Auteur : Rouquette
Ouvrage : Les sociétés secrètes chez les mulsulmans
Année : 1809
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Préface. Je n'avais que vingt-deux ans, quand je jetai à la hâte sur le papier ces quelques notes, qui, contre mon intention, sont devenues un gros volume, publié sous ma seule responsabilité. Ce fut l'affaire de six mois. C'était, en effet, une véritable collaboration que le docteur Hacks m'avait proposée. Je devais lui fournir les documents, et profiter de ma connaissance assez approfondie de la langue arabe, pour donner au volume une tournure assez orientale, qui pût le faire mieux apprécier. Au mois de septembre 1894, parurent, dans la Revue Mensuelle, les premières pages de cette étude. Dans ce même numéro, le docteur, que nous saluions tous alors comme notre chef présenta au public catholique M. Margiota et publia le premier chapitre de son ouvrage sur Lemmi. J'écrivis aussitôt au docteur Bataille pour me plaindre de m'avoir donné un pseudonyme que je tenais peu à porter après Léo Taxil, et d'avoir publié sous ma seule responsabilité une étude d'une si grande importance, sans y faire les corrections que je jugeais nécessaires. Ce fut Léo Taxil qui me répondit : il m'apprit qu'il avait été nommé secrétaire de la rédaction de la Revue : c'était à lui que j'aurais affaire. J'étais donc né, à la vie littéraire, sous le patronage de deux Marseillais — à cette époque le docteur Hacks-Bataille voulait faire oublier son origine bavaroise. — L'un, dans les loisirs que lui laissait l'exercice de son art, écrivait à l'occasion dans le Figaro, ou exerçait le métier de clown, selon les circonstances ; l'autre, franc-maçon ou catholique selon les besoins du moment, était toujours resté le même, un espion et un Judas. On se rappelle l'engouement qui saisit une grande partie du clergé à l'apparition des premiers fascicules du Diable au XIXe Siècle. Malgré la discordance de quelques voix, bien rares au début, guidées plutôt par l'instinct que par des preuves certaines, le docteur obtint un grand succès. Tous alors, jeunes gens pleins d'ardeur qui ne demandions qu'à lutter pour le triomphe du catholicisme et la ruine de la franc-maçonnerie et de la juiverie, nous saluions, pour notre chef, cet homme, hier encore inconnu, et qui venait, du premier coup, d'atteindre à la célébrité de l'écrivain. Ses informations paraissaient sûres, aussi sûres que celles de Léo Taxil; mais, de plus, c'était un homme qui savait écrire ': quelle différence entre son style court, alerte, vif, dégagé, et la phrase longue, embarrassée, se traînant avec peine, de Léo Taxil. Cette fois, nous disions-nous, la cause anti-maçonnique a trouvé son Drumont : nous avons un écrivain. Tout cela disparut comme un beau rêve : les résultats furent nuls : non seulement le docteur Hacks jeta le discrédit sur son œuvre personnelle, mais encore il mit en méfiance le public catholique contre les écrits les plus documentés. Léo Taxil, éternel hâbleur, apporta le dernier coup de pioche à cet édifice élevé avec tant de peine par ses propres mains. Il aura beau faire pourtant il ne détruira pas d'une parole ce fait de l'histoire, cette lutte éternelle du bien contre le mal. Que la San-Ho-Hoeï existe ou qu'elle n'existe pas telle que le docteur Hacks l'a décrite, nous soutenons que la franc-maçonnerie a étendu dans l'univers entier ses filets perfides. En Asie, elle fait alliance avec les sectateurs de Bouddha et de Confucius, comme en Afrique elle prête secours aux Musulmans et aux fétichistes. ...
Aubert Edouard - La vallée d'Aoste
Auteur : Aubert Edouard Ouvrage : La vallée d'Aoste Année : 1860 Lien de téléchargement :...