Histoire Ebook - Pujo MauriceRecension d'ouvrages rares et interdits2024-03-27T00:17:43+00:00Histoire Ebookurn:md5:ab01485ca667d10c10168268ea085a51DotclearPujo Maurice - Lucien Lacoururn:md5:741a4345f556d1f2ecaf45a946a215dc2015-08-21T20:06:00+01:002016-02-26T07:43:16+00:00balderPujo MauriceAction Française <p><img src="https://histoireebook.com/public/img3/Pujo_Maurice_-_Lucien_Lacour.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Pujo Maurice</strong><br />
Ouvrage : <strong>Lucien Lacour</strong><br />
Année : 1912<br />
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Ce texte a paru dans l’Almanach de l’Action française pour l’année 1912. Le dimanche 20 novembre 1910, c’était la première sortie du nouveau ministère que Briand avait osé constituer avec le concours de Lafferre, le franc-maçon des fiches et de la délation. À trois heures quarante, à l’issue de l’inauguration du monument Ferry, comme l’assistance s’écoulait, Aristide Briand, ancien souteneur, condamné pour attentat à la pudeur, ancien apôtre du sabotage et de la grève générale qui, dans cette cérémonie impie à la gloire d’un républicain funeste à la religion et à la patrie, avait fait figure de président du Conseil, — Aristide Briand s’apprêtait à remonter dans son coupé ministériel. À ce moment, du haut de la terrasse où se trouvait la foule, un homme bondit par-dessus la double haie de gardes municipaux et d’agents. D’une main, il a saisi Briand par le col de son pardessus. De l’autre, il applique sur la face abjecte de cet aventurier une éclatante paire de gifles. Sous le double coup, Aristide Briand perd l’équilibre et son chapeau haute forme roule dans la boue d’où monta autrefois sa casquette. Pendant que le misérable reprend ses sens et essuie ses vêtements souillés, on s’est précipité sur son agresseur. Les gardes et les agents l’ont saisi, les agents de la Sûreté se ruent sur lui pour le frapper. Les personnages officiels, « bourriques » volontaires, se joignent à eux : un parlementaire plus lâche que les autres, le blesse au front d’un coup de canne plombée. Tous ces domestiques se ruent pour venger leur maître. D’autres essaient de consoler par des vivats de commande, le misérable, tout pâle, qui vient de recevoir la correction qu’il a méritée. Mais l’homme qu’on entraîne ainsi sous les coups, les deux bras entravés, redresse fièrement sa tête ensanglantée. Dans sa loyale et noble figure de jeune Français, brille la flamme du sacrifice joyeux à la cause sacrée de la patrie. À la vraie foule qu’on maintient au loin, il jette, tandis qu’on l’emmène au poste du Marché-Saint-Honoré, les cris répétés de : À bas Ferry ! À bas Briand ! À bas Lafferre ! À bas la République ! Vive le Roi ! Cet homme, ce justicier, ce bon Français, c’était notre cher ami Lucien Lacour, membre du Comité directeur des Camelots du Roi. L’acte de violence de Lucien Lacour était éminemment réfléchi. C’était un acte juste et raisonnable. Il y avait d’abord les raisons personnelles à l’Association dont Lacour est l’un des chefs. Camelot du Roi, Lacour avait voulu venger ses camarades et lui-même des illégalités dont ils avaient souffert dans les prisons de la République, sur les ordres du ministère de l’Intérieur. Par ces ordres, les Camelots du Roi emprisonnés étaient privés du régime politique auquel ils avaient un droit si peu douteux que l’Administration finissait par le leur accorder. . . à la veille de leur libération. Mais, de sa propre autorité, elle jugeait bon de les laisser au régime des apaches pendant un temps qui variait selon son bon plaisir, mais qui atteignait souvent les trois quarts de leur peine. D’autres, arrêtés dans les manifestations, étaient, sans jugement et sans instruction ouverte, envoyés au Dépôt et retenus vingt-quatre heures, par une simple mesure arbitraire du ministère de l’Intérieur. Nous avions dit que nous aurions notre revanche, aussi illégale que ces vexations : nous l’avions. Mais ce fut là une raison accessoire. Lacour, catholique