Histoire Ebook - Mot-clé - MarseilleRecension d'ouvrages rares et interdits2024-03-27T00:17:43+00:00Histoire Ebookurn:md5:ab01485ca667d10c10168268ea085a51DotclearVijayananda - Un Français dans l'Himalayaurn:md5:9129d8195e859e9b65a2a29a09a403402015-06-05T01:31:00+01:002015-06-06T23:24:01+01:00balderVijayanandaAsieFranceMarseilleYoga <p><img src="https://histoireebook.com/public/img3/Vijayananda_-_Un_Francais_dans_l_Himalaya.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Vijayananda</strong><br />
Ouvrage : <strong>Un Français dans l'Himalaya Itinéraire avec Mâ Ananda Môyî</strong><br />
Année : 1999<br />
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Introduction. Un Français dans l'Himalaya relate l'itinéraire d'un médecin des environs de Marseille, qui est parti pour l'Inde en 1950 et qui y est resté depuis. Il voulait visiter des maîtres spirituels et a rencontré le sien en la personne de Mâ Ananda Moyi (1896-1982), une sage d'origine bengalie. Après une enfance religieuse, Vijayânanda est devenu athée à l'adolescence. Il a mené à bien ses études de médecine malgré les secousses de la Seconde Guerre mondiale, puis a commencé à pratiquer comme généraliste. Vivement intéressé par le bouddhisme, il décida d'aller visiter Ceylan et, en passant, l'Inde. Après sa rencontre avec Mâ à Bénarès, il annule son billet de retour, vend son cabinet médical par correspondance et entame, pendant dix-neuf mois, une vie de voyages, constamment auprès de Mâ. Il demeure ensuite de façon plus permanente à Bénarès, où il passe environ huit ans, puis monte à l'âshram de Mâ près de l'agglomération d'Almora, au nord de Luchnow, dans l 'Himalaya. Il passe ensuite sept ans dans un ermitage à 2000 m d'altitude, en face du panorama du grand Himalaya, et d'un horizon de neiges éternelles qui s'étend sur plus de trois cents kilomètres. Après avoir vécu pendant les premières années en concentration intense sur Mâ, il évolue, avec l'accord de celle-ci vers une sâdhanâ védantique. Pendant ses sept années de solitude, il ne lit pas ; il médite et il marche dans la montagne ; il demeure en face de l 'Absolu. Vijayânanda a écrit quelques articles sur Mâ Ananda Moyî et un livre publié en Inde. Nous présentons dans cet ouvrage la traduction de ces articles et de larges extraits de son livre. Cela fait longtemps que Vijayânandu n'écrit plus. Il estime qu'on peut difficilement parler en général sur les questions spirituelles et que rien ne peut remplacer la communication orale où l'on peut répondre à chacun selon son niveau et sa demande : « donner à manger à ceux qui ont faim et à boire à ceux qui ont soif. » À part quelques écrits que nous avons pu rassembler, non sans difficultés, Vijayânanda est resté très discret, en particulier du vivant de Mâ. Cette dernière n'avait besoin de l'aide de personne pour transmettre la spiritualité à ceux qui venaient la visiter. De plus, Vijayânanda avait une vocation particulièrement ouverte à l'expérience de la solitude. Il croit à l'action des « justes cachés » pour le bien du monde et cite à ce propos une tradition de la Kabbale. D'autre part, le sage dans l'hindouisme, en particulier le sage védantique, développe le sentiment intense de l'unité de toutes choses ; il n'a guère tendance au prosélytisme. Néanmoins, depuis que Mâ a quitté son corps physique, Vijayânanda répond plus facilement aux questions des visiteurs ; il a maintenant quatre-vingt-deux ans, il ne cherche pas à développer d'école ou de secte ; ses paroles sortent réellement du silence, elles ont le poids de l'expérience ; elles sont douées d'une énergie particulière qui fait qu'elles ont une forte tendance à se réaliser, c'est du moins l'expérience que j'en ai depuis onze ans que je le fréquente. Notes de l'éditeur : Les termes sanskrits utilisés par l'auteur sont traduits et explicités par lui, souvent à plusieurs reprises, au fur et à mesure de leur emploi. Il nous a donc paru superflu de faire suivre le texte d'un glossaire.