Le Crapouillot - Nouvelle série - Les pédophiles - Homos et pédophiles


Auteur : Le Crapouillot - Nouvelle série
Ouvrage : Les pédophiles Ballets roses Ballets bleus - Homos et pédophiles les affaires : Doucé, Dugué, Garnier, le Coral, Le Troquer Ecrivains et taupes rouges. L'État proxénète Le sida
Année : 1984 - 1993

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Le mercredi 13 octobre 1982, une escouade de gendarmes prend position autour d’une vieille ferme d’Aimargues, dans le Gard, à quinze kilomètres de Nîmes. Rapidement l’ordre d’assaut est donné et les forces de l’ordre s’élancent. Après avoir fouillé consciencieusement chacune des pièces de la maison principale ainsi que les bâtiments annexes, les gendarmes retournent sur Montpellier, emmenant avec eux trois personnes qui seront interrogées par des policiers de la brigade des stupéfiants et du proxénétisme. Ils ont effectué le déplacement tout exprès... L’identité des trois personnes interpellées sera donnée un peu plus tard : il s’agit de Claude Sigala, trente-neuf ans, directeur de centre, d’Alain Chiapello, trente-cinq ans, médecin psychiatre et de Jean-Noël Bardy, vingt-six ans, éducateur. Cette affaire ne tardera pas à avoir un nom : Coral ! Un nom qui lui va à merveille car ce scandale pluridirectionnel va bientôt se muer en règlement de comptes. Et l’on verra s’y mêler, dans un grouillement répugnant, pédophilie, homosexualité, corruption de fonctionnaire, chantage auprès de ministres bien en cour, tentative de déstabilisation et pressions politiques en tout genre... Avec, pour parachever le tout, l’intervention de policiers verreux qui vont, sur ordre, tenter de compromettre — on dit moins élégamment : de mouiller — plusieurs journaux d’opposition. Au cours de l’enquête, on va s’apercevoir en effet, et ce n’est pas le moindre des paradoxes, que la pédophilie et l’homosexualité, qui motivèrent initialement les recherches, cèdent la place, sous les projecteurs, à la production d’un faux grossier qui servira de mobile pour saisir un confrère et ruiner de réputation un ministre. Mais, pour bien comprendre tous les épisodes plus ou moins tortueux de ce scandale, il convient de procéder avec la minutie d’un horloger franc-comtois. Des sympathies à gauche Le mercredi 13 octobre, donc, les policiers investissent et passent au peigne fin le centre Coral dirigé par Claude Sigala. Créé en 1976 grâce à un don de la Fondation de France et à un prêt consenti par le Crédit Agricole, le centre Coral a pour but l’accueil et la protection de jeunes handicapés. Il se veut un endroit privilégié pour enfants autistes et débiles plus ou moins fortement atteints, où tous les troubles du comportement y seraient soignés, de la psychose profonde à la toxicomanie juvénile en passant par la délinquance primaire, considérée comme une « maladie ». A l’origine de ce genre d’établissements, les « lieux de vie », un homme, Claude Sigala. Une quarantaine d’années, le visage rond sur fond de cheveux bouclés, un rien négligé et portant par prédilection le pantalon de velours côtelé sans âge et sans forme, le « docteur » Sigala est l’animateur du Coral et des autres centres qui ont vu le jour sous son impulsion. Le programme de Sigala et de ses amis : faire sortir les handicapés du cadre « institutionnel » — hôpital ou maison spécialisée — en établissant des « rapports privilégiés entre éducateurs et malades ». Il s’agit en vérité d’un des nombreux avatars du courant antipsychiatrique né dans les années soixante et « récupéré » en mai 68. Aux murs de l’asile, on opposera les bras accueillants du thérapeute aux traitements agressifs, la parole compréhensive aux règles d’autorité traumatisante, l’épanouissement par l ‘improvisation . Il convient de noter que si les principes qui inspirent ce genre d’endroit sont généreux, ils peuvent aussi couvrir de nombreux abus. De fait, les centres attirent rapidement tout ce que la féconde famille des « psy » compte de ratés à la compétence douteuse, de marginaux qui y trouvent le gîte et le couvert... et bientôt, comme on l’apprendra, d’amateurs de chair fraîche aux arrière-pensées rien moins qu’éducatives... En infiltrant le