et patriote, alla à l’inauguration du monument Ferry, plein d’indignation pour les ministres qui glorifiaient un des promoteurs de la guerre aux croyances catholiques, l’homme de l’Est qui, après Gambetta, détourna nos yeux des provinces perdues, et nous lança dans les aventures coloniales pour nous faire oublier la revanche. Le même Lacour patriote, Lacour, ancien soldat, avait voulu venger l’armée du nouvel affront que lui avait fait Briand en plaçant dans son ministère le sinistre Lafferre, chef de la Délation. Lacour aimait trop l’armée dans laquelle il a bien servi pour subir cet affront avec la sérénité de certains conservateurs. En lui, devant le président du Conseil, responsable de ce choix, s’étaient réveillées toutes les justes colères d’un Syveton. Lacour, ouvrier menuisier, avait songé aussi à ses frères ouvriers, à qui Briand, pour faire sa fortune, prêchait, sept ans auparavant, la grève générale et le sabotage, et à qui, le mois précédent, lors de la grève des cheminots, il n’avait offert, pour toute solution à la question sociale, que la répression sans pitié et les menaces de sa dictature enjuivée. Enfin, Lucien Lacour, honnête homme et bon Français, n’avait pu souffrir de voir passer devant lui, triomphant et abusant les honnêtes gens, l’aventurier qui, parti de la boue, s’était élevé par toutes les hontes et tous les méfaits. Il fallait que les tristes conservateurs, qui déjà donnaient leur confiance à ce misérable et le prenaient pour un sauveur de la société, fussent réveillés et détrompés. Il fallait que la moralité publique fût vengée. Ayant pesé ces raisons, il s’était décidé et s’étant décidé, il prit toutes les mesures nécessaires pour réussir l’acte qu’il méditait. Il rasa sa moustache, et s’affubla d’un lorgnon, de peur que sa bonne figure de Français ne le signalât au milieu des officiels et des tristes « intellectuels » qui assistaient à la fête. Il avait tout de même deux agents de la Sûreté dans le dos : il avait une rangée de gardes devant lui, une autre rangée de mouchards. Tout cela pouvait être des obstacles pour un autre qu’un Camelot du Roi. Lucien Lacour avait bondi, les mains levées, sur celui qui devait être châtié. Il ne l’avait pas manqué. <strong>...</strong></p>Pujo Maurice - Les Camelots du Roi au secours des sinistrésurn:md5:f46487d69a3df3d7f68aa754634fbbce2015-08-21T19:54:00+01:002015-08-21T19:03:05+01:00balderPujo MauriceAction FrançaiseRoi <p><img src="https://histoireebook.com/public/img3/Pujo_Maurice_-_Les_Camelots_du_Roi_au_secours_des_sinistres.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Pujo Maurice</strong><br />
Ouvrage : <strong>Les Camelots du Roi au secours des sinistrés</strong><br />
Année : 1911<br />
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Ce texte a paru dans l’Almanach de l’Action française pour l’année 1911. L’hiver de 1908–1909 qui vit naître l’association des Camelots du Roi leur avait fourni aussitôt de multiples et magnifiques occasions de se signaler. Ce furent, menées de front, la campagne vengeresse contre les magistrats prévaricateurs et faussaires de la Cour de Cassation ; — la campagne contre le Foyer et contre les pièces qui, dans nos théâtres, insultaient aux croyances des Français ; — la campagne contre Thalamas et les inoubliables mercredis de l’insulteur de Jeanne d’Arc ; — la campagne contre les statues dreyfusardes, monuments de la trahison, qui déshonoraient nos places et jardins publics, et plus de cinquante autres manifestations où, tant à Paris qu’en province, se marqua l’énergie raisonnée de notre offensive patriotique et royaliste. Cette offensive n’a pas désarmé ; son énergie n’a pas diminué au cours de l’année qui vient de s’écouler. Les Métèques et les Apaches, derniers défenseurs de la République, maintes fois corrigés au Quartier latin ; — le faux doyen juif Lyon-Caen, que le gouvernement voulait imposer en violation des droits corporatifs, chassé de l’École de Droit, comme Thalamas