- Les textes traduits de l'anglais l'ont été par Jacques Vigne. Note pour la publication internet : La publication de cet ouvrage s'est faite sans recourir à un contrat écrit, les droits pour la diffusion internet restent donc avec Vijayananda et Jacques Vigne, ce dernier collaborant directement à la constitution de ce site. Cependant, Alain Chevillat de Terre du Ciel a été informé de cette mise sur le Net et a y a aussi donné son aval. Nous avons gardé par commodité l'orthographe du livre pour le nom de Ma Ananda Moyi, bien qu'en sanskrit comme en bengali et en hindi, 'ananda' et moyi' sont toujours attaché. Le 'o' de moyi correspond à la prononciation Bengali. <strong>...</strong></p>D'Arrigo José - Marseille mafiasurn:md5:c483c76368ecc2a1e08a52ee06a607d02014-11-15T00:15:00+00:002014-11-15T00:18:12+00:00balderD'Arrigo JoséMarseille <p><img src="https://histoireebook.com/public/img3/D_Arrigo_Jose_-_Marseille_mafias.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>D'Arrigo José</strong><br />
Ouvrage : <strong>Marseille mafias Ce que personne n'ose dire</strong><br />
Année : 2012<br />
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Introduction. Le rideau Defferre. Ce jour-là, il faisait un temps splendide. C’était un mardi, le 11 mai 1982, et il devait être 17 heures. Un soleil radieux zébrait les eaux glauques du Vieux-Port de moirures huileuses et incandescentes. Marseille vaquait paisiblement à ses occupations. Un nouveau bus de la régie autonome des transports de la Ville de Marseille (RATVM) était installé sur le quai d’honneur qui fait face à la mairie, juste devant l’arrivée du ferry-boat. Les responsables du service étaient au garde-à-vous. Ils attendaient le sénateur-maire de Marseille et ministre de l’Intérieur, Gaston Defferre, alors âgé de 72 ans, qui voulait inaugurer lui-même ce nouveau véhicule, plus grand, plus spacieux, plus moderne que les précédents. Comme M. Defferre avait reçu une balle et des menaces de mort signées du terroriste Carlos, il était escorté en permanence par trois « malabars » du Groupe d’intervention de la police nationale créé par le commissaire Georges N’Guyen Van Loc, dit « Le Chinois ». Je devisais allègrement avec Viviane Karsenty, journaliste à La Marseillaise, et je représentais Le Méridional, le quotidien de droite de Marseille. <strong>...</strong></p>Daudet Léon - Maurras Charles - Notre Provenceurn:md5:5e4e4ca7bc8cd99ae136c6b336da20112012-10-27T21:24:00+01:002017-03-07T16:33:24+00:00balderDaudet LéonAix-en-ProvenceAvignonMarseilleMartiguesNîmesProvenceRacialismeToulon <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Daudet_Leon_-_Maurras_Charles_-_Notre_Provence.jpg" alt="" /><br />
Auteurs : <strong>Daudet Léon - Maurras Charles</strong><br />
Ouvrage : <strong>Notre Provence</strong><br />
Année : 1933<br />
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Avons-nous le droit de dire « notre Provence » ? Au moment de publier l’anthologie de nos plus douces et de nos plus fortes images, ce scrupule nous est venu. L’un de nous est né à Paris. L’ autre n’a pas attendu le coup des dix-huit ans pour quitter son Etang de Berre et n’y revenir qu’en passant, même, hélas ! en courant. Il est vrai que Léon Daudet a vécu les plus beaux jours d’une enfance dorée parmi les thyms et les romarins de Fontvielle et sur la pierraille des Baux, ses yeux se sont ouverts aux lumières du monde, aux espérances et aux rêves de la vie, suivant la leçon fine et ferme du beau sang paternel que le suc romain nourrissait: A Nîmes, ô Mireille ! Oui, mais le pays de Nîmes est-il provençal ? Mistral l’affirmait, le cardinal de Cabrières le contestait. Le grand prélat, fils de Beaucaire, de l’autre main du Rhône, voulait rester dans la vaste fédération de provinces que l’on appelle Languedoc ou Occitanie, il insistait avec vigueur et bonne grâce sur tout ce qui, dans l’histoire et dans la nature, distingue le Languedocien et le Provençal. Ces nuances précises ne sont pas douteuses quand on en prend la mesure depuis Montpellier, Béziers ou Toulouse, par rapport, je suppose, à Aix ou à Toulon. Mais tout grand fleuve ne fait-il pas métier d’unir les berges plutôt que de les séparer ? Sans remonter au Moyen Age où « Provensa » se disait même d’Auvergne et d’Armagnac, de Médoc et de Limousin, on peut encore soutenir que, face à Avignon et à Tarascon, les premiers territoires de la rive droite figurent une èspèce de Marche de Provence. Mistral le fait bien voir: