Histoire Ebook - Peladan JoséphinRecension d'ouvrages rares et interdits2024-03-27T00:17:43+00:00Histoire Ebookurn:md5:ab01485ca667d10c10168268ea085a51DotclearPeladan Joséphin - La dernière leçon de Léonard de Vinciurn:md5:75f6f30aec9765ffddbc1aa2368d7ea92019-07-26T12:19:00+01:002019-07-26T11:21:59+01:00balderPeladan JoséphinItalie <p><img src="https://histoireebook.com/public/img4/Peladan_Josephin_-_La_derniere_lecon_de_Leonard_de_Vinci.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Peladan Joséphin</strong><br />
Ouvrage : <strong>La dernière leçon de Léonard de Vinci</strong><br />
Année : *<br />
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Préface. De la subtilité comme idéal. La dévotion aux maîtres est un culte de dulie, comme celui rendu aux saints. On les honore pour leur bel exemple ; on les invoque pour obtenir les mêmes grâces dont ils ont brillé : l’étude est la suprême prière. Dans l’anarchie d’une époque où Gustave Moreau et Manet sont admirés simultanément, les fidèles cherchent au ciel de l’art un apotropéen. Aucun saint ne vaincrait l’incohérence victorieuse ; il faut un des archanges : Léonard, Raphaël ou Michel-Ange ; triangle prodigieux qui enferme en trois noms l’excellence, la sublimité et l’incomparabilité ! Ni la sereine harmonie des Chambres, ni l’énergie titanesque de la Sixtine ne correspondent à l’inquiétude spirituelle et à l’inertie de notre génération. Seul, par le rayonnement de sa subtilité, Léonard éveille notre réceptivité. Il sera le maître de demain, s’il y a place pour un maître chez les hypertrophiés de l’individualisme. Le mouvement rationaliste a élu Léonard, sur la foi de ses manuscrits qui témoignent d’une méthode expérimentale et d’un criticisme tout moderne. A ce suffrage de la libre pensée s’ajoute celui du mysticisme. Ayant rencontré une religieuse à l’instant où s’interrompait sa clôture, je lui présentai le Jugement dernier de Michel-Ange, la Dispute du Saint-Sacrement et la Cène, et lui demandai son sentiment. Sans hésiter, elle dit du premier : « Ceci est selon saint Mathieu », du second : « Cela est selon saint Luc », du dernier : « l’autre est selon saint Jean. » Je la priai de développer sa pensée, elle réfléchit un peu et répondit : « Le Jugement a été inspiré par Dieu le Père et cette assemblée par Dieu le Fils : pour la Cène j’y vois l’influence du Saint-Esprit. » Elle ajouta : « Ces paupières baissées cachent plus de divinité qu’aucun oeil n’en montrerait. » En face d’un Léonard, l’admiration abandonne ses superlatifs et s’efforce à caractériser plutôt qu’à louer. L’analyse, difficile en soi, se complique de timidité : il semble qu’on doive se courber devant un homme si supérieur à l’humanité, et qu’il y ait effronterie à le regarder en critique. Il le faut cependant, pour le magnifier et convier autrui au saint mystère de son génie. <strong>...</strong></p>Peladan Joséphin - L'érotologie de Platon et l'érotologie moderneurn:md5:fb44d0a78b1c87d71e1b62990a062d5e2019-07-26T12:14:00+01:002019-07-26T11:18:58+01:00balderPeladan JoséphinGrèce <p><img src="https://histoireebook.com/public/img4/Peladan_Josephin_-_L_erotologie_de_Platon_et_l_erotologie_moderne.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Peladan Joséphin</strong><br />
Ouvrage : <strong>L'érotologie de Platon et l'érotologie moderne</strong><br />
Année : *<br />
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Le Synposion, ou le Banquet de Platon. Dans l’ordre expérimental, le dernier venu dépasse fatalement ses devanciers, il possède le fruit de leurs efforts, il part du point qu’ils avaient conquis. La science positive ressemble à l’élévation d’une tour où la nouvelle pierre dépasse forcément toutes les autres. « Ce sont là les sciences imitables dans lesquelles le disciple devient aisément l’égal du maître, » a dit Léonard, quand il établit la démarcation entre la recherche de la quantité et celle de la qualité. Dans l’ordre transcendantal, le dernier venu peut être un sot incapable de comprendre ses devanciers, inhabile à cueillir le fruit de leurs efforts, et recommençant la recherche d’autres en partant de lui-même ! La métaphysique ne ressemble à rien ; c’est une lumière qui s’allume dans un grand esprit, pour quelques autres esprits. Est-ce à dire que le génie ne peut être entendu que par le génie, et qu’il y a une question de parité ? Non certes, mais il existe une parenté, si éloignée soit-elle, une véritable