l’avait été de la Sorbonne, après une lutte de deux mois qui fut une merveille de courage et de ténacité ; — le juif de prison Schrameck, puni de ses abus de pouvoir et chassé à son tour de l’École des Hautes Études sociales ; — le brave Mattis, que la rancune du grâcieur de Soleilland et de Graby maintenait contre tout droit au régime des apaches, vengé par les sifflets et les huées qui accueillirent Fallières à l’inauguration du monument Péan ; — ces mêmes huées et ces mêmes sifflets se retrouvant, inlassables, autour du président de la République anti-française à l’inauguration de l’indigne statue de Waldeck-Rousseau, à Besançon et partout où il osait montrer sa grotesque et odieuse personne ; — les Quinze-Mille vigoureusement conspués, aux jours d’élections, sur nos boulevards tandis que le roi était acclamé ; — les officiers francs-maçons qui avaient frappé un caporal patriote pour sauver un soldat juif antimilitariste, flétris publiquement dans les rues et devant le tribunal de Cosne ; — Jeanne d’Arc défendue en province contre de nouveaux outrages que notre bonne garde et la crainte que nous inspirions rendaient impossibles à Paris ; — les maîtres du pouvoir n’osant plus se déplacer sans des déploiements de police considérables ; — leurs attentats contre la conscience nationale et les intérêts français obligés même à se faire moins insolents, plus dissimulés et plus sournois : telle a été l’oeuvre de la jeunesse royaliste, le résultat obtenu cette année par de nouvelles manifestations, de nouvelles arrestations, de nouveaux jours de prison. Étudiants d’Action française et Camelots du Roi n’ont laissé échapper aucune occasion de se montrer toujours les chevaliers du Droit, les défenseurs irréductibles de tous les grands intérêts de la patrie. Beaucoup, il est vrai, avaient rêvé pour cette année d’une grande campagne offensive auprès de laquelle celles de l’hiver précédent n’auraient été que des escarmouches, la campagne décisive qui aurait abouti à la victoire complète de notre cause. Les circonstances, dont on ne peut se passer, ne nous en ont pas offert l’occasion. L’approche des élections, qui faisait dévier une fois de plus les espoirs et les efforts d’une grande partie de l’opposition ; la résolution qu’avaient prise les catholiques de tenter les chances de ce nouveau scrutin ; la dérobade même du gouvernement que nous avions réduit à parler d’apaisement : tout nous commandait d’attendre le moment où ces mirages seraient effacés, où de nouvelles déceptions sur le terrain électoral amèneraient à notre tactique la masse de ceux qui aspirent à un changement et où la victoire sur le même faux terrain rendrait les républicains à la nécessité organique de leurs folies, de leurs attentats et de leurs déchirements. Mais ces circonstances, qui leur refusaient la grande lutte désirée, réservaient aux Camelots du Roi une tâche qu’ils n’avaient pas prévue. Elles leur offrirent, au cours de l’année, l’occasion d’une « campagne » d’un nouveau genre qui, poursuivant un objet désintéressé, devait avoir, indirectement et sans que nous l’ayons cherché, des résultats aussi utiles pour nos progrès devant l’opinion qu’en avait eu la campagne contre Thalamas, dont elle fut en quelque sorte la contrepartie. Ce fut la campagne du sauvetage où les Camelots du Roi prodiguèrent leur dévouement pour secourir les victimes des grandes inondations de 1910. <strong>...</strong></p>Pujo Maurice - Le Juif déserteururn:md5:a9db4d0aee3683b70383b35ce11bf5652015-08-21T19:48:00+01:002015-08-21T18:54:27+01:00balderPujo MauriceAction FrançaiseDreyfusFranceHébraïsme <p><img src="https://histoireebook.com/public/img3/Pujo_Maurice_-_Le_Juif_deserteur.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Pujo Maurice</strong><br />
Ouvrage : <strong>Le Juif déserteur Bernstein</strong><br />
Année : 1912<br />
