Auteur : Marceau Hippolyte Victor
Ouvrage : Le démon mesquin
Année : 1905
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Préface de l'auteur. Ce roman Le Démon Mesquin fut commencé en 1892 et terminé en 1902. Imprimé partiellement pour la première fois en 1905, dans le journal Les Problèmes de la Vie, il parut sous sa forme définitive en 1907 dans l’édition de l’Églantier. Les critiques ont exprimé au sujet de ce roman deux opinions opposées. Quelques-uns pensent que l’auteur est un homme mauvais qui a voulu faire son propre portrait et s’est représenté lui-même dans le personnage de Peredonov. La sincérité de l’auteur, pensent-ils, lui a interdit de se faire passer pour meilleur qu’il n’est ; aussi s’est-il peint sous les couleurs les plus sombres. Il a accompli cet acte étrange pour gravir une sorte de Golgotha et y souffrir pour une cause inconnue. C’est ainsi que ce roman intéressant et inoffensif a vu le jour. Intéressant, car il montre jusqu’où peut aller la méchanceté des hommes ; inoffensif, car le lecteur dira : « Je n’ai rien de commun avec ces gens-là. » Les autres critiques, moins sévères à l’égard de l’auteur, pensent que nombreux sont les Peredonov dans le monde. Ils vont même jusqu’à affirmer que chacun de nous, s’observant attentivement, peut découvrir en soi quelques traits du caractère de Peredonov. C’est à la seconde de ces opinions que je donne ma préférence. Je n’ai point eu besoin d’imaginer quoi que ce soit. Tout ce qu’il y a d’anecdotique, de psychologique et de local dans mon roman est basé sur des observations très exactes. J’avais suffisamment de matériaux à ma disposition. Si j’ai mis si longtemps à façonner cet ouvrage, c’est uniquement parce qu’il était indispensable de ramener l’accidentel au nécessaire, pour que là où dominait Aïssa, semeuse d’anecdotes, régnât enfin l’implacable Ananke. Il est vrai cependant que les hommes « aiment être aimés » et désirent qu’on mette en lumière les côtés nobles de leur âme. Jusque chez les malfaiteurs, ils veulent voir des lueurs de bien, « l’étincelle divine », comme on disait autrefois. Aussi quand on leur montre une image vraie, exacte, sombre, mauvaise, ils se refusent à croire et ont envie de dire : « l’auteur a parlé pour lui. » Non, chers contemporains, c’est vous-mêmes que j’ai décrits dans le Démon Mesquin. Peredonov, Varia, les soeurs Routilov, Volodine, Puilnikov et les autres sont parmi vous. Ce roman est un miroir minutieusement poli. Je l’ai fourbi longtemps et avec un soin assidu. La surface en est lisse et la matière pure. J’ai pris les dimensions exactes. Les objets, en s’y réfléchissant, ne s’y déforment point. Le laid et le beau s’y reflètent avec une égale précision. ...
Aubert Edouard - La vallée d'Aoste
Auteur : Aubert Edouard Ouvrage : La vallée d'Aoste Année : 1860 Lien de téléchargement :...