question de famille spirituelle, bien plus simple en soi qu’un cas de subtilité. On ne trouve que ce qu’on cherche, on ne voit que sa vision, on entend que sa propre pensée et voilà pourquoi les hellénistes, qui ont établi la meilleure lecture et traduit le Symposion de Platon, n’y ont point trouvé de mystère ; ils n’y ont vu qu’un dialogue dogmatique parmi d’autres. Il paraîtra donc impertinent d’ouvrir Platon pour dévoiler le mystère de l’amour ; on offense des professeurs qui accepteront malaisément d’avoir piétiné sur un tel trésor, sans le découvrir. Peut-on écrire sans offenser quelqu’un et surtout le bon sens ; il s’oppose à ce qu’un texte sans obscurité ait attendu la lecture d’un auteur dramatique pour révéler son inestimable secret. Qu’est-ce qu’une révélation ? Un nouveau voile sur ce qui ne doit pas rester nu, revelare veut dire revoiler. Donc, une révélation consiste dans l’adaptation d’une forme actuelle à une vérité éternelle et cette forme revêt l’idée et la rend visible et virtuelle pour l’esprit. <strong>...</strong></p>Peladan Joséphin - De l'androgyne Théorie plastiqueurn:md5:6f05d392b5df6d2a0f7be647618947e92018-06-07T21:40:00+01:002018-06-07T20:44:51+01:00balderPeladan JoséphinCatholiqueEgypteGrèce <p><img src="https://histoireebook.com/public/img4/Peladan_Josephin_-_De_l_androgyne_Theorie_plastique.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Peladan Joséphin</strong><br />
Ouvrage : <strong>De l'androgyne Théorie plastique</strong><br />
Année : 1891<br />
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Si on écrivait une histoire de la beauté, il faudrait bien conclure et dégager, des variétés de temps, de race et de lieu, la conception foncière de l’esprit humain. Il y a de fortes raisons pour que le sentiment universel et permanent exprime la vérité : il manifeste du moins le génie de l’espèce. Cette colossale entreprise de satisfaire aux besoins spirituels qu’accomplissent les prêtres et les artistes, depuis qu’il y a des sociétés, représente le titre suprême de l’homme à l’immortalité. Nous sommes d’accord sur la morale qui est nécessaire, nous différons sur la beauté qui semble inutile au plus grand nombre. L’illettré possède souvent une notion exacte de la justice ; l’homme se trouve fatalement appelé à être juge, à se comparer aux autres ; et le droit apparaît comme la fleur spontanée de la conscience. Le premier venu se révèle compétent en beauté morale ; d’abord il peut la produire en lui-même, sans initiation, ensuite elle lui représente un bénéfice possible. À entendre le récit d’une probité, d’un dévouement, d’une magnanimité, on se rassure sur l’inquiétante perversité de l’espèce, on rêve d’un bon domestique ou d’un ami sûr, ou d’une protection généreuse. La Beauté se manifeste au commun des hommes, sous les traits de la Concupiscence. On dit une beauté pour désigner une femme, quoiqu’il n’y ait aucun rapport réel entre le beau et le sexe. Des siècles de littérature et de galanterie ont sexualisé l’esprit occidental, qui a renversé la pure statue des initiés pour installer sur son piédestal le banal symbole l’instinct. Pour découvrir l’opinion du plus grand nombre, il suffit de presser les expressions courantes et d’en faire jaillir, purulence de bêtise, l’idée de ceux qui ne pensent pas. Les clercs abominent les nudités, comme si le nu était par lui-même vicieux. <strong>...</strong></p>Peladan Joséphin - Comment on devient féeurn:md5:cd517c9dfb0186600582cae6a78a4ab12017-12-30T19:48:00+00:002018-04-15T06:07:39+01:00balderPeladan JoséphinEuropeMythologieReligion <p><img src="https://histoireebook.com/public/img4/Peladan_Josephin_-_Comment_on_devient_fee.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Peladan Joséphin</strong><br />
Ouvrage : <strong>Comment on devient fée</strong><br />
Année : 1892<br />