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Ce texte a paru dans l’Almanach de l’Action française pour l’année 1912. À la fin du mois de février 1911, on annonça une pièce nouvelle à la Comédie-Française. La presse du boulevard menait déjà autour d’elle une savante réclame. C’est que l’auteur, M. Henry Bernstein, dont les précédentes productions, jouées sur diverses scènes, s’étaient fait remarquer par les effets grossiers d’une psychologie cynique et d’un art brutal, était un Juif de marque. La représentation de sa nouvelle œuvre Après moi dans la Maison de Racine et de Molière devait être l’apothéose de ce Juif. Par malheur, L’Oeuvre de Gustave Téry, qui menait alors une vive campagne contre l’accaparement de nos théâtres par les Juifs, venait de remettre au jour un document fâcheux pour M. Bernstein. C’était une lettre où celui-ci – qui, fils d’un juif allemand et d’une juive américaine, n’en jouissait pas moins de la qualité de Français, – se vantait d’avoir déserté au cours de son service militaire et insultait ignoblement les officiers de notre pays. Voici cette lettre, écrite en 1900 de Belgique où le déserteur s’était réfugié : 14, place Royale, Bruxelles. Monsieur Gohier, Vous trouverez sans doute ma lettre insolite. Tant pis !. . . Il est des choses que j’ai à cœur de vous dire depuis longtemps. J’ai vingt-quatre ans. Je suis déserteur (je m’en vante). J’ai déserté après sept mois de service, sept mois « pas ordinaires », qui m’ont coûté de l’argent d’abord, et des grincements de dents quand je n’ai plus eu d’argent. Inutile de vous dire, n’est-ce pas, que la plupart de mes chefs étaient des faussaires et des maîtres-chanteurs. J’ai filé à Bruxelles. Pour en finir avec ma personnalité, j’aime autant vous déclarer que toute mon adolescence fut consacrée à la plus creuse des noces. Et protestant de son « admiration profonde » pour le talent d’Urbain Gohier, le Juif Bernstein ajoutait à ces « assurances » : Je vous prie de n’y voir ni une vaine politesse, ni cette insistance exagérée qui n’est pas le moindre défaut de mes coreligionnaires – des accapareurs dans tous les domaines. Léon Daudet dénonça aussitôt dans L’Action française le scandale exorbitant de ce Juif qui, par la coupable complaisance de l’administration républicaine, représentée par le dreyfusard Jules Claretie, allait recueillir des honneurs et des bénéfices sur notre première scène officielle et subventionnée, alors qu’il s’était lâchement soustrait au plus sacré des devoirs qui incombent aux Français et que, non content de ne pas payer la dette commune, il avait ajouté l’injure à la désertion. La presse enjuivée, prévoyant que la divulgation de ces faits et de cette lettre pouvait soulever l’opinion, les passait sous silence. Les pseudo-intellectuels du boulevard, les mêmes qu’on avait vus se liguer pour Dreyfus contre la patrie, proclamaient que les droits de l’Art étaient supérieurs à tous les autres et que le talent de l’auteur dramatique devait faire oublier les fautes de l’homme. Ils continuaient à lui tresser d’avance des couronnes et escomptaient que la Comédie-Française serait pour le déserteur le chemin de la Légion d’honneur et de l’Académie. Leurs sophismes ne purent entamer le bon sens du public français qui pensa que notre littérature ne perdrait pas grand chose à être privée d’une pièce juive, tandis que le patrimoine d’idées et de sentiments qui nourrit cette littérature recevrait une offense et une atteinte graves si l’on souffrait un pareil scandale. Les intellectuels dreyfusards purent constater, quelques jours plus tard, leur peu de crédit lorsqu’ils essayèrent de dresser des listes de protestation contre la suppression de la pièce. Leur échec piteux leur prouva que les temps de Dreyfus étaient passés. M. Bernstein lui-même, qui avait d’abord fait le mort, jugea indispensable de s’expliquer lorsque le succès des premières manifestations contre sa pièce lui fit craindre que ses recettes ne fussent compromises. Mais il s’expliqua, dans une lettre publique aux journaux, avec une maladresse et un manque de tact qui mettaient si bien à nu l’âme