Histoire Ebook - Speer AlbertRecension d'ouvrages rares et interdits2024-03-27T00:17:43+00:00Histoire Ebookurn:md5:ab01485ca667d10c10168268ea085a51DotclearSpeer Albert - Au cœur du Troisième Reichurn:md5:633ba8c14551aa2f7a7bfa6d9d72eae42013-01-19T01:44:00+00:002020-12-01T15:59:46+00:00balderSpeer AlbertAllemagneSeconde guerre mondialeTroisième Reich <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Speer_Albert_-_Au_coeur_du_Troisieme_Reich.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Speer Albert</strong><br />
Ouvrage : <strong>Au cœur du Troisième Reich</strong><br />
Année : 1969<br />
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Lien de téléchargement : <a href="https://histoireebook.com/public/ebook/Speer_Albert_-_Au_coeur_du_Troisieme_Reich.zip">Speer_Albert_-_Au_coeur_du_Troisieme_Reich.zip</a><br />
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Toute autobiographie est une entreprise problématique, car elle suppose nécessairement qu’il existe une chaise sur laquelle on peut s’asseoir pour contempler sa propre existence, en comparer les différentes phases, en embrasser et en pénétrer l’évolution. Sans doute l’homme peut-il et doit-il se voir. Mais son regard ne peut embrasser tout son être, même à chacun des moments de son existence présente, non plus qu’appréhender son passé dans sa totalité. Karl Barth « Maintenant vous allez sans doute écrire vos mémoires ? » me demanda l’un des premiers Américains que je rencontrai à Flensburg en mai 1945. Depuis, vingtquatre années se sont écoulées, dont vingt et une passées dans la solitude d’une prison. Cela fait beaucoup. Maintenant je livre mes souvenirs au public. Je me suis efforcé de décrire le passé comme je l’ai vécu. A certains, il apparaîtra déformé, d’autres trouveront que ma perspective est fausse. Qu’ils aient tort ou raison, en tout cas je décris ce que j’ai vécu comme je le vois aujourd’hui. Je me suis efforcé de ne pas me dérober dans cette confrontation avec le passé. Je n’ai eu l’intention de me soustraire ni à la fascination de ces années-là ni à la terreur qu’elles inspirent. Certains de ceux qui ont été impliqués dans les événements d’alors me critiqueront, mais cela est inévitable. J’ai voulu être sincère. Ces mémoires devraient mettre en lumière quelquesunes des conditions qui menèrent presque inéluctablement cette époque à la catastrophe ; ils devraient montrer quelles furent les conséquences de la concentration de tous les pouvoirs dans les mains d’un seul homme ; ils devraient aussi montrer quelle était la nature de cet homme. Au tribunal, à Nuremberg, j’ai déclaré que j’aurais été l’ami de Hitler, si Hitler avait eu des amis. Je lui dois aussi bien les enthousiasmes et la gloire de ma jeunesse que la culpabilité et l’effroi des années qui suivirent. Dans le portrait que j’ai brossé de Hitler, tel que moimême et d’autres l’avons connu, on découvrira plus d’un trait sympathique. L’impression pourra aussi se dégager que cet homme, sur bien des plans, était qualifié et dévoué. Mais plus j’avançais dans la rédaction de ce livre, plus je sentais qu’il ne s’agissait là que de qualités superficielles. A de telles impressions s’oppose en effet un souvenir indélébile : le procès de Nuremberg. Je n’oublierai jamais ce document qui montrait une famille juive allant à la mort, l’homme, la femme et leurs enfants sur le chemin de la mort. Cette image, je la vois encore aujourd’hui. A Nuremberg j’ai été condamné à vingt ans de prison. La sentence du tribunal militaire, si impuissante qu’elle fût à sanctionner l’histoire, a tenté de définir une faute. La peine prononcée, toujours peu apte à mesurer une responsabilité historique, a mis fin à ma vie de citoyen. Cette image, elle, a ôté toute substance à ma vie même. Elle se perpétue, par-delà le jugement. 11 janvier 1969. Albert Speer. <strong>...</strong></p>