Histoire Ebook - Mot-clé - Grand Collège InitiatiqueRecension d'ouvrages rares et interdits2024-03-27T00:17:43+00:00Histoire Ebookurn:md5:ab01485ca667d10c10168268ea085a51DotclearLes cahiers de l'adepte numéro 10 - 11 & 12urn:md5:a499fa0988e18c6d9244e9c9ab1a69262012-03-30T02:00:00+01:002017-03-08T17:40:32+00:00balderAnonymesGrand Collège InitiatiqueHébraïsme <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Les_cahiers_de_l_adepte_numero_10_-_11_et_12.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Anonymes</strong><br />
Ouvrage : <strong>Les cahiers de l'adepte numéro 10 - 11 & 12</strong><br />
Année : 1991<br />
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Samedi 18 novembre 1967. Mon Dieu! Depuis combien de temps n'ai-je pas pris la plume pour tracer des lignes sur mes cahiers de travaux pratiques ? De gros cahiers à spirales où s'alternent feuille quadrillée pour l'écriture, et feuille immaculée pour les dessins. J'ai toujours aimé les cahiers, et toute la panoplie des objets scolaires: stylos aux longues plumes douces, qui courent moins vite cependant que la pensée ; classeurs grand-format aux couvertures souples; et tout ce qui sent bon le cuir neuf des rentrées scolaires. Je dois être un peu fétichiste ! En fait, pour répondre à la question posée en ouverture, il y a trois mois - un peu moins - que je n'ai pas retranscrit la suite de "l'enseignement" que me dispense l'Ingénieur D. Trois mois qui ont passé à la vitesse de l'éclair, et qui dans le même temps ont vu ma vie changer radicalement d'orientation. Au grand dam de mes parents, qui ont eu le plus grand mal à avaler la pilule. Lorsque j'écris, j'ai besoin de me lever souvent, de tourner autour de la table, et de répéter oralement les phrases avant de les coucher sur le papier . S'il y avait une cheminée dans ma chambre, je crois bien que je ferais comme Hemingway: j'écrirais debout. En déambulant ainsi, je suis tombé par hasard sur tous les "cahiers", semblables à celui-ci, soigneusement empilés les uns sur les autres sur une de mes étagères. J'en ai caressé la tranche. L'imposant volume de papier que j'ai ainsi feuilleté entre mes doigts m'a donné un sentiment de sécurité et de fierté mélangées. Et puis, je me suis souvenu que toute cette masse de lignes ne me devait strictement rien - ou si peu. A part quelques annotations personnelles, je ne suis qu'un scribe, qui se contente de recopier ce qui se trouve sur un magnétophone, ou de mettre en forme des notes prises sur un carnet. Je ne suis rien d'autre que le porte-plume de D. au sens réel du terme. Toujours est-il que j'ai pris les cahiers, que je les ai étalés sur le lit, et ouverts au hasard. rétais parti pour écrire; je me suis retrouvé en pleine lecture sans l'avoir voulu. Pendant plusieurs heures. Sans l'avoir voulu ? Peut-être pas. Sans doute une ruse de mon inconscient, fréquente chez moi. C'est difficile d'écrire, même quand on ne fait que transcrire. Alors, je ruse avec moi-même. Je recule le plus possible le moment fatidique. Jusqu'à ce que l'urgence m'impose une pression trop forte. Cette pression finit par faire exploser l'angoisse que je ressens chaque fois que j'enlève le capuchon de mon stylo. Et alors seulement, je peux m'y mettre. Cette relecture m'a plongé dans la stupéfaction. Il y a tant et tant de choses là-dedans. Certaines que j'avais totalement oubliées. Et je constate que généralement, la mémoire me joue des tours en ce qui concerne les moments les plus forts. Si je ne les avais pas consignés, sans doute, qu'en toute bonne foi, je rapporterais différemment ces événements. C'est le cas notamment de la joumée du 12 mars 1967. C'est le cas, plus encore, du pourtant récent séjour dans la "tribu" de Pierre. Je sais bien que c'est moi qui ai écrit tout ça. Mais dans le même temps, j'ai l'impression de lire un roman. dont le second rôle parfois me ressemble, parfois diffère totalement de ce que je suis. "Je" est un autre dans ces cahiers. Si je ne craignais les mauvais jeux de mots, j'irais même jusqu'à dire: c'est le jeu d'un autre. Mais est-ce un jeu ? Ca y ressemble parfois. Ce sont des événements qui me sont bien arrivés, des mots que j'ai entendus, des situations fantastiques ou à la limite de l'absurde que j'ai vécues. Mais tellement "décalées" par rapport à la réalité. Je veux dire mon quotidien, les parents, le lycée, mes amis. <strong>...</strong></p>Les cahiers de l'adepte numéro 8 & 9urn:md5:41a869f8a0d0aa3b999935c376d27b722012-03-30T01:58:00+01:002017-03-08T17:40:37+00:00balderAnonymesGrand Collège InitiatiqueHébraïsme <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Les_cahiers_de_l_adepte_numero_8_et_9.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Anonymes</strong><br />
