Auteur : Anonyme
Ouvrage : Quelques lois concernant les femmes dans le judaïsme
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ABRÉGÉ DES LOIS DE NIDDA (cf. Shulḥân ‘Ârûkh, Yôré Dé‘a183-200). Est nidda (au sens large) toute femme qui a un écoulement sanguin sortant de son vagin (règles (niddaau sens spécifique, dâwa), écoulement inhabituel (métrorragie) (zâva), etc.) jusqu’à sa purification. Tant qu’il n’y a pas eu depurification, même plusieurs semaines après la fin de l’écoulement, elle est toujours nidda. Les cultures traditionnelles moyen-orientales de lahaute Antiquité ont considéré la femme niddacomme très impure, lui imposant un éloignement strict de toutes ses activités domestiques habituelles. La regarder simplement était même jugé comme dangereux. Cette distanciation arbitrairement imposée était une source d’humiliation et de souffrance inutiles chez la femme. Pour compenser cet éloignement exagéré, et pour se différencier de la culture idolâtre environnante, la Tôrainstitue pour la niddades rapprochements permis en codifiant son impureté vis-à-vis du monde, et en statuant que seul son vagin est interdit à la jouissance de son mari, pas le reste de son corps. Les Rabbins sont ensuite venus établir une barrière (gâdér) autour de ces interdictions bibliques afin de ne pas arriver à les transgresser facilement. La femme niddacomporte deux sortes d’impureté : 1. La “grande impureté” (ṭum’a ḥamûra) – la ṭum’ade niddabiblique per se– qui rend impur toute personne, aliment (solide ou liquide) ou objet qu’elle touche (neghî‘a), sur lequel elle s’assoit (mishkâv) (même sans contact direct, comme à travers un matelas), ou qu’elle déplace (hasséṭ) (même sans le toucher directement, comme à l’aide d’un bâton) ; et 2. La “petite impureté” (ṭum’a qalla) – celle de son vagin vis-à-vis de son époux. De nos jours, les lois bibliques concernant la “grande impureté” de niddane s’appliquent plus, par consensus général depuis la destruction du Temple, à l’instar des autres catégories d’impureté (telle celle du mort (mét), du “rampant” (shèreṣ), du lépreux (meṣorâ‘), etc.). Être ou non niddapour une femme est donc essentiellement pertinent vis-à-vis des rapports intimes avec son mari. Ainsi, le mari qui a eu des rapports sexuels (anaux) avec sa femme nidda, indépendamment du fait qu’il ait éjaculé ou non, est appelé bô‘él nidda: il est impur, et doit procéder à une purification rituelle (traditionnellement en se versant sur le corps au moins 9 qabbîm (environ 20 litres)) avant de pouvoir prier ou étudier la Tôra. ...
Aubert Edouard - La vallée d'Aoste
Auteur : Aubert Edouard Ouvrage : La vallée d'Aoste Année : 1860 Lien de téléchargement :...