Auteur : De Harlez Charles
Ouvrage : Le Yi King Le Livre des mutations
Année : 1885
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Le Yi king est considéré par les Chinois comme le plus antique monument de leur littérature ; toutes les écoles sont d’accord sur ce point. D’après un passage des Rites de Tsheou, le magistrat chargé de la surintendance de la divination avait dans ses attributions la surveillance des règles posées par les trois livres appelés Yi, ou des Changements. Le premier de ces trois livres était intitulé Lien shan, Chaîne des montagnes, c’est -à-dire succession ininterrompue de montagnes. Ce titre provenait de la classification adoptée des hexagrammes, dont le premier figurait « la montagne sur la montagne » ; le symbole adopté était les nuages émanant des montagnes. Le second était intitulé Kouei mang, Retour et Concèlement, parce qu’il n’était aucune question qui ne pût y être ramenée et que toutes s’y trouvaient cachées et contenues. Le dernier avait pour titre Tsheou 1 yi, Changements dans la révolution circulaire, ce qui exprimait que la doctrine du livre des changements s’étend à tout et embrasse toutes choses dans son orbe. Cette explication des titres de ces trois ouvrages est personnelle à son auteur et n’est appuyée sur aucun texte faisant autorité ; elle n’est plus admise par personne ; je la crois cependant plus près de la vérité que les autres, qui vont suivre. On remarque, d’autre part, que Shen Nong, héros anté -historique, est quelquefois appelé Lien Shan Shi, ou Li Shan Shi ; de même aussi, Hoang Ti, autre héros, est aussi appelé Kouei Tsang Shi ; ces deux expressions Lien shan et Kouei tsang étant donc également des vocables de règnes, on en déduit que ce titre de Tsheou yi vient aussi du vocable de la maison de Tsheou. Cette dernière supposition est officiellement et universellement admise aujourd’hui. Mais quelques critiques font à ce sujet des objections très plausibles ; il résulte du texte de quelques formules, ou sentences du Yi king, attribuées à Wen Wang, fondateur de la dynastie de Tsheou, que ces sentences auraient forcément dû être écrites postérieurement à la mort de Wen Wang. On en a conclu qu’une partie des formules seulement devait être attribuée à Wen Wang et le reste à Tsheou Kong, son fils. Du passage des Rites de Tsheou, cité plus haut, on conclut encore que le Lien shan était le livre des Changements, ou Yi king, de la première dynastie (Hia) ; que le Kouei tsang était celui de la seconde dynastie (Sheang), et que le Tsheou yi fut celui de la troisième dynastie (Tsheou). On admet que le fond du livre était le même et que la forme seule différait quelque peu. Les deux premiers ont disparu sans laisser d’autre trace que celle de leurs titres mentionnés dans les Rites de Tsheou. Le Yi king, tel qu’il nous est parvenu, est l’oeuvre de plusieurs personnes. ...
Gaidoz Henri - Etudes de mythologie gauloise
Auteur : Gaidoz Henri Ouvrage : Etudes de mythologie gauloise Année : 1886 Lien de téléchargement :...