Ouvrage : <strong>Les cahiers de l'adepte numéro 8 & 9</strong><br />
Année : 1991<br />
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Mercredi, 12 juillet 1967. Je rédige cette mise en forme de mes notes dans une verdine - c'est à dire une roulotte tirée par un cheval. Il fait une chaleur étouffante, et malgré les deux fenêtres largement ouvertes, aucun souffle de vent, aucun courant d'air, ne vient tempérer cette fournaise. La verdine se trouve sur un terrain vague, non loin de la décharge publique dont les effluves nous sont pour l'instant épargnées. Mais quand se lève le mistral, une véritable puanteur traverse le camp. Ca n'a pas l'air de gêner outre mesure ses habitants. La commune s'appelle Albaron. Elle se trouve au nord-ouest de la plaine de la Camargue, près de la rive gauche d'un des innombrables méandres du Petit-Rhône, sur la route qui relie Arles aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Je suis là depuis hier. Lorsque je regarde, par la fenêtre, je puis voir une vingtaine de verdines semblables à celle que j'occupe présentement, plus quelques caravanes délabrées et deux camions poussifs transformés en habitations ambulantes. Toutes ces demeures mobiles sont orientées dans le même sens. Cinq cadillacs aux couleurs criardes semblent faire la sieste. Les chevaux - une trentaine - sont à l'abri du soleil sous un chapiteau de toile, vestige sans doute d'un cirque ambulant. Des coqs, des poules, des chiens errent de-ci de-là, à la recherche de nourriture, semblant vivre en bonne entente, ou plutôt dans une indifférence totale les uns des autres. Quelques bébés dorment nus, posés sur des couettes violettes, sous les verdines qui les protègent des rayons du soleil ; d'autres tètent les seins gonflés de lait de leurs mères, qu'elles dévoilent sans aucune pudeur. Jamais par contre je n'ai pu apercevoir un genou, une jambe, et encore moins une cuisse, de l'une des femmes du camp. Elles sont constamment revêtues de longues jupes qui leur descendent jusqu'aux pieds. Des enfants plus âgés - entièrement nus eux-aussi - se livrent aux jeux de leur âge. Ils détournent la tête et se sauvent en courant dès qu'ils m'aperçoivent ou croisent mon regard. Ils ne sont pas encore habitués au "gadjo" qui a élu - pour un temps indéterminé - résidence chez eux. <strong>...</strong></p>Les cahiers de l'adepte numéro 6 & 7urn:md5:75791928fbd8dd56b698b2a682ac71372012-03-30T01:56:00+01:002017-03-08T17:40:44+00:00balderAnonymesGrand Collège InitiatiqueHébraïsme <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Les_cahiers_de_l_adepte_numero_6_et_7.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Anonymes</strong><br />
Ouvrage : <strong>Les cahiers de l'adepte numéro 6 & 7</strong><br />
Année : 1991<br />
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Dimanche 30 avril 1967. Lorsque nous nous étions vus le 4 février, D. m'avait dit: "Ce n'est plus moi qui fixerai nos prochains rèndez-vous. C'est seulement quand tu te sentiras prêt à passer à l'étape suivante que tu mIen préviendras quelques jours à l'avance. " Mais je ne me sentais pas prêt. Il yavait eu entre temps cette journée du 12 mars où j'ai vécu... qu'est-ce que j'ai vécu ? je ne saurais le dire avec exactitude. Ce que je sais, par contre, c'est que j'ai terminé la narration de cette journée, dans mes "Cahiers", par ces termes: " Et ce fut de nouveau le froid de la nuit." Et ce n'était pas seulement une figure de style. Je suis habitué depuis que je connais D. à passer par des "phases" qui ont des allures de montagnes russes. Un jour ou un