Hyperborée Aux sources de l'Europe - L'Age de fer Les racines du désastre


Auteur : Hyperborée Aux sources de l'Europe
Ouvrage : L'Age de fer - n6 - 05 2008 Les racines du désastre Guerres, manipulations, catastrophes et complots Adieu, veille Europe ?
Année : 2008

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Le cauchemar par Pierre-Emile Blairon. Cette nouvelle livraison d' Hyperborée vous surprendra un peu. Nous faisons quelques piqués dans Je monde profane; en avion d'attaque américain F-111, cela va, hélas, de soi ; vous y noterez quelques références inquiétantes à des événements, des hommes, des officines qui nous ont préparé ou nous concoctent encore, de plus en plus fébriles et enthousiastes à 1 'approche de 1 'échéance, 1' avènement du Meilleur des mondes qui, comme Aldous Huxley, l'auteur du livre qui porte ce titre, l'avait voulu, signifie - paradoxalement - que nous entrons dans le pire cauchemar que l'imagination humaine puisse concevoir. La plupart de nos contemporains, par ignorance, lâcheté, conformisme, égoïsme, par défaut de hauteur, celle qui permet de contempler avec lucidité les désastres qui se préparent, ne savent rien ou ne veulent rien savoir de ce futur proche ; rien ne les fera renoncer au confort dans lequel ils mijotent, préférant ne pas « faire de vagues » pour finir leur vie telle qu'ils 1' avaient toujours imaginée dans leurs rêves cotonneux, dépourvus de toute aventure. Le monde peut bien s'écrouler autour d'eux, ils n'en ont cure. Et que le déluge survienne, mais après eux. René Guénon, dans Le Règne de la quantité et les signes des temps, un livre dont le titre pourrait tout aussi bien convenir à ce numéro d' Hyperborée, avait ébauché le portrait de ce type d'être humain conventionnel, frileux, jaloux de sa quiétude, de ses certitudes superficielles et arrogantes, de la tiédeur soporifique dans laquelle il vit sans oser imaginer l'intrusion de quelque bouleversement, ni par le bas, ni par le haut, - nous sommes bien en système démocratique - à tel point que ces personnes se trouvent complètement démunies face à des événements pénibles du quotidien, des épreuves : séparation, revers financier, maladie, mort ... et Guénon avait souligné les failles que comportent ce type d'attitude : «La dérisoire sécurité de la"vie ordinaire ", qui était l'inséparable accompagnement du matérialisme, est dès maintenant fortement menacée, certes, et l'on verra sans doute de plus en plus clairement, et aussi de plus en plus généralement, qu'elle n'était qu'illusion.» Il y a pire que le cauchemar que chacun fait, une nuit ou l'autre: c'est le réveil dans un monde réel, après les quelques secondes de torpeur indécise pendant lesquelles notre esprit cherche ses repères, lorsqu'on se rend à l'évidence :plus rien n'est comme avant. C'est le cauchemar du condamné à mort qui oublie son statut en dormant et qui se réveille au matin, ahuri, dans un monde de terreur contre lequel il ne peut rien. Quant à nous, chers lecteurs, nous qui ne tombons pas des nues, nous allons accueillir avec sérénité le vrai combat - d'avant-garde- qui nous attend ; ne gaspillons pas nos forces ; je me souviens d'un slogan qui fleurissait sur les murs de mes vingt ans : Avec nous avant qu 'il ne soit trop tard; pour ce monde-ci, à l'agonie, il est trop tard ; nous n'avons plus ni le temps ni l'énergie pour convaincre ceux qui ne veulent pas l'être; nous sommes passés à l'avenir; nous avons un monde à reconstruire. « Pour certains hommes, je serai un rêve, pour les autres, je serai un cauchemar » ; c'est une phrase qu'a prononcée Merlin 1 'Enchanteur, dans le film de John Boorman, Excalibur. Ce numéro 6 consacré à l'Âge de Fer comporte 60 pages (nous n'avons pas poussé la subtilité guématrique jusqu'à Je doter de 66 pages). C'est que notre ami Alain Cagnat nous gratifie d'un long article qui résume avec beaucoup de talent et d'efficacité la saga européenne. Il s'agit d'un constat lucide et responsable dont nous partageons la plupart des analyses ; nous devions, à notre tour, faire cet état des lieux, pour démontrer que nous sommes, aussi, dans le temps et non pas mus mollement par quelques rêvasseries intellectuelles ; c'est sûrement l'angle d'attaque que nos adversaires ne manquent pas de mettre en oeuvre ; à