Thion Serge - Le terrorisme sioniste


Auteur : Thion Serge
Ouvrage : Le terrorisme sioniste, né du ventre déjà fécond...
Année : 2003

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Imaginez. Imaginez que vers la fin du XIXe siècle une petite ethnie chinoise, enrichie par le commerce, habitué aux migrations – le cas existe, je pense par exemple aux Hakka, un peuple venu de la Chine du Nord et installé depuis plusieurs siècles dans le sud, enrichi par le colportage et l'émigration – imaginez, donc, qu'un tel peuple, que l'on pourrait appeler celui des Hokko, au nom de sa mythologie fondatrice, tirant peut-être son origine d'une déesse Vache ou d'un dieu Ka-ba-lo, décide de s'installer sur une terre promise par la déesse, par exemple la Normandie, ou, par exemple en Toscane, autour de la ville de Sienne et de son palio emblématique, célébration évidente du dieu Kaba- lo qui reste, depuis des millénaires, dans l'attente de ses vrais fidèles. Le temple, le Grand temple de Ka-ba-lo a été détruit par l'armée romaine il y a deux mille ans, et certains rêvent de le reconstruire, pour inaugurer une ère nouvelle de prospérité et de succès prodigieux. Ce rêve fait par quelques intellectuels formés à Pékin ou à Tokyo, emprunte certes aux formes modernes du nationalisme, mais il est présenté aux masses laborieuses comme une revanche historique, comme le seul moyen de protéger la peuplade minoritaire, vivant entre elle, objet d'ostracismes divers et de moqueries continuelles de la part des gens chez qui cette peuplade habite, sans vraiment coexister. Elle s'est entourée de murs, comme les grandes maisons collectives, rondes, des Hakka. Mais je ne voudrais pas trop mêler les admirables Hakka à cette histoire, car eux se sont contentés, pendant des siècles, de travailler dur et de maintenir entre eux les traditions ancestrales, sans empiéter sur leurs voisins. De vrais sages, durs à la peine, et contents de vivre. Continuons à imaginer. Profitant des circonstances historiques qui ont amené l'assujettissement provisoire de la France, ou de l'Italie, les envoyés de notre hypothétique peuple hokko, ont revendiqué la création d'un « foyer national hokko ». Évidemment, en Normandie, ou en Toscane, on ignore ces péripéties lointaines et on n'y attache aucune importance. La présence sur place de quelques poignées de commerçants ou d'artisans hokko n'a jamais gêné personne. La question hokko ne se pose pas, sauf pour quelques politiciens locaux qui protestent contre l'idée même d'une sorte de domination hokko, qui n'est pas vraiment à l'ordre du jour. Pour des raisons de conjoncture internationale (la désirabilité d'une alliance avec la Chine), à quoi s'ajoute la propension de certains politicards à empocher des pots-de-vin confortables, un ministre quelconque admet la création en Normandie, ou en Toscane, d'un « foyer national hokko ». Nul ne sait très bien ce que ces mots veulent dire. Leur ambiguïté se paiera très cher. Dans les décennies qui suivent, et qui voient quelques fortes convulsions de l'ordre international, des financiers hokko, disposant de banques importantes dans la diaspora hokko, achètent des terres en Normandie, ou en Toscane, et y installent comme fermiers des chômeurs, des jeunes sans avenir, des soldats démobilisés, bref toute la lie d'une société qui émigre pour échapper à la misère. Ces émigrants pourraient aller en Amérique, vers l'Eldorado, mais des scribouillards de plus en plus engagés dans le nationalisme hokko, les convainquent de partir en Normandie (ou en Toscane) pour mêler l'Eldorado des terres vierges avec le Retour aux Sources, gage de félicité éternelle. On n'invoque la déesse ou le dieu Ka-ba-lo que comme des notaires divins qui auraient signé, il y a trente siècles, une promesse de vente de la Sainte Terre aux Hokko. Ces jeunes gens croient sans peine qu'ils sont un peuple sans terre qui va s'installer dans une terre sans peuple. Personne ne cherche à les détromper. Évidemment, sur place, les choses ne se passent pas si bien. Les indigènes normands voient d'un mauvais oeil l'installation d'un nombre sans cesse croissant d'étrangers à la peau bistre, aux yeux bridés, qui parlent une langue incompréhensible, le hokkish, et qui ont une alimentation, des costumes, des coiffures et des moeurs bizarres. Comme ces étrangers se croient tout permis, il y a des frictions et des incidents. Au bout de vingt ans, il y a même un début d'insurrection des indigènes, vite réprimé par les troupes d'occupation du Troisième Empire, qui domine à ce moment-là toute la région. Les Hokkos commencent à former des milices pour imposer par la force ce qu'ils n'ont pas pu imposer par le seul poids de l'occupation étrangère. Et ces milices s'attaquent bientôt aux forces d'occupation, coupables, à leurs yeux, de limiter l'immigration hokko. Quand l'évolution des circonstances amène l'Empire à retirer ses forces d'occupation, le Concert des Nations, un organisme fantôme qui n'a aucune sorte de légitimité politique, qui n'est élu par personne, décrète le partage de la Normandie, ou, toujours dans notre supposition, de la Toscane. Grand émoi en Italie, ou en Italie. Personne ne peut comprendre, et encore moins admettre, qu'on découpe à la scie un morceau du territoire national pour le donner à ces Asiates, sous le prétexte que leurs satanés mythes d'origine sont plus ou moins superposables à telle ou telle région de la vielle Europe, terre de civilisation millénaire. Qu'ils aillent au diable ! Mais c'est sans compter le poids qu'ont su se donner les Hokkos sur la scène internationale. Ils ont des appuis partout, se font livrer des armes et à l'instant zéro lancent une guerre de conquêtes. Ils chassent les Normands (ou les Toscans) de leurs villages, les brûlent, les rasent, pratiquent quelques massacres pour se donner une image terrifiante. La terre, c'est ce qui compte par-dessus tout. Tous les crimes sont licites quand il s'agit de prendre et garder la terre. Il est une curieuse loi dans ce pays, à nulle autre pareille : une terre quelconque, si elle est entrée en possession d'un hokko, ne peut être ensuite transmise ou dévolue qu'à un autre hokko. Les non-hokko ne pourront jamais la récupérer, juridiquement. ...

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