instant, je baigne dans la sérénité la plus totale, l'autre jour ou l'instant d'après, c'est tout le contraire qui se produit: je déprime, j'en veux au monde entier, et pour finir, je ressens un sentiment de vide profond, impossible à décrire, qui me fait toucher du doigt la vanité de l'existence, de tous les projets, du désir en général. " A quoi bon ?", me dis-je dans ces moments-là. Il me prend alors des envies de suicide; pour en finir avec ma sensation de néant ; pour aller voir "ailleurs" si j'y suis (ou si je n'y suis pas) ou pour voir si cet "ailleurs" n'est pas préférable à mon quotidien, à l'instant présent que je subis. J'ai tort de dire que cette cyclothymie ( c'est un des psychologues auxquels jlai eu affaire qui avait qualifié ainsi cet état sur le rapport qu'il fit de nos entretiens) est liée à mes fréquentations avec D. En fait, aussi loin que je me souvienne, ce fut toujours ainsi. L'un de mes plus lointains souvenirs s'y rapporte. Lorsque je fus âgé de trois ans, ma mère décida de reprendre son métier de secrétaire, dans l'entreprise où travaille mon père (et D.). Il fallait bien payer les crédits de la maison qu'ils venaient d'acheter et qui, si j'en crois ce que ronchonne mon père, leur coûte encore aujourd'hui les yeux de la tête. <strong>...</strong></p>Les cahiers de l'adepte numéro 4 & 5urn:md5:7737690b543285cdaa5c7575cc4090912012-03-30T01:55:00+01:002017-03-08T17:40:51+00:00balderAnonymesGrand Collège InitiatiqueHébraïsme <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Les_cahiers_de_l_adepte_numero_4_et_5.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Anonymes</strong><br />
Ouvrage : <strong>Les cahiers de l'adepte numéro 4 & 5</strong><br />
Année : 1991<br />
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Samedi 7 janvier 1967. Entre le 29 octobre de l'an passé et ce jour, j'eus l'occasion de croiser D. quelquefois dans le village ou au terrain de football. Nous nous disions bonjour et nous échangions des banalités. Visiblement, D. n'était pas du tout disposé à ce que nous parlions de nos étranges rapports de maître à élève, ni de la matière de son enseignement, en dehors des périodes qu'il avait lui-même fixées, à moins que je ne lui demande des conseils ou des précisions sur tel point précis de mon entraînement quotidien. Cependant, vers la fin du mois de novembre, un rhume négligé dégénéra en grippe, puis en bronchite. Je dus m'aliter et malgré tous les efforts de notre médecin de famille, je n'arrivais pas à reprendre le dessus. Je ne toussais plus, mais la fièvre était toujours omniprésente, et une fatigue persistante m'empêchait de me tenir debout plus de deux heures par jour. Il fut envisagé de m'hospitaliser pour subir un bilan de santé complet. Un soir, mon père frappa à la porte de ma chambre. « tu as de la visite », me dit- il; et là dessus, il s'effaça pour laisser rentrer D., avec lequel il me laissa seul. Nous nous saluâmes. D. prit une chaise, s'assit à côté du lit, passa la main sur mon front, prit mon pouls, consulta la feuille de température qui se trouvait sur ma table de chevet. Il resta ensuite totalement silencieux durant quatre ou cinq minutes, visiblement absorbé par ses pensés. Je pris garde de ne pas l'interrompre, mais ce silence ne me disait rien qui vaille. Et ses premières paroles ne firent que conforter mon intuition. "Ce n'est pas bien brillant, me dit-il. Pour une raison que j'ignore, ton organisme refuse de réagir face à la maladie. (Moi, je connaissais la raison; une lettre de rupture de Sylvie reçue au milieu du mois, malgré les jours délicieux que nous venions de passer ensemble, m'avait passablement "secoué le moral", comme on dit. Mais je n'en soufflai mot). Et si tu restes ainsi, la situation ne fera qu'empirer, quelques soient par ailleurs les soins que tu puisses recevoir. Car c'est une évidence que le mental dirige le corps, et que tu souffres actuellement d'un dysfonctionnement de ton psychisme. <strong>...</strong></p>Les cahiers de l'adepte numéro 3urn:md5:ac32e5b52f1a00dbe21d594099d76db32012-03-30T01:54:00+01:002017-03-08T17:41:01+00:00balderAnonymesGrand Collège InitiatiqueHébraïsme <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Les_cahiers_de_l_adepte_numero_3.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Anonymes</strong><br />