commencer par en persuader nos propres amis ; mais, disons-le tout net, l'ambition d'Hyperborée n'est pas d'établir des constats mais d'élaborer un projet pour l'avenir, de mettre en place les structures nécessaires à l'après-désastre, la catastrophe qui pointe son nez. Les constats de la situation présente sont faits en permanence par d'autres groupes de pensée; c'était le thème de l'éditorial de notre n°5 ; nous ébauchons d'ores et déjà avec le présent numéro les thèmes d'un prochain, qui sera consacré à l'Âge d'Or. Il y sera traité précisément d'une dualité, de couples, à nouveau donc de « Twins », de Janus : prêtre-roi, polaire-solaire, voie des dieux-voie des pères, sacré-profane. Il n'y a guère qu'un réajustement de quelques millimètres pour faire coïncider, se superposer, les deux films de cette même photo. Les deux familles européennes. Histoire des hommes-temps des dieux. Un autre aspect de cette apparente dualité n'a pas été envisagé: certes, le temps est cyclique comme la roue qui tourne grâce à son moyeu qui, lui, est immobile, permanent. Mais un autre mouvement, spatial cette fois, et non pas temporel, explique notre position : contraction-expansion, comme le mouvement de l'univers, éloignement-rapprochement, du centre primordial, du coeur ; mais oui, ce sont les battements du coeur; c'est la pierre jetée dans l'eau qui produit des cercles concentriques qui s'éloignent indéfiniment du centre, du pôle, de la Connaissance jusqu'à l'oubli de ce que nous étions autrefois, il y a bien longtemps. Prométhée a volé le feu aux dieux pour le donner aux hommes ; nous n'avions pas besoin de voler ce qui nous était donné et que nous avions intégré. Il vole Je feu, la Connaissance, et il s'enfuit, comme tous les voleurs. Ce faisant, il s'éloigne du feu, de la Connaissance, pensant l'emporter avec lui ; c'était un leurre, une illusion; un mirage, le début de l'Âge de Fer. Le début de la fin. Prométhée était un Titan ; par sa déchéance, son larcin infantile, (comme le singe qui vient« piquer »dans notre main la banane, qu'on va lui donner de toutes façons), il a entraîné dans son naufrage toute l'humanité qui, dès lors, ne faisait plus partie du cosmos, c'est-à-dire qui, justement, a perdu son aspect divin. Devons-nous en faire un exemple? Nous ne nous pensons donc pas prométhéens, (si cette revendication signifie entrer en rivalité avec le divin, la source) ; ce qui ne signifie pas nier les caractéristiques de l'homme européen, volontaire, créateur et fier d'affirmer sa place prépondérante dans le monde ; pas plus que nous ne sommes évolutionnistes darwiniens ou créationnistes chrétiens, deux faces d'une même médaille consacrée à l'ignorance et au dogmatisme, l'une scientiste, l'autre religieuse. Autrefois, les hommes côtoyaient les dieux ; ils étaient les dieux; c'est-à-dire, selon le concept holiste, chacun une partie du cosmos et le cosmos tout entier. Vouloir affirmer avec arrogance la suprématie de l'homme sur les autres règnes, défier les dieux, est le signe certain d'une déchéance, d'une vacuité; cette attitude prométhéenne a un nom, elle s'appelle l'hybris, mot savant pour désigner l'orgueil et la présomption ; elle amène logiquement une autre vanité et arrogance: l'humanisme, suprématie artificielle, par la technique, par le fer, par la science, le rationalisme, la religion, sur les autres règnes cosmiques; lorsque l'homme ne maîtrise plus son mental, ce qu'il ne peut faire qu'avec l'aide divine, il dégénère; il suffit de constater quelle sorte d'humanité a produit «J'humanisme», et quelle sorte de Terre il laissera aux générations futures, s'il y en a. Dans le processus que nous entamons, la première des priorités est d'établir un langage commun entre tous les hommes lucides, et ce langage, nous commençons à en balbutier quelques mots, c'est le langage symbolique, la langue divine, que nous devons apprendre et maîtriser afin de communiquer à nouveau avec les dieux pour que nous ne restions pas dans l'ignorance, que nous n'ayons pas à« voler» la Connaissance, ce feu qui nous était naturellement donné ; nous devons ramer à contre-courant pour nous rapprocher à nouveau du cœur, du centre, du pôle. C'est pour cela qu' Hyperborée existe. ...

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