Histoire Ebook - Joyce AndrewRecension d'ouvrages rares et interdits2024-03-27T00:17:43+00:00Histoire Ebookurn:md5:ab01485ca667d10c10168268ea085a51DotclearJoyce Andrew - Les pogroms en Russie au XIXe siècleurn:md5:99cd39a46279bc53b248b6be9e7998d52013-08-25T12:51:00+01:002013-08-25T11:56:12+01:00balderJoyce AndrewHébraïsmeRussieTalmud <p><img src="https://histoireebook.com/public/img2/.Joyce_Andrew_-_Les_pogroms_en_Russie_au_XIXe_siecle_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Joyce Andrew</strong><br />
Ouvrage : <strong>Les pogroms en Russie au XIXe siècle</strong><br />
Année : 2012<br />
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Lien de téléchargement : <a href="https://histoireebook.com/public/ebook2/Joyce_Andrew_-_Les_pogroms_en_Russie_au_XIXe_siecle.zip">Joyce_Andrew_-_Les_pogroms_en_Russie_au_XIXe_siecle.zip</a><br />
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Les émeutes antijuives ou « pogroms » de la fin du XIXe siècle en Russie représentent une des périodes les plus décisives dans l’histoire juive (voire mondiale) contemporaine. De toute évidence, les émeutes eurent des implications démographiques pour les pays occidentaux – à peu près 80 % des juifs de la diaspora occidentale sont des descendants de ces juifs qui quittèrent la Russie et ses environs durant la période 1880-1919. Mais peut être que l’héritage le plus durable de cette période fut le développement de la « conscience de soi nationale » juive et le rapide accroissement de la « politique internationale contemporaine juive ». Les pogroms eux-mêmes ont été constamment décrits par les historiens (principalement juifs) comme « des manifestations irrationnelles de haine à l’encontre des juifs » où des foules composées de paysans ignorants étaient dupées par des pouvoirs officiels russes malveillants. D’autres explications manquent tellement de fondements et sont tant dénuées de logique qu’elles assujettissent la crédulité jusqu’au point de rupture. Par exemple, Donald G. Dutton professeur à l’université de British Columbia a affirmé que les foules n’étaient pas motivées par la soudaine augmentation de la population urbaine juive, l’extraordinaire succès économique des juifs russes ou l’implication des juifs dans les politiques révolutionnaires, mais par la « diffamation du sang » (fausse accusation de crime de sang, NdT). Peu, voire aucune historiographie n’a été dédiée à « éplucher » les couches de l’histoire des « réfugiés » pour découvrir ce qui est réellement arrivé dans l’empire russe dans les années précédant et suivant les émeutes. Ce manque d’enquête historique peut être attribué du moins en partie à une grande répugnance de la part des historiens juifs à enquêter sur les pogroms de façon autre que superficielle. De plus une enquête historique par des historiens non-juifs sur le sujet a été ouvertement découragée. Par exemple, quand les historiens ukrainiens découvrirent les preuves indiquant que les rapports des médias contemporains du pays avaient fourni un nombre de victimes exagéré, le site de la généalogie juive JewishGen répondit en disant « nous croyons que (ces faits) sont hors de propos car ils dévient l’attention publique du sujet principal : la nature “génocidaire” des pogroms ». Il suffirait de déclarer ici que cette réponse contrevient à l’essence même du principe de l’enquête historique – découvrir l’histoire comme elle s’est réellement déroulée sans tenir compte des vérités inconfortables qui pourraient surgir. La déclaration pourrait être traduite comme suit : ne laissons pas les faits se mettre en travers d’une « bonne » histoire. De plus, comme cet article va le démontrer, la tendance à présenter les émeutes comme « génocidaires » manque totalement de fondement. Michael Mann, professeur de sociologie à l’université de Californie, a fourni des preuves tangibles que « la plupart des coupables n’envisageaient pas de supprimer les juifs dans leur ensemble ». L’allusion de JewishGen au génocide devrait être considérée comme une partie d’un problème plus général dans l’historiographie juive moderne. Plutôt que de voir les pogroms comme les résultats de circonstances locales spécifiques, dans lesquelles les juifs jouaient du moins en partie un rôle implicite, il y a eu une tendance à les utiliser à des fins comparatives. John Klier déclare qu’utilisés dans un sens comparatif, les exemples sont tirés presque exclusivement du XXe siècle et ces évènements sont ensuite réinterprétés dans la période du début 1881-1882, rendant de ce fait toute enquête historique objective difficile, et impliquant la présence de quelque malaise pan-européen en fait non-existant dans des actions antijuives. Néanmoins, cette série d’essais va chercher à démêler les mythes afin de les libérer du voile qui a jusqu’ici recouvert ces évènements. De façon encourageante, un certain travail a déjà commencé par certains égards. L’affirmation de I. M. Aaronson’s selon laquelle les pogroms avaient été « planifiés ou encouragés du moins jusqu’à un certain degré par des éléments à l’intérieur du gouvernement lui-même », a subi un coup mortel durant les dernières années à travers le travail concerté d’un petit nombre d’historiens non-juifs, plus particulièrement le professeur d’hébreu et d’études juives de l’université Collège de Londres John Doyle Klier. Dans son oeuvre de 2005 Les Russes, les juifs et les pogroms de 1881-1882, Klier affirme que « la recherche contemporaine a dissipé le mythe selon lequel les officiels russes étaient responsables de l’instigation, l’autorisation et l’approbation des pogroms ». Cette série d’essais tentera d’avancer plus loin, partant du principe que les faits doivent rester dominants dans l’enquête historique plutôt que de relever d’une distraction sans importance. La série commencera avec une explication des origines de la question juive en Russie. Les articles suivants concerneront les pogroms eux-mêmes et la manière dont les mythes et exagérations ont corrompu leur perception. Pour finir, j’examinerai pourquoi ces mythes furent développés, et l’implication plus large de la prévalence du mythe dans « l’histoire » juive. <strong>...</strong></p>