Ouvrage : <strong>Les cahiers de l'adepte numéro 3</strong><br />
Année : 1991<br />
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Samedi 29 Octobre 1966. Comme à son habitude, D. a lu entièrement mon cahier. n n'a fait aucun commentaire. Aussi suis-je passé directement aux questions que j'avais préparées. "Nous irons de la question la moins importante à la question la plus importante -selon moi tout au moins. Comme vous avez pu le lire, je ne sais trop que penser de la cérémonie d'exorcisme et je ne suis sOr de rien. Par contre, vous êtes de confession israélite, et magicien -ou appelez votre pratique d'un autre mot si vous préférez. P. est catholique et curé. Et vous vous retrouvez ensemble pour chasser un fantôme d'une maison hantée, et ce malgré votre diatribe de l'autre jour contre l'église catholique. Je ne vois que différences entre le père P. et vous. Sur quelle base pouvez-vous vous retrouver, échanger des idées, et vous entraider ? -Sur la base de la sincérité, me répondit o. Ma diatribe, comme tu le dis si bien, était dirigée contre l'institution temporelle de l'Eglise, et non pas contre les hommes qui la servent loyalement et qui s'efforcent de mettre en pratique les Evangiles. L'une des recommandations fondamentales de l'enseignement christique -et en cela, il ne diffère nullement des autres enseignements traditionnels, c'est l'absolue sincérité. Cette absolue sincérité nous oblige à reconnaître que le Monde n'est pas tel Qu'il devrait être selon un plan mathématiquement préétabli, un projet dogmatiquement affirmé, une morale consolatrice ou une vision optimiste ou pessimiste. Le Monde est. Il n'y a rien à ajouter à cela. La Science, la Religion ou l'Ethique n'ont pas à fabriquer le Monde selon leur bon vouloir. Elles doivent au contraire se mettre à l'écoute du Monde, qui nous parle à travers les mythes et les enseignements traditionnels, tout en sachant qu'elles n'entendent qu'une parcelle du chant de la Réalité. Car ce Monde Qui est. c'est la Réalité. Le discours du Monde, voilà qui ferait un beau titre pour un livre qui reste à écrire. Bien entendu, le mythe, ou l'enseignement traditionnel, ne sont qu'une traduction plus ou moins maladroite de ce discours, qu'ils ne peuvent jamais rendre dans son intégralité. Car le chant originel du Monde n'est pas perceptible par les sens que nous employons couramment. Seule la pratique initiatique permet de développer les moyens de se rendre accessible à la musique des sphères. Le problème actuel -celui de la modernité -c'est que la Science, la Religion, ou l'éthique prétendent chacune qu'il y a une identité absolue entre leurs conclusions et la Réalité. Que bien souvent ces conclusions s'excluent mutuellement ne les trouble pas le moins du monde. Elles se contentent de jeter l'anathème sur tout ce qui sort de leur cadre, elles se renferment dans la négativité et l'hostilité nées de leurs différences au lieu de s'en enrichir. Et ce qui est terrible, c'est qu'elles ont totalement accaparé le discours, et cela ne va que s'aggravant avec la diffusion du savoir. Le mot "énergie", par exemple, qui pour les anciens signifiait tout aussi bien une nature volontaire et courageuse que les influences subtiles dans lesquelles baigne le vivant, est aujourd'hui devenu l'apanage des physiciens, qui l'ont mis en équations. Etant moi-même un scientifique, je ne conteste pas cette tentative d'explication de la Réalité. Je conteste sa prétention monopolistique. Je réclame qu'on ait encore le droit, à côté des sacro saintes formules mathématiques, de penser l'énergie en termes poétiques ou initiatiques. La mode des dogmes de toute nature -scientifiques, philosophiques, politiques, religieux ou moraux - qui marque et marquera la fin de notre ère, ne fait pas que se dresser contre la Tradition -auquel cas, nous aurions affaire à un combat loyal, et tout combat loyal contribue à faire avancer la cause humaine ; elle tente de la supprimer, de l'annuler, en lui niant toute validité, et en