Bosc Ernest - Les Miroirs Magiques


Auteur : Bosc Ernest
Ouvrage : Les Miroirs Magiques Miroirs arabes, des Battahs, Cabalistiques, Galvaniques, Magnétiques, des Sept Métaux, Narcotiques, Théurgiques, des Sorciers, de Swedenborg, de Cagliostro, du Baron de Potet, Entraînement et Rituel.
Année : 1912

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Une des plus belles facultés de l’homme, c’est la clairvoyance. Aujourd’hui peu de personnes sont douées de ce don, que certaines natures peuvent acquérir par divers entraînements secondés par la bonté, l’amour du prochain, et par l’altruisme. Un jour, quand l’Humanité sera plus évoluée, il existera quantité de Voyants ; tandis qu’à notre époque leur, nombre est encore fort restreint, si restreint même, que la majorité des hommes ne connaît pas, ne veut pas reconnaître ce don sacré. Aujourd’hui, quand dans certains milieux on parle des beaux résultats obtenus à l’aide de la clairvoyance, on sourit, si l’on ne vous raille pas ; et cependant la clairvoyance est une chose toute naturelle, une simple extension d’un de nos sens physiques. Mais voilà tant que l’homme voit et touche la matière solide, liquide ou gazeuse il y croit, il la comprend par ce qu’il la perçoit par ses sens matériels ; mais il doute de cette même matière dès que subtile, elle devient moins perceptible. En effet, si l’homme essaie de voir la matière à l’état fluide, à l’état aithérique, à l’état très subtil, cela devient plus difficile, parfois même impossible, car dans l’état ordinaire, il nous faudra soutirer de nos yeux, toute la lumière physique qu’ils ont emmagasinée. Pour atteindre ce résultat ; il faudra rester dans l’obscurité ; et alors cette matière aithérique pourra se colorer de diverses, nuances et nous apparaître même à l’état fluorescent, mais si nous sommes toutefois quelque peu sensitifs, comme l’ont démontré les expériences de Reichenbach pour l’od. et l’ob. Cependant, si nous nous élevons d’un degré, si nous montons un peu plus haut, nous augmentons, nos possibilités réceptives, parce qu’alors, nous ne faisons plus usage de nos sens physiques, mais de nos sens hyper physiques, de nos sens astraux, ceux-ci pourront dès lors nous permettre -de voir la matière astrale ; c’est par une progression lente, continue et naturelle, que nous arrivons à augmenter nos perceptions. De ce qui précède, nous pouvons tirer cette conclusion : « C’est que pour percevoir l’invisible, il faut tout d’abord s’abstraire de l’ambiance visible ». Or, l’un des moyens les plus pratiques et des plus anciens, comme nous allons voir, c’est d’utiliser les Miroirs Magiques, qui permettent de soutirer de notre oeil le plus possible de lumière physique et pour obtenir ce résultat, rien n’est plus utile qu’un miroir. De tout temps, l’homme a cherché à connaître l’avenir et certainement le miroir a dû être utilisé par lui dans une Antiquité extrêmement éloignée ; les étangs et les mares d’eau tranquilles ont dû lui servir de premier miroir, soit que la surface brillante de l’eau eût hypnotisé le Voyant, soit qu’elle ait servi à centrer sa pensée sur un objet unique, quelque fût le moyen employé la surface unie de l’eau amenait la voyance, la claire-vue du médium. Indépendamment de leur emploi usuel et connu pour exercer la clairvoyance, on peut utiliser également les miroirs magiques pour pratiquer des exercices de télépathie comme le prouve la narration suivante que nous trouvons dans le Théosophiste. « Ce fut (écrit le correspondant de cette Revue) en décembre 1800 que, mon frère s’étant établi à Londres, je pris la résolution d’essayer de communiquer à lui si possible, au moyen de la télépathie. Me trouvant dans une ville, éloignée de Londres de 113 lieues, je me mis au travail pour exécuter mon projet. Je m’assis sur une chaise dans ma chambre à coucher, devant un miroir concave noirci et je m’efforçai