si Mireille est fille des Baux, celui qu’elle aime est un enfant de Valabrègues son Vincent lui est bel et bien venu du Gard. C’est une raison, elle compte ! En voici une autre. Il ne faut pas croire que les filles de Valabrègue aient un autre langage, un autre costume, un autre tour de tête, un autre pas de promenade que les belles enfants du pays arlésien. On trouve dans les Olivades une liste chantante des villes et villages où se porte la « coille étroite » au ruban de « pur velour.». Cette énumération lyrique, uno des plus nobles de la poésie universelle, ne s ’ a rrête pas à Trinquetaille, le fleuve passé, elle enrôle Beaucaire, annexe le pays d’Argence, et Combes, et Domasan, Jonquières et Fourques, Et BelIegarde aussi... Valabrègue et Montfrin, Meyne, Aramon, Fournès, Sarnhac, tout cela en est. Tout cela sur l’autre rive du Rhône ! Tandis que à l’Est, le port, l’usage de la chapelle et du hennin, finit un peu en avant de l’étang de Berre, sur une ligne extrême que déterminent Fos, Saint-Mitre, Isres, Saint-Chamas et Salon. Sans approcher Martigues de plus d’une lieue et demie, tout au contraire, le Rhône n’a rien pu tenir à l’ouest. Les pointes avancées du royaume d’Arles enveloppent le Pont du Gard, occupent le désert des taureaux et des chevaux sauvages qui se continue au delà de la Camargue et tiennent, avec quantité de villages de course, de vastes étendues de vignobles noirs et dorés: s’arrêtent-elles à bien longue distance des faubourgs d’une autre ville royale , aussi pleine de gloire qu’Arles est pleine de deuil, mais qui porte comme Arles d e s arênes en couronne, et qui, de la Tour Magne, dresse le Saint Signal sur un horizon palustre et marin ? Ainsi nos terres-mères veillent, de part et d’autre du delta rhôdanien, du berceau mistralien, pris pour centres, pour métropoles. On a raison de dire qu’il ne suffit point d’aimer un pays pour se l’approprier, cela justifierait trop de conquêtes indues ! Mais nous ne sommes, l’un ni l’autre, des conquérants. Pèlerins, pèlerins pieux, une admiration passionnée, pétrie de regrets, presque de remords, nous appelle auprès des tombeaux où nous attendent nos parents. Nous recueillons leur voix, leur souffle, leur conseil, leur rythme de force et de joie. Et ces bons pères que Mistral dit « si sages, si sages », ne nous refusent pas leur bénédiction. LÉON DAUDET. CHARLES MAURRAS. <strong>...</strong></p>De Maupassant Guy - La patrie de Colombaurn:md5:ce78edefaaf6574f2716789ae77412e12012-08-05T16:12:00+01:002017-03-08T11:49:49+00:00balderDe Maupassant GuyCorseMarseilleNapoléon <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/De_Maupassant_Guy_-_La_patrie_de_Colomba.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>De Maupassant Guy (De Maupassant Henry-René-Albert-Guy)</strong><br />
Ouvrage : <strong>La patrie de Colomba</strong><br />
Année : 1880<br />
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Le port de Marseille bruit, remue, palpite sous une pluie de soleil, et le bassin de la Joliette, où des centaines de paquebots projettent sur le ciel leur fumée noire et leur vapeur blanche, est plein de cris et de mouvements pour les départs prochains. Marseille est la ville nécessaire sur cette côte aride, qu'on dirait rongée par une lèpre. Des Arabes, des nègres, des Turcs, des Grecs, des Italiens, d'autres encore, presque nus, drapés en des loques bizarres, mangeant des nourritures sans nom, accroupis, couchés, vautrés sous la chaleur de ce ciel brûlant, rebuts de toutes les races, marqués de tous les vices, êtres errants sans famille, sans attaches au monde, sans lois, vivant au hasard du jour dans ce port immense, prêts à toutes les besognes, acceptant tous les salaires, grouillant sur le sol comme sur eux grouille la vermine, font de cette ville une sorte de fumier humain où fermente échouée là toute la pourriture de l'Orient. <strong>...</strong></p>Chirac Auguste - Lettres d'un Marseillais sur l'Exposition universelle de 1867 à Parisurn:md5:634378f913675101496e04aafc8cc3af2012-07-23T13:31:00+01:002017-03-08T13:18:28+00:00balderChirac AugusteMarseilleParis <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Chirac_Auguste_-_Lettres_d_un_Marseillais_sur_l_Exposition_universelle_de_1867_a_Paris.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Chirac Auguste</strong><br />