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A ma mère. Ma Mère, L’hommage que je Vous fais ici ne s’inspire ni d’une prédilection pour cet ouvrage, ni du désir d’exprimer ma filialité enthousiaste. Mon œuvre, de caractère monumental, me permet peut-être l’orgueil du plan et de l’ensemble, non pas d’une pierre. Aurais-je attendu si longtemps pour y écrire Votre nom, sans cette pensée que les œuvres comme les actes d’un homme sont tous des fleurons de la couronne maternelle. A Vous qui êtes sainte, je dédie ce livre de la fée, en accomplissement de ma doctrine elle-même. Au domaine de l’inconscience et du vertige, j’ai instauré l’étude, et après avoir peint le monde sentimental, voici que je l’explique. J’ai incanté le sphinx avant de provoquer son énigme : je la révèle ici sous les formes claires et froides de la notation moderne. La douleur acceptée est toute la matière du devenir humain, et l’amour apparaît la forme providentielle et attrayante de la douleur. Voilà la sinistre lumière que j’apporte, après onze années de méditations et d’expérience. L’amant et l’amante, devenus bourreau et bourrèle, accomplissent inconsciemment l’œuvre nécessaire de la mutuelle torture : telle est la triste conquête que j’ai faite sur le mystère. J’aurais tu la désespérante vérité, si je n’eusse découvert aussi le baume qui guérira tous les Amfortas de la passion. Une réforme de la sensibilité découle de mes constatations ! Et quelle réforme ? sinon de substituer l’amour du mystère, l’amour de l’idée, l’amour de l’art, à l’amour. Dépouillée des ornements de la poésie et de l’art, réduite à son obscur principe, la femme devra désormais reconquérir, par des vertus ou des prestiges individuels, cette principauté absurde que les chrétiens attribuèrent à toute son espèce. A ce point de vue lucide, où le Binaire se dévoile un être inconscient chargé des reliques esthétiques, l’idée de la mère a surgi et emporté tout mon enthousiasme. <strong>...</strong></p>Peladan Joséphin - Les Amants de Piseurn:md5:a45ad3aca472ef084b1ee6965a726fed2017-10-08T12:16:00+01:002018-04-15T07:40:54+01:00balderPeladan JoséphinRoman <p><img src="https://histoireebook.com/public/img4/Peladan_Josephin_-_Les_Amants_de_Pise.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Peladan Joséphin</strong><br />
Ouvrage : <strong>Les Amants de Pise</strong><br />
Année : 1908<br />
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« Côte d’azur rapide ». La vitesse matérielle accélère-t-elle la vie intérieure, et l’homme, avec des ailes, n’aura-t-il pas le même coeur et les mêmes peines ?… Elle installa, dans son coin, les menus bagages tout neufs, avec une complaisance visible. Elle partait pour son plaisir, certainement ; ses mouvements en témoignaient. Blonde et grande, un peu forte, avec la taille fine, elle se révélait Parisienne, par cette grâce suffisante, qui fait hésiter sur la catégorie sociale et où le meilleur et le petit monde se confondent à l’aspect. Son complet gris à jupe courte lui allait bien, et une espèce de toque en paille la coiffait d’un air conquérant. Elle tassa, à côté d’elle, un paquet de journaux illustrés, se cala, et sans doute fit des voeux pour que les longs Anglais et les larges Allemands qui passaient, valise en main, dans le couloir, s’installassent ailleurs ; le hasard l’exauça, et à l’ébranlement du rapide, elle put étendre ses souliers jaunes sur la banquette d’en face et escompter la solitude sereine des heures prochaines. Nulle part le civilisé ne se révèle aussi insociable qu’en wagon : il s’irrite, à l’avance, du fatal coude à coude, du face à face avec un inconnu, rarement de même nature que lui. Les êtres nerveux, réellement, souffrent de passer des heures dans le même cube d’air et d’espace, en échange muet d’hostilité inexpliquée ou d’indiscrétion involontaire. La jeune femme augura bien de son voyage et, pour se mieux isoler, elle ferma la porte du couloir, tira les rideaux bleus, et, comme dit Goethe, donna audience à ses pensées. Depuis deux ans que la mort de son mari, réellement pleuré, la forçait à envisager une vie de veuvage, elle s’était promis, toutes affaires réglées, de faire le voyage d’Italie. Cela avait été le rêve de Marcel Davenant, chef de comptabilité au Crédit agricole, et vaguement peintre par propension naturelle, consacrant à des pochades ses loisirs des dimanches et fêtes, et sensible aux chefs d’œuvre quoique faiseur de croûtes. <strong>...</strong></p>Peladan Joséphin - Les idées et les formes La doctrine de Danteurn:md5:068f73a74a7f6168663ce43ef81f30d12012-12-25T14:33:00+00:002017-03-07T13:12:01+00:00balderPeladan JoséphinItalieRose-Croix <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Peladan_Josephin_-_Les_idees_et_les_formes_La_doctrine_de_Dante.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Peladan Joséphin</strong><br />
Ouvrage : <strong>Les idées et les formes La doctrine de Dante</strong><br />
Année : 1908<br />
