Histoire Ebook - Egger GilRecension d'ouvrages rares et interdits2024-03-27T00:17:43+00:00Histoire Ebookurn:md5:ab01485ca667d10c10168268ea085a51DotclearEgger Gil - Double vueurn:md5:44ac6c5d545fff5a61700f676e100dfa2017-10-07T14:30:00+01:002018-04-15T07:22:53+01:00balderEgger GilRoman <p><img src="https://histoireebook.com/public/img4/Egger_Gil_-_Double_vue.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Egger Gil</strong><br />
Ouvrage : <strong>Double vue</strong><br />
Année : *<br />
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Lien de téléchargement : <a href="https://histoireebook.com/public/ebook3/Egger_Gil_-_Double_vue.zip">Egger_Gil_-_Double_vue.zip</a><br />
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Le choc. Pourquoi était-elle encore là, à faire le tour de ce terrain de motocross ? Elle marchait, décontractée, sans jeter un regard aux machines qui tournaient, bourdonnant comme un monotone essaim mécanique. Ses amis chevauchaient leur moto, suant sous les casques. Les uns derrière les autres les engins sautaient sur les bosses. Les bonds des motards ressemblaient au vol saccadé des libellules. Il faisait chaud, l’orage menaçait. Dans leur combinaison, les concurrents crevaient de chaleur. Ses pensées vagabondaient. Sur tous les terrains de motocross, elle suivait son petit ami, Stéphane. Quand quelqu’un a une passion, le mieux est de la partager. Elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’était un moteur, mais elle connaissait maintenant le nom de toutes les pièces. Passagère, elle n’avait jamais voulu prendre un guidon dans ses mains. Elle vivait l’amour mécanique à travers les discussions de ses amis. La passion des autres a quelque chose de confortable. Comme un liquide un peu épais, qui remonte le long des parois d’un verre, se répand lentement quand on le renverse et s’infiltre partout. Une fois envahie, il suffit de la laisser vivre sa vie. Vite, on assimile le langage et les codes. Par moments, la question se pose tout de même : « et moi, qu’est-ce que je fais dans tout ça ? » Le temps passe. On vit dans les élans des autres. Sur le circuit, bruyantes et brutales montées en régime des moteurs. Ces deux-temps étaient nerveux. Indispensable pour se faire une place dans cette discipline. On avait arrosé copieusement le parcours et les motos n’étaient plus que tas brunâtres, apparemment de la même marque, avec un unique sponsor à l’uniforme couleur boue. Ils tournaient. On en était au milieu de la manche. Inconsciemment, son cerveau décomptait les minutes. Elle n’avait pas besoin d’attendre que le bruit des motos baisse soudain d’un cran, à la fin d’une manche ; son cerveau savait, presque à la seconde près, quand cela allait arriver. Cela faisait, elle ne s’en souvenait plus bien, oui, au moins deux ans qu’elle suivait cette compétition. Stéphane n’était pas un champion, il ne voulait même pas en devenir un, il était un passionné, pas davantage. Donc, tous les week-ends, debout à l’aube, aller chercher la camionnette avec les machines et se rendre sur les terrains. <strong>...</strong></p>