milieu des thérapeutes, en « théorisant » à qui mieux mieux, ces derniers se sont érigés bientôt en école de pensée. Et, comme il se doit, se sont dotés de moyens d’expression et de communication : la revue « Possible » entre autres, qui fait l’apologie des amours pédérastiques, et tout le circuit du CRA (Collectif des réseaux alternatifs). L’arrivée au pouvoir en mai 1981 de François Mitterrand et des socialistes donne à Sigala et à ses émules des idées de grandeur. En effet, certaines de ses relations occupent maintenant des postes importants dans certains ministères. Jean-Pierre Rosenczveig, par exemple, appartient au cabinet de Georgina Dufoix, secrétaire d’Etat à la famille. Grâce à certaines interventions, un groupe de travail est mis sur pied après l’élection présidentielle pour proposer aux DDASS (Directions départementales des affaires sanitaires et sociales) une intégration — autrement dit, une reconnaissance officielle — des quarante centres du type Coral. Au moment où l’on arrête Claude Sigala, le dossier d’intégration se trouve sur le bureau même de Georgina Dufoix : l’accord, on le voit, n’aurait pas tardé à intervenir. Mais alors, que viennent chercher les policiers parisiens dans cette ferme provençale, et qui les envoie ? On le saura très vite, niais pas grâce aux policiers qui gardent un mutisme troublant. En fait les forces de l’ordre interviennent dans le cadre d’une commission rogatoire délivrée par le juge Michel Salzmann, magistrat instructeur à Paris, sur plaintes de parents d’enfants vivant au Coral et sur la foi d’une dénonciation détaillée. Motif : « attentats à la pudeur sans violence sur mineurs de moins de quinze ans et excitation de mineurs à la débauche ». En investissant le Coral les policiers espèrent donc trouver des preuves, des photos, des documents, obtenir des témoignages. Le juge Salzmann, qui dirige officiellement l’enquête, est une figure. Ce jeune magistrat, d’une pugnacité sympathique n’est pas dénué d’ambition. Or, il sent dès le début que son dossier est explosif et risque, s’il ne fait pas long feu, de faire parler de lui. Homme d’action plus que de réflexion il va mener son enquête tambour battant, ne reculant devant aucun moyen ni aucune pression. Sa conduite personnelle, on le verra plus tard, n’est pas innocente ni exempte d’irrégularités. Un casse-cou le juge Salzmann ? Plutôt deux fois qu’une. L’enquête policière se déroule dans une atmosphère de secret très inhabituelle, même pour une affaire de moeurs. Impossible en effet à la presse, dans ces premiers jours, de connaître le mobile réel de ces arrestations. Mais le fait est que, très rapidement, cette sordide affaire quitte son cadre provençal pour rejoindre la capitale, puisque dès le 16 octobre Michel Salzmann demande que les trois prévenus soient déférés dans son cabinet parisien. Il désire les entendre personnellement. Le 18 octobre, c’est chose faite ! Mais les informations sont toujours tenues sous le boisseau. Ce que l’on sait, c’est qu’avant d’entrer dans le cabinet du magistrat, Claude Sigala hurle son innocence, se prétend l’objet d’une machination. Mais le juge a déjà pris sa décision et, sur la base des éléments d’enquête recueillis à Aimargues par les policiers de la brigade de répression des stupéfiants et du proxénétisme aux ordres du commissaire Riou, il inculpe les trois éducateurs et décide leur incarcération immédiate. Sur place, les enquêteurs auraient découvert un fait nouveau, et d’une gravité exceptionnelle : Claude Sigala a en effet accepté le retour dans son centre d’un ancien stagiaire, auteur d’un meurtre en 1977, après sodomisation, d’un pensionnaire alors âgé de onze ans. Le criminel n’avait pas été jugé, les experts psychiatriques ayant établi son irresponsabilité mentale. Jean-Pierre Lannez, âgé de 17 ans à l’époque des faits, avait été interné dans un établissement psychiatrique. Or, il était revenu au Coral dans les semaines qui précédaient le déclenchement de l’affaire et certains enfants se seraient plaints de son comportement. Autre coïncidence, sa disparition... juste avant les premières arrestations. ...

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