juive, étrangère à la délicatesse française, que son cas en fut aggravé. Il présenta sa désertion comme une folie de jeunesse, sans importance, à laquelle l’avait entraîné non une conviction politique désintéressée, mais le désir, tout naturel à vingt ans, de suivre ses passions. La lettre à Gohier, son anti-militarisme, ses insultes aux officiers n’avaient pour but que de couvrir de prétextes généraux un acte qui n’avait que des motifs personnels. Il trouvait étonnant qu’on songeât encore à lui reprocher de pareilles peccadilles et finalement, exhalant sa rage contre les Camelots du Roi, il insultait Lucien Lacour prisonnier et osait donner à notre noble ami qui avait été, lui, pendant trois ans, un loyal soldat, des leçons de patriotisme. <strong>...</strong></p>Pujo Maurice - La Défense de Jeanne d’Arcurn:md5:f7b06f2feb333773e498eaa7d8b8785e2015-08-21T19:17:00+01:002015-08-21T18:21:10+01:00balderPujo MauriceAction FrançaiseJeanne d Arc <p><img src="https://histoireebook.com/public/img3/Pujo_Maurice_-_La_Defense_de_Jeanne_d_Arc.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Pujo Maurice</strong><br />
Ouvrage : <strong>La Défense de Jeanne d’Arc Extrait de l’Almanach d’Action française</strong><br />
Année : 1910<br />
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L’hiver de 1908–1909 aura vu un merveilleux réveil du sentiment national et de l’idée royaliste dans la jeunesse française. Cette jeunesse, – que l’on accusait d’indifférence ou que l’on disait acquise à la République ainsi qu’à l’œuvre de dénationalisation et de déchristianisation qu’elle poursuit – s’est levée tout entière à notre appel pour courir à la défense de Jeanne d’Arc offensée par la présence de son insulteur dans une chaire de la Sorbonne. Pendant trois mois, des milliers de jeunes gens sont descendus dans la rue tous les mercredis ; ils ont livré douze batailles où ils bravaient les coups et la prison, et, s’étant juré de faire cesser le scandale, ils l’ont fait cesser en effet : pour la première fois, depuis bien longtemps, on a vu, l’étranger de l’intérieur reculer et la victoire rester aux Français. Merveilleux spectacle qui frappait chacun d’étonnement, et nous les premiers, dont tous les espoirs étaient dépassés. Au milieu de ces foules toujours plus nombreuses, à la vue de tant de dévouements, de tant de sacrifices, d’une si belle énergie et d’une si magnifique persévérance, nous avons vécu des heures de joie inoubliable en constatant ce que l’on pouvait encore tirer du bon sang de notre race. Mais ce n’était pas l’étonnement ; c’était la stupeur qui frappait nos adversaires devant cette révélation foudroyante que la nouvelle génération était à nous, révélation rendue plus claire et plus cruelle par le nombre infime de partisans, la plupart juifs ou métèques, que leurs appels désespérés réussirent à rassembler au Quartier latin. Encore ces Thalamistes, honteux de leur propre cause, même, aidés par les Sillonnistes, traîtres à la cause nationale, même protégés par la police dont ils se faisaient les auxiliaires, se trouvèrent-ils eux-mêmes si piteux qu’ils se débandèrent et disparurent avant la fin de la lutte ! Ce mouvement, qui unit les patriotes de tous les partis, c’est l’Action française qui en avait pris l’initiative. Elle l’avait prise contre l’avis de beaucoup de conservateurs timorés qui désapprouvaient une campagne « où c’était nous qui créions le désordre et où nous étions les agresseurs », – comme si le désordre n’avait pas été créé par ceux qui avaient donné une chaire à l’insulteur de Jeanne d’Arc, comme si cette nomination n’était pas une nouvelle provocation après tant d’autres adressée à tous les Français. L’Action française réagit par sa vigoureuse offensive contre ces apôtres de la lâcheté et du laisser-faire, complices inconscients de la conspiration judéo-maçonnique dont le travail insolent ou sournois dissout peu à peu le patrimoine moral comme le patrimoine matériel de notre pays. <strong>...</strong></p>