confisquant jusqu'aux mots. Comment, dit le scientifique, vous avez employé le mot énergie pour décrire une force que vous n'êtes même pas en mesure de mettre en évidence par des procédés de mesure ? Vous n'avez pas le droit. Energie est un mot que nous avons déposé; vous n'êtes qu'un contrefacteur ou un charlatan. Comment, dit le politique, vous prétendez rendre à l'homme sa dignité et pour commencer vous enseignez des exercices respiratoires ? Cher monsieur, vous êtes un rigolo. La dignité de l'homme ne sera retrouvée que grâce à la dictature du prolétariat -c'est le credo marxiste, le développement du marché -c'est l'espoir capitaliste, la dictature des forts et de la race élue -c'est l'aberration fasciste. Comment, dit le philosophe, vous parlez de l'Etre, de la Métaphysique, de ce qui est au delà de l'apparence ? Monsieur, à moins que vous n'ayez été reçu docteur en philosophie dans une université prestigieuse, nous ne vous permettons pas d'empiéter ainsi sur nos plates-bandes. <strong>...</strong></p>Les cahiers de l'adepte numéro 2urn:md5:72c20fc5e91b493eaf1146ac8bee67e32012-03-30T00:42:00+01:002017-03-08T17:41:08+00:00balderAnonymesGrand Collège InitiatiqueHébraïsme <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Les_cahiers_de_l_adepte_numero_2.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Anonymes</strong><br />
Ouvrage : <strong>Les cahiers de l'adepte numéro 2</strong><br />
Année : 1991<br />
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Samedi 3 septembre 1966. Disons le tout net: j'étais puceau. J'avais beau m'en défendre devant mes camarades de classe, laisser volontiers croire que j'avais obtenu les faveurs de telle ou telle de mes amies, mes seuls rapports avec les filles s'étaient jusqu'alors limités à des flirts un peu poussés. Je n'avais même jamais vu un sexe de femme (de femme et non de petite fille) autrement que sur les photos d'un livre de médecine que j'avais subrepticement consulté, un jour que je me rendis (pour préparer un exposé) chez un de mes condisciples dont le père est médecin. Il me tardait d'avoir moi aussi ma part du grand mystère de l'amour, et je dois dire que cette attente me perturbait beaucoup. Par exemple, lorsque je m'entraînais suivant les conseils de D. à méditer sur les lames du tarot de Marseille, de nombreuses images de nature sexuelle venaient fréquemment s'insinuer dans ma concentration. Eh bien, depuis ces dernières vacances, c'est fait. J'ai perdu mon pucelage. J'ai rencontré Sylvie sur la plage, flanquée de deux petits frères dont elle avait la garde. Elle m'a tout de suite plu, mais je ne savais comment l'approcher sans lui donner l'impression que je la draguais. Ce sont les petits frères qui m'y ont aidé sans le savoir. Je posais chaque jour ma serviette de bain systématiquement à côté d'eux. Ils étaient turbulents, empiétaient sur mon espace vital, me posaient d'innombrables questions auxquelles je ne savais pas toujours répondre, m'invitaient à les aider à terminer leur château de sable, ou bien encore à nous battre avec des épées de fortune. Sylvie me priait de les excuser. Je répondais que ce n'était rien (et, effectivement, pour attirer de manière détournée son attention, j'eusse consenti à montrer des trésors de patience à l'égard des deux mouflets). Je remarquai qu'elle fumait des "Craven Il à bout doré. J'en achetai un paquet, ce qui me permit de lui en offrir et de frôler ses mains en lui donnant du feu. Elle lisait "Voyage au bout de la nuit" de Céline. Je dévorai ce livre en quelques soirées, et revint à la plage en portant ostensiblement "Mort à crédit". Je pus ainsi engager la conversation sur le plan littéraire. Je me vantais alors d'être un grand amateur - presque un spécialiste de littérature en général, de poésie en particulier. Et pour donner corps à mes assertions, j'entrepris de lui réciter "Correspondances" de Baudelaire et "Voyelles" de Rimbaud, en ne manquant pas de les commenter abondamment, reprenant presque mot pour mot les paroles de D. J'avais éveillé son attention. Le reste fut plus facile. Le soir du 14 août, la municipalité organisait un bal sur la place du village. Je lui