Ouvrage : <strong>Lettres d'un Marseillais sur l'Exposition universelle de 1867 à Paris</strong><br />
Année : 1868<br />
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Un écrivain célèbre et quelque peu persécuté a dit : " Le plus grand crime de l'honnête homme qui pense est de ne pas divulguer sa pensée. " Or, l'Exposition universelle étant un de ces événements qui deviennent séculaires par leur immensité, né pouvait manquer de susciter une foule de réflexions, une foule de pensées, une foule d'études. En outre, si l'on se souvient que le Champ de Mars a recelé, pendant sept mois, la pratique de toutes les théories, qu'elles soient politiques, économiques,'- sociales, ou scientifiques, industrielles, artistiques, c'est-à-dire le total de ce qui compose un État, de ce qui constitue la vie, de. ce qui fait les sociétés ; comment rester impassible, silencieux, muet, devant des questions qui touchent à nos intérêts les plus chers, les plus directs, les plus sacrés! Rapprochez ceci de cela, lecteur, et vous aurez la cause de ce livre. Bien mieux, vous aurez son but; car si l'Exposition universelle a été la morale en action de la constitution civile des peuples, c'est un devoir de s'emparer de cette morale pour en tirer un enseignement. <strong>...</strong></p>Jodorowsky Alejandro - Le tarot de Marseille restauré ou "l'Art du Tarot"urn:md5:14a5edb822e213eee7d0c00bdaecaab32012-04-11T16:23:00+01:002017-03-08T17:00:56+00:00balderJodorowsky AlejandroMarseilleTarot <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Jodorowsky_Alejandro_-_Le_tarot_de_Marseille_restaure_ou_l_Art_du_Tarot.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Jodorowsky Alejandro</strong><br />
Ouvrage : <strong>Le tarot de Marseille restauré ou "l'Art du Tarot"</strong><br />
Année : 199*<br />
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ORIGINE. Personne ne sait qui créa le Tarot, ni où, ni quand. Personne ne sait ce que ce mot signifie ni à quelle langue il appartient. On ne sait pas non plus s’il est à l’origine du jeu de cartes ou s’il n’est que l’aboutissement d’une lente évolution qui aurait commencé par la création d’un jeu appelé naïbbe (cartes) et auquel seraient venus s’ajouter au cours des ans les ARCANES MAJEURS et les FIGURES. Premier point de repère certain, l’interdiction en 1376 à Berne, du jeu de cartes. En 1392, il est dit dans les minutes de Charles Peupart, trésorier de Charles VI, qu’on a payé 56 sols à Jacquemin Gringonneur de Paris, pour peindre trois jeux de cartes en doré. Mais cela ne veut pas dire que Gringonneur ait inventé le Tarot... En 1377, un moine allemand – Johannes – mentionne un jeu de cartes qu’il aurait vu en Suisse. En Espagne, on signale l’apparition du jeu de cartes dès 1378. En 1457, Saint Antoine, dans son " Traité de théologie " fait référence au Tarot. Et en 1500, un manuscrit latin – " Sermones de ludo cum aliis " – contient la liste des ARCANES MAJEURS. Jusqu’au XVIIIe siècle, le Tarot est assimilé à un jeu de hasard et son sens profond passe inaperçu. On en copie les dessins, on les transforme, on les mutile, on les enjolive ; les ornant des portraits de nobles , on les met au service des fastes de la cour. Mais en 1781, l’auteur français Court de Gébelin redécouvre le Tarot (de Marseille) et le présente dans le neuvième volume de son " Monde primitif ". Ajoutant un zéro au Mat, se trompant dans les numéros de l’Hermite et de la Tempérance ajoutant un pied à la table du Bateleur, transformant le sceptre du Pape, dessinant le Pendu debout, etc., il prétend ainsi corriger les " erreurs " de l’original et, ignorant ses inexactitudes, donne au Tarot une origine purement inventée : les 22 LAMES MAJEURES seraient des hiéroglyphes appartenant au " livre de Toth " sauvé des ruines des temples égyptiens il y a plus de mille ans... Dix années plus tard, un devin à la mode, le barbier Eteilla " restaure " la " signification " du Tarot de Marseille et établit entre ses Lames fantaisistes de non moins fantaisistes relations avec l’Astrologie et la Kabbale. Et depuis, des milliers de livres auront été écrits démontrant que le