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La Vita Nuova se présente à nous, par sa date, comme le premier mot d'une immense énigme. A neuf ans, Allighieri vit pour la première fois une fillette également âgée de « neuf » ans. Dès lors l'amour s'empara de son âme. Neuf jours après les neuf ans, depuis l'apparition de cette très noble créature et merveilleuse dame, elle se montra au poète... L'heure à laquelle elle lui fit grâce de son doux salut était précisément la neuvième heure du jour. Le Dante a pris soin de se commenter lui-même : « Parce que le nombre neuf s'est offert souvent dans ce que j'ai dit, et que Ton peut, croire que cela n'a pas été sans raison ; qu'en outre ce nombre remplit un grand rôle, surtout à sa mort, il me faut en dire quelque chose. Je dirai d'abord comment le nombre neuf intervint dans l'événement de sa mort ; puis je signalerai quelques raisons pour lesquelles ce nombre fut tellement favorable à cette Dame. Je dirai donc que la belle âme de cette Dame s'est séparée de son corps pendant la première heure du neuvième jour du mois, et selon l'usage de Syrie pendant le neuvième mois de l'année qui équivaut chez nous au mois d'octobre, et, selon notre usage, elle quitta cette vie dans cette année du Seigneur en laquelle le nombre parfait (10) s'était écoulé « neuf» fois dans^ce siècle. « Si l'on désirait savoir pourquoi ce nombre neuf sympathisait autant avec elle, je pourrais en donner une raison probable, car il y a neuf cieux et ces neuf cieux se transmettent ici-bas les diverses combinaisons harmoniques auxquelles ils sont soumis là-haut. Ce nombre fut ami de Béatrix ; quand elle fut engendrée, tes neuf mobiles s'harmonisaient parfaitement ensemble. Voilà déjà une de ces raisons. Mais en pénétrant plus au fond de la chose, selon l'infaillible vérité, ce nombre fut Béatrix elle-même. « Voici comment j'entends la chose : le nombre trois est la racine de celui de neuf, qui, sans l'aide d'un autre nombre et multiplié par lui-même, fait neuf. Donc si le trois par lui-même est facteur du neuf, et si le facteur des merveilles est par lui-même trois, Père, Fils, Saint-Esprit, c'est qu'ils sont neuf pour donner à entendre qu'elle était un neuf, c'est-à-dire une merveille dont la racine est seulement l'adorable Trinité. Peut-être pourrait-on, par des raisons plus subtiles encore établir cette vérité... » II n'est pas besoin de recourir à la Kabbale, puisque le gibelin a défini luimême le symbole numérique avec une extrême clarté. Béatrice fut l'incarnation d'un nombre; mais à supposer qu'il s'agit d'amour dans la Vita Nuova, le nombre d'e la femme est 2, et 6 celui de la sexualité. La neuvième carte du Tarot s'appelle l’Ermite, et représente un vieillard couvert de la bure franciscaine, qui se dirige prudemment, tenant d'une main une lanterne (V. dans la Clé de Rabelais (Sansot) la signification de Dame Lanterne comme figure de l'initiation et les spécimens de langage lanternais, argot corporatif de la fin du xve siècle.), et de l'autre un bâton de pèlerin, exacte figure du pauvre volontaire qui suit un idéal que les autres ne voient pas. Les commentateurs ont essayé de découvrir dans ces expressions un mélange de mysticisme et de kabbalisme, et une manifestation purement littéraire du mauvais goût d'alors. Ce qui les a conduits à cette erreur c'est que les sonnets de la Vita Nuova n'apparaissent pas isolés, ils s'intercalent dans une série antérieure au Dante et qui se développa ensuite jusqu'au xvi siècle. L'épithète de Vie neuve ou nouvelle appliquée à la neuvième année, n'a aucun sens. Que serait donc la vie vieille, vita vecchia ? Celle des langes et de l'abécédaire ? Quel enfant ou quel homme à la vue d'une petite fille s'écriera : Ecce Deus fortior me, qui veniens dominabitur mïbi, et trouve en pleine Florence de 1256, que la petite fille paraît née « non d'un mortel mais d'un Dieu ». Si nous acceptons ces expressions comme nées du délire passionnel, le poète nous démentira: « la noble vertu dont elle était douée, ne permit jamais que l'amour me guidât sans le fidèle conseil de la raison. » Les commentateurs ont jugé plus simple d'assimiler les sonnets d'Alighieri au sonnet d'Oronte, et d'y voir un maniérisme spécial, une préciosité, un jargon amoureux, que d'accepter le problème d'une si singulière inspiration. A l'analyse, on ne trouve ni concetti, ni gongorisme, mais au contraire une solennité d'expression telle que les versets de Jérémie et du Psalmiste s'intercalent naturellement dans cette oeuvre prétendument galante. <strong>...</strong></p>