donnai rendez-vous, elle y vint. Premières danses, premiers slows et premiers baisers. J'ai oublié de le dire : elle a deux ans de plus que moi; elle est étudiante. C'est elle qui ensuite a pris l'initiative. Elle m'a proposé un soir une promenade au clair de lune. Nous avons fait l'amour dans les collines boisées qui jouxtent la plage. C'était le dimanche 21 août. Nous nous sommes revus et aimés, tous les jours. Je nageais dans le bonheur. Le vendredi 26, je lui fis mes adieux (mes parents repartaient le lendemain vers le nord). Je lui communiquai mon adresse. Elle refusa de me donner la sienne. Ce furent, me dit -elle, des amours de vacances. Mais nous vivions trop loin l'un de l'autre. Elle allait bientôt reprendre son métier de surveillante dans un lycée, et ses cours en fac. Je ne devais pas me faire d'illusions. Juste garder un bon souvenir. Je suis parti la mort dans l'âme. Mes parents firent semblant de ne rien remarquer. Mais je compris à certains regards qu'ils me lançaient à la dérobée, qu'ils avaient tout compris. J'ai échangé une obsession pour une autre. Je ne brûle plus de connaître le mystère. Je me languis de son visage, de sa voix, de ses yeux, de ses lèvres et de son corps. De retour de vacances, je trouvai la lettre suivante de D. : "Je suis momentanément absent. J'aimerais que tu déposes dans ma boîte aux lettres, l'ensemble des cahiers, afin que je puisse les relire avant notre prochaine entrevue. Je t'espère en pleine forme. Au samedi 3 septembre. " Je m'exécutai, et rongeai mon frein dans l'attente de ce prochain rendez-vous. <strong>...</strong></p>Les cahiers de l'adepte numéro 1urn:md5:e337d2ebf83895214507953404d80fac2012-03-29T22:29:00+01:002017-03-08T17:41:15+00:00balderAnonymesGrand Collège InitiatiqueHébraïsme <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Les_cahiers_de_l_adepte_numero_1.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Anonymes</strong><br />
Ouvrage : <strong>Les cahiers de l'adepte numéro 1</strong><br />
Année : 1991<br />
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AVERTISSEMENT DE L'EDITEUR. Le "Grand Collège Initiatique" n'est pas une maison d'édition au sens habituel du terme. La finalité du Grand Collège Initiatique est de dispenser une initiation authentique à ceux qui nous en font la demande, et qui en ont été jugés dignes (vous pouvez obtenir la brochure entièrement gratuite où nous exposons en détail ce qu'est l’initiation, comment y postuler, et ce que nous sommes, sur simple demande de votre part, à notre adresse figurant sur cet ouvrage) . Cependant, nous sommes encore sous le règne de la "Galaxie Gutenberg", et le papier -donc l'édition -reste toujours le moyen de communication le plus employé par tous ceux qui, séparés dans l'espace, ont par ailleurs une communauté d'intérêt spirituel. Le "Grand Collège Initiatique" édite donc : -des rapports, documents divers, monographies strictement réservés à ses membres. -des rééditions d'ouvrages introuvables (ou hors de prix chez les bouquinistes !) et d’oeuvres originales, pour peu que ces livres n'entrent pas en contradiction avec les valeurs éternelles qui sont les nôtres. Ces documents sont proposés à nos membres, mais aussi à un public choisi, la diffusion exotérique d’oeuvres capables de déclencher "le désir d'initiation" faisant également partie de notre mission. Nos éditions ne sont pas luxueuses, et nos tirages sont réduits et quasi artisanaux. Nous n'avons pas, comme il est explicité dans notre brochure la volonté d'être des marchands satisfaisant une clientèle de bibliophiles. Qu'importe donc le flacon. Seul compte le contenu. L'homme, qui signe anonymement l'"Adepte", est membre (à un très haut niveau maintenant) du Grand Collège Initiatique depuis 1979 (Une de nos règles nous bannissons tout culte de la personnalité -qu'importe le nom, la vanité et la gloire) . Il nous fut présenté par l'Ingénieur D., qui n'était et ne fut jamais membre du Grand Collège Initiatique, mais avec lequel nous entretenions, étant donné son niveau élevé de connaissances et de spiritualité, des rapports confraternels de travail fructueux. D. pensa qu'en 1979, l"'Adepte" devait, pour