés par des boeufs et des chevaux. Sous la conduite de l’apôtre Brigham Young (Successeur de Joseph Smith à la tête de l’Eglise), ils s’exilèrent vers l’ouest, vers l’Utah et le Grand Lac Salé qui allaient devenir la Terre promise pour ces réprouvés chassés par l’intolérance. Durant l’exode, Abigail et ses enfants périrent noyés, leur chariot ayant basculé dans la Platte River. Accablé par ce funeste coup du sort, Mortimer quitta la Compagnie de Brigham Young et des pionniers pour s’enrôler, avec leur bénédiction, dans les rangs du célèbre Bataillon Mormon. Il le rejoignit à Santa Fe, le 10 octobre 1846, pour faire route vers la Californie sous le commandement du lieutenant-colonel Saint-George Cooke. Un bataillon illustre, exemplaire de courage et de ténacité. Parti le 23 août 1846 de Fort Leavenworth, bastion édifié au Kansas pour protéger les voyageurs sur la piste de Santa Fe, il parvint le 29 janvier 1847 à San Diego, sur les rivages du Pacifique, après avoir parcouru trois mille deux cents kilomètres ! « C’est en vain que l’on fouillera l’Histoire pour y trouver une marche d’infanterie comparable », devait pertinemment déclarer le lieutenant-colonel Cooke au terme de cet extraordinaire périple. Santa Fe, c’était aussi, parallèlement à la piste, l’étirement de l’une des grandes voies de chemins de fer transcontinentales des Etats-Unis, celle qui, depuis 1881, reliait Kansas City à Los Angeles et San Francisco, la célèbre Atchinson, Topeka and Santa Fe Railroad. A la sortie nord d’Albuquerque, Rhonda, jouant les navigateurs, tapota la carte de son index : - Tu as réfléchi à l’itinéraire, Jos ? La distance est pratiquement la même pour atteindre notre destination. Mais par l’est, l’autoroute de Santa Fe risque d’être encombrée. - Tu as raison, Rhonda. Nous quitterons l’autoroute à Bernalillo et prendrons la 44 qui traverse les réserves indiennes des Jemez et des Zia. - On ira les voir, les Indiens, papa ? - Pas ceux-là, Linda. Près de l’endroit où nous allons camper, se trouve la réserve des Apaches Jicarilla. Nous leur rendrons visite un jour prochain, en allant faire une balade… - Y a la mer, au camping ? - Non, sourit Jos, mais il y a le Rio Gallina, une rivière qui se jettedans le Rio Chama et traverse la forêt nationale de Santa Fe. - Ca veut dire quoi, le Rio Gallina ? - La rivière des Poules. - Y a des poules dans l’eau, avec les poissons ? - Non, Linda. Pas dans l’eau mais sur l’eau. Ce sont en fait des gallinas de agua ou poules d’eau à bec et front rouge, avec une queue blanche et noire, et qui pondent des oeufs beiges tachetés de brun roux. Nous en verrons sûrement et je vous montrerai leurs nids, ou bien les plates-formes qu’elles construisent avec des plantes aquatiques séchées, au bord de l’eau. La petite Linda et son aînée songeaient aux superbes vacances qu’elles allaient vivre avec un papa aussi savant, qui connaissait tous les oiseaux, tous les papillons, tous les animaux. Enfin, presque tous ! Ce fut vers la fin de la matinée que la famille Buckley, dépassant le dernier village – Llaves – s’engagea sur un chemin forestier pour stopper enfin dans une clairière mourant en pente douce vers le Rio Gallina. Avec des cris de joie – tant pis s’il n’y avait pas la mer ! –, les deux gamines coururent vers la berge (mettant en fuite un raton-laveur moustachu), mais leur mère les interpella : - Linda ! Vicky ! Pas si vite. Vous aurez tout le temps de vous baigner et de vous amuser, cet après-midi. Il est tard et vous allez nous aider à sortir le matériel de camping. D’accord ? Les fillettes répondirent par un « oui » soupiré qui manquait d’enthousiasme, mais l’enfance est ainsi faite qu’au bout d’un moment, trimballer les chaises pliantes, les ustensiles en plastique (assiettes, gobelets), les plats et marmites en alu, enfin, déballer le teepee – la petite tente indienne conique destinée aux enfants – fut pour elles comme un jeu. Et il fallut même tempérer leur ardeur lorsqu’elles décrétèrent vouloir déballer et monter aussi la grande tente des parents ! Rhonda avait dressé le pare-vent autour du réchaud à gaz et dans la poêle commençaient à griller des saucisses. Du haut de ses huit ans, Victoria, attentive aux gestes de sa mère, remarqua : - Les Indiens, eux, ils enfilaient les hot dogs sur un bout de bois et les faisaient griller dans les flammes… - Je ne suis pas sûre que les Indiens aient fabriqué des hot dogs, Vicky, mais ce dont je suis sûre, en revanche, c’est qu’il est formellement interdit de faire du feu en forêt ! - Et le réchaud à gaz, c’est pas du feu ? s’étonna Linda. - Si, mais… Oh ! Ecoutez, les enfants, nous parlerons des Indiens une atre fois, OK ? bougonna Rhonda avec une certaine mauvaise foi pour éviter de répondre à la question embarrassante. Tenez, allez plutôt déployer le tapis sur lequel nous allons pique-niquer. Jos, lui, achevait d’étaler dans l’herbe les piquets, filins, maillets qui allaient lui permettre de dresser la grande tente, non sans songer que ce cours d’eau, riche en brochets, promettait de fabuleuses parties de pêche propres à épater les amis ! Tout s’annonçait donc, en ce lieu paisible, comme propice à passer d’excellentes vacances familiales. Et tout, en effet, se passerait bien. A un petit détail près qui ne prendrait ses véritables dimensions que plus tard. Beaucoup plus tard… <strong>...</strong></p>