Histoire Ebook

Auteur : Van Der Horst Alex D.
Ouvrage : La vie familiale juive Etude sur les mœurs du peuple Juif à travers les âges
Année : 1922

Lien de téléchargement : Van_Der_Horst_Alex_D_-_La_vie_familiale_juive_Etude_sur_les_moeurs_du_peuple_Juif_a_travers_les_ages.zip

A l'inverse de la conception contemporaine de la société qui. émule de la Grèce antique, adore la beauté plastique et, en disciple de la Rome barbare, glorifie la force, la conception juive de la société est basée sur la beauté morale. Elle prend à la lettre l'injonction biblique placée en tète de ce chapitre. L'enfant, pour elle, est une bénédiction du Ciel. La propagation de l'espèce et la conservation de la race sont les deux principes fondamentaux dont elle s'imprègne. Elle ne s'inquiète guère de vouloir conserver la beauté physique dans la ligne harmonieuse d'une taille féminine. Sa conception de la beauté exulte plutôt dans la maturité des formes. dans l'opulence de la chair, signes d'une digestion parfaite et, partant, d'une santé robuste. Elle se plaît plus à l'entrevue de seins gonflés de sève, nourriture de la génération future, qu'à la contemplation d'une taille de guêpe, surmontée de moignons de seins, supportée par un bassin trop étroit, surplombé-e d'un col de cygne, portant une tête aux yeux affamés de névrose. Toute la législation juive, ses mœurs, sa vie sociale et familiale exhalent l'amour : l'amour familial, l'amour du prochain. Aussi, nulle part dans l'histoire, si ce n'est chez les Juifs, nous ne trouvons un peuple, où la femme occupe une place aussi considérable dans le domaine que la nature lui a assigné. Nulle part nous ne trouvons la protection de l'enfance, son développement et son éducation poussés à un tel point. Il est bien vrai qu'il y a une différence énorme entre les aspirations de la femme contemporaine et ce1Jcs de la femme juive d'il y a deux mille ans. Mais l'évolution sociale, cause de cette différence, constitue-t-elle réellement un progrès? Qui oserait l'affirmer? Loin de moi de vouloir nier le droit de la femme à un traitement égal à celui dont bénéficie l'homme ; l'état actuel de la société l'exige impérieusement. Cependant, c'est justement cet état social qui est anormal. En forçant la jeune fille, la femme mariée, la future mère et même la mère de famille à travailler pour vivre, la société ne commet rien de moins qu'un acte de suicide. Le luxe effréné, activé, encouragé par la société dans toutes ses classes, le besoin morbide de paraître, la stupide conception de la forme svelte, l'horreur du ventre, l'accroissement de la population citadine au détriment de la campagne et mille autres causes jettent la femme dans la mêlée en l'arrachant de son foyer, milieu naturel de son espèce. Et de là, maternité fortement restreinte, névrose sexuelle, déficit de natalité, accroissement de décès infantiles... suicide social. ...