le plus grand bien de son évolution, se confronter à une autre filiation que la sienne. Nous acceptâmes d'autant plus cette candidature que nous ne pratiquons nulle exclusive à l'égard de quelque race, sexe, appartenance religieuse ou spirituelle des postulants, ni n'exigeons qu'ils renoncent à quelque foi, philosophie ou engagement spirituel quelconque (encore une fois, bien sûr, si cet engagement, cette foi ou cette philosophie ne contredisent pas les valeurs fondamentales que sont la liberté. le respect d'autrui et le droit à l'expression) . Actuellement l"'Adepte", tout en continuant à participer activement à la vie du "Grand Collège Initiatique", assume auprès de nombreux "élèves" que la mort de D. eût pu laisser orphelins le rôle que tenait ce "justifié". Le "Grand Collège Initiatique" non seulement recommande mais exige de tous ses membres qu'ils continuent à respecter les serments qui ont pu librement engager par ailleurs leur parole. Ce n'est donc qu'après la mort de D. comme narré dans la préface -que l"'Adepte" nous confia l'ensemble de ses notes et cahiers à des fins d'édition. Leur lecture nous confirma que nonobstant la filiation différente, le but poursuivi par D. et par nous même est identique. D'autre part, ces cahiers offrent l'avantage d'être datés, faciles à comprendre même pour un néophyte, (ce sont des transcriptions exactes de scènes vécues), et surtout de respecter l'exacte chronologie d'un enseigne rigoureux. Nous pensons qu'ils répondent à une demande de nos membres, et de tous ceux qui cherchent désespérément dans les livres (quand ils peuvent y accéder) un recours ou un rayon de lumière. Une anecdote. A la fin des années 70, nous avons assisté à la vente d'un grand collectionneur de livres dits "occultes" qui dispersait sa bibliothèque à l'hôtel Drouot, à Paris. Cette mise aux enchères, à l'époque, dépassa de beaucoup, au total, les cent millions de centimes ! si l'on excepte deux -et seulement deux -ouvrages d'importance que nous pûmes acquérir pour une bouchée de pain, les "bibliophiles" en ignorant la valeur spirituelle -le contenu de tout le reste ne valait pas, d'un point de vue pratique et spirituel -celui de ces "cahiers". A la demande expresse de l"'Adepte", nous n'avons pas modifié le texte de ces cahiers d'un iota. Vous voudrez donc bien excuser le style familier, les annotations naïves (surtout dans les premiers cahiers) et même quelques fautes de syntaxe, et ne pas oublier qu'il s'agit de la retranscription exacte d'un enseignement oral de plus dans les tout premiers cahiers, le "scribe" n'est qu'un adolescent. Par contre, nous avons assumé nos responsabilités éditoriales. Aussi, en accord avec l"'Adepte", trouverez-vous de temps à autres, insérées dans le texte, quelques "notes de l'éditeur" qui constituent notre commentaire. La pagination que nous avons adoptée peut vous surprendre. Au début de chaque "journée d'enseignement" (puisque les dates figurent) nous sommes repartis de la page 1 Notre but, ce faisant, était double : -chaque journée est une "monade", un "atome". Elle est un tout en soi, qui ne trouve sa justification que dans l'ensemble (son passé et son avenir) .Nous voulions montrer ainsi que chaque fois que le soleil se lève, une nouvelle journée commence pour l'initiable, où dans le même temps il jouit de tous ses acquis et les remet en question. C'est là l'un des (apparents) paradoxes fondamentaux de l'initiation. -chaque cahier comporte, en fin de volume, dans une table des matières détaillée, la liste des acquis pratiques de l'"Adepte". Cette liste renvoie à la journée, puis au numéro de page de la journée. L'option que nous avons délibérément choisie permet ainsi, à l'étudiant, de se référer immédiatement dans l'ordre chronologique, aux exercices pratiques à accomplir dont la date très souvent importe. Nous espérons que cette lecture vous convaincra qu'il est possible et souhaitable d'être, dans cette vie, un "justifié" promis à l'Eternité de la Félicité. Et que c’est, finalement, la seule aventure réellement digne, de tous temps, de l’être humain. A vous. Le Grand collège initiatique. <strong>...</strong></p>