Histoire Ebook

Auteur : Rivarol "Quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir"
Ouvrage : 2839-2886
Année : 2008

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LA FIN de l’année aura décidément été riche en spectacles de haulte graisse. Cependant que se poursuivait la parade du Disney(Sarko)land, nous avons eu droit successivement au Kadhafi-Circus puis au Barnum- Chavez. Point commun de toutes ces commedie senz’arte : la libération d’otages. A savoir d’une part les infirmières bulgares et le médecin palestinien arrachés aux geôles (et aux chambres de torture) libyennes par ce qui était encore le couple Sarkozy, ce qui nous a valu de devoir accueillir interminablement à Paris le Guide du Commandement Populaire Islamique Mondial et de satisfaire sur-le-champ à tous ses caprices (voir RIV. du 21 décembre), et d’autre part des femmes politiques colombiennes prisonnières des guérilleros des FARC et que le président vénézuélien s’est juré de rendre à leur famille ; ce qui avait incité Nicolas Sarkozy — qui, pendant sa campagne, s’était engagé à obtenir l’élargissement d’Ingrid Betancourt — à inviter également Hugo Chavez à Paris. Mais si le Vénézuélien a déployé des moyens colossaux, médiatiques notamment puisqu’il a convié le cinéaste franco-judéo-américain Oliver Stone à filmer toute l’opération, celle-ci a désespérément traîné en longueur, les FARC rechignant à laisser situer précisément leur quartier général, fût-ce par un grand ami de la revolución. Le 31 décembre, le suspense, qui aurait dû s’achever le 27, sombrait dans un total fiasco et, de toute manière, celle qui aurait dû être la reine du jour, Ingrid Betancourt, manquait toujours à l’appel. Fallait-il, du reste, que Sarkozy ignorât tout de la situation en Amérique latine pour s’imaginer que la guérilla colombienne, en lutte depuis plus de vingt ans contre le pouvoir central, quelle que soit sa couleur, allait dans un sursaut d’humanité se séparer de sa carte maîtresse ? ...