de former une image mentale de mon frère. Il m’avait dit que si j’arrivais à lui faire faire un mouvement quelconque, après que j’eusse bien visualisé son image, je serais alors suffisamment en rapport avec lui pour lui communiquer mon message. Je continuai donc jusqu’à ce que je le visse aussi clairement avec l’oeil de mon esprit ou de mon mental, qu’avec mon organe optique physique. « Lorsque je l’eus ainsi visualisé, je lui dis mentalement de tourner la tête et de me regarder, ce qu’il fit. Alors je voulus qu’il leva le bras droit et qu’il prit sa montre dans sa poche, ce qui fût fait aussi. Il se produisit alors quelque chose de particulier. Bien que je pusse le voir, lui, il m’était cependant impossible, selon moi, de voir la montre qu’il devait tenir à la main. J’eus alors l’idée que si je pouvais occuper sa position, je serais capable de, la percevoir. Je me glissai donc à sa place et vis en effet sa montre. Dès que j’eus noté l’heure (huit heures moins dix), la montre disparut à mes yeux, et, je me trouvai de nouveau dans ma conscience normale, très fatigué par cet effort mental soutenu. Bien que les événements fussent clairement conservés dans ma mémoire, je ne trouvai pas qu’il y eut encore assez de preuve décisive avec un contact direct avec lui. Malgré ma conviction intérieure que je l’avais atteint réellement, ce que j’avais obtenu pouvait selon moi, être attribué au seul fait de la vivacité de mon imagination. J’étais là depuis sept heures, et il était maintenant huit heures moins dix, sans avoir obtenu apparemment, quoi que ce soit. Je ressentais beaucoup de fatigue et un grand désappointement, mais avant d’aller me coucher, je résolus d’essayer de nouveau, pensant pouvoir obtenir beaucoup plus facilement pendant mon sommeil ce que je voulais, plus que par la méthode que je venais d’expérimenter. « Vers huit heures et demie, je me mis donc au lit, mais pas comme d’habitude. Cette fois-ci pour une certaine raison, j’avais mis l’oreiller au pied du lit, et me couchai alors sur la poitrine, étendant les bras à angles droits de mon corps et appuyant le, menton sur l’oreiller. Il me semblait âtre dans cette position à peine une minute, me rappelant l’image de mon frère que j’avais vue, lorsque je sentis tout à coup une vibration d’une énergie électrique intense monter le long de la moelle épinière et aboutir à un point de la grosseur d’une tête d’épingle au centre de ma tête. Je ne pourrais dire si ce courant était chaud ou froid, mais en tout cas, il était excessivement douloureux. Il parut ensuite éclater, et je fus conscient de me trouver au milieu de la chambre, observant une masse dorée lumineuse au milieu de laquelle était une montre. C’était une montre de Genève, très mince, le dessus couvert d’un verre, le boîtier était en argent gravé partout et portant trois empreintes de coups. Le cadran était en argent avec des chiffres et des aiguilles dorées. Je savais instinctivement que c’était la montre de mon frère et aussi que si j’avais besoin de savoir quelque chose sur elle, je n’aurais qu’à diriger mon esprit sur l’objet et que toute chose me serait découverte. En la regardant, je m’aperçus qu’elle marquait huit heures moins dix, et dès que je l’eus remarqué, j’étais retourné dans mon corps et réveillé. Je changeai alors de position et m’endormis. Le matin en me réveillant, je mis la main sous l’oreiller et cherchai ma montre, Je ne fus pas surpris de constater qu’elle marquait aussi huit heures moins dix. C’est une expérience, commune à beaucoup de personnes que si elles s’endorment en pensant à l’heure à laquelle elles doivent se réveiller, elles se réveilleront sans faute à cette heure. » L’expérience ci-dessus relatée démontre que la vision dans le miroir n’est pas un simple cas de télépathie. De plus, la vive douleur, l’impression d’explosion et l’état subséquent à celle-ci démontrent que l’individu, la personnalité peut sortir de son corps (se dégager) en pleine conscience ; on peut regretter toutefois que l’esprit de l’expérimentateur n’ait été occupé que d’un objet insignifiant. Nous ajouterons que des expériences isolées, qui ne sont pas le résultat direct d’un entraînement et qui ne conduisent à rien de particulier ne sont pas rares. Ainsi donc l’Homme peut encore voir par télépathie, par clairvoyance et à l’aide des miroirs ; il n’a donc pas besoin de son oeil, de sa vue physique pour voir, il possède encore un meilleur organe, sa vue interne, sa vision mentale. La Nature du reste, s’est chargée de nous démontrer que les divers organes de l’Homme peuvent se substituer l’un à l’autre et avoir des facultés multiples. Il, faut pour développer celles-ci, entraîner ces organes à de nouvelles destinations. En ce qui concerne plus particulièrement la vue, la Nature supplée à cet organe par la surface même du corps, par la peau, chez certains animalcules et cela par sensation, comme nous allons voir. L’Homme lui-même (certains hommes du moins), ayant les yeux fermés, bandés par un mouchoir peuvent fort bien savoir, s’ils sont dans la lumière ou dans l’obscurité, et quand ils sont dans un milieu quelconque ; ces natures sentent fort bien où elles sont et ceci par sensation ; tout homme peut distinguer, s’il se trouve dans un milieu chauffé par le soleil par exemple, dans ce cas, la sensation remplace la vision. Les travaux de Raymond Dubois et de J. Renaud ont établi d’une façon indubitable que le phénomène de la vision peut en dernière analyse se réduire à un simple phénomène tactile R. Dubois et Darwin ont démontré, le premier chez les mollusques et le second chez les vers, que le passage de l’obscurité à la lumière et la durée de l’excitation lumineuse provoquent des contractions sui generis, chez des espèces animales, alors même qu’elles ne comportent dans leur organisme, aucun rudiment d’oeil. Celui-ci est remplacé par ce qu’on dénomme les fonctions photodermatiques qui apparaissent ainsi comme étant les plus anciennes du sens des la vue. Sous l’influence des rayons lumineux, la peau agit comme une sorte de rétine et la lumière détermine sur elle des contractions réflexes analogues, à celles qui se produisent sur l’iris de l’oeil. Ceci peut démontrer que le clairvoyant n’a nullement besoin de son oeil physique pour voir, nous dirons plus, il le gêne, c’est pourquoi il a recours au Miroir. Il fixe ses yeux, sur celui-ci, afin de ne rien voir d’autre et il arrive qu’en centrant ses yeux sur le miroir, il ne voit plus rien ni dans son ambiance, ni dans son cerveau. S’isolant ainsi, il ne se sert plus que de sa vue interne, qui alors lui aide à percevoir sur le miroir les scènes diverses : vraies ou symboliques qui lui permettent de voir le présent, le passé et le futur et le prophétiser. Tel est le mécanisme de la Voyance par l’intermédiaire des miroirs magiques ; on peut l’expliquer par deux mots : abstraction et extériorisation de la personne : d’où clairvoyance. Les plus anciens miroirs magiques connus et décrits sont l’Urim et le Thumin, dont a parlé Moïse. On a écrit sur ce sujet bien des commentaires. Philon le Juif n’y voyait que l’image de quatre, animaux symboliques ; ainsi parlant de l’histoire cachée dans le chapitre des Juges, Philon nous dit que Nichas fit en or et en argent fus, trois figures de jeunes garçons et trois jeunes veaux, puis un lion, un aigle, une colombe et un dragon : de sorte que si quelqu’un allait le trouver pour connaître quelque secret touchant sa femme, il interrogeait la colombe ; si, touchant ses enfants, le jeune garçon ; si, touchant la richesse, l’aigle ; si pour la force et la puissance, le lion ; si pour la fécondité, le veau ; si pour la longueur des jours et des ans, le dragon. ...

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