Tarot prend sa source chez les Égyptiens, les Chaldéens, les Hébreux, les Arabes, les hindous, les Grecs, les Chinois, les Mayas, les Extraterrestres, les Suprahumains, quand on n'évoque pas l’Atlantide ou Adam lui-même susceptible d’en avoir dessiné les premières esquisses ! Le mot TAROT serait égyptien (TAR : chemin ; RO, ROS, ROB : royal), indo-tartare (TAN-TARA : zodiaque), hébreu (TORA : loi), latin (ROTA : roue ; ORAT : il parle), sanscrit (TAT : le tout ; TAR-O : étoile fixe), chinois (TAO), etc. Différents groupes ethniques et religieux, différentes sociétés secrètes en ont revendiqué la paternité : Gitans, Juifs, Maçons, Rose-Croix, Soufistes... On y retrouve des influences des Évangiles et du récit de l’Apocalypse (dans des Lames comme LE MONDE, LE PENDU, L’IMPÉRATRICE, LA JUSTICE, LA TEMPÉRANCE, LA FORCE, LE DIABLE, LE PAPE, LE JUGEMENT), des enseignements tantriques, du " Yi King " et du Calendrier Solaire Aztèque. Certains voient dans le Tarot une oeuvre alchimique, kabbalistique, astrologique, arithmomancienne. Chaque société, chaque noyau ésotérique, chaque branche de la magie, chaque Initié, chaque nationalité, chaque artiste sentent alors la nécessité de peindre enfin le vrai Tarot... Depuis deux cents ans, plus de sept mille jeux nouveaux sont apparus ! Des centaines de cartes anciennes sauvées des bibliothèques dans l’espoir de recouvrer les Lames originales ! De cet enchevêtrement d’interprétations limitées, naïves, fantastiques, mercantiles, pseudo-historiques, romantiques, schizophrènes, vaniteuses ou édulcorées, de cette superposition de dogmatismes et de systèmes, jaillit enfin le TAROT DE MARSEILLE monument authentique, anonyme comme l’est tout art sacré, défini en ces termes par l’occultiste Eliphas Levi : "C’est un ouvrage monumental et singulier, simple et fort comme l’architecture des pyramides, durable par conséquent comme elles; livre qui résume toutes les sciences et dont les combinaisons infinies peuvent résoudre tous les problèmes; livre qui parle en faisant penser; inspirateur et régulateur de toutes les conceptions possibles: le chef-d’oeuvre peut-être de l’esprit humain, et à coup sûr l’une des plus belles choses que nous ait laissées l’antiquité; clavicule universelle, véritable machine philosophique qui empêche l’esprit de s’égarer, tout en lui laissant son initiative et sa liberté; ce sont les mathématiques appliquées à l’absolu, c’est l’alliance du positif à l’idéal, c’est une loterie de pensées toutes rigoureusement justes comme les nombres, c’est enfin peut-être ce que le génie humain a jamais conçu tout à la fois de plus simple et de plus grand" (" Dogme et rituel de la haute magie",1854.) Malheureusement, E. Levi, comme Gébelin et Eteilla, malgré son immense intuition, dédaigne le TAROT DE MARSEILLE, le trouve " exotérique " et inventant des cartes " ésotériques " selon lui, crée son propre Tarot. Il met en relation chaque Atout du Tarot avec l’une des 22 lettres de l’alphabet hébreu, méprise les ARCANES MINEURS et place le MAT entre les clefs 20 et 21. Et depuis, bien peu ont su se défaire de cette vision personnelle et littéralement voir le TAROT originel. Sans vouloir reconnaître que le MAT est un mystère, sans nombre, qui n’est nul part et partout, d’innombrables théories en ont fait LE FOU et lui ont donné le numéro 0 ou 22. Chacun, comme dans " Cendrillon ", est prêt à couper un morceau de son pied pour pouvoir chausser la pantoufle de " VERRE " (VAIR). Afin de faire coïncider le Tarot avec les XXII Sentiers de l’Arbre de la Vie des Dix Séphiroth de la Tradition kabbalistique, Arthur Edwards Waite, occultiste anglais membre de l’Ordre Hermétique de l’Aurore Dorée, invertit les numéros de LA FORCE et de LA JUSTICE, transforme l’AMOUREUX en LES AMOUREUX et falsifie la signification de tous les ARCANES MAJEURS... A.Crowley, quant à lui, occultiste appartenant à l’Ordre du Temple de l’Orient (O.T.O.), change une fois de plus, les noms, la signification et l’ordre des cartes. LA JUSTICE devient L’AJUSTEMENT ; LA FORCE, LA LUXURE ; LA TEMPERANCE, ART ; LE JUGEMENT, AEON. Il élimine les VALETS et les CAVALIERS et en fait des PRINCES et des PRINCESSES... Il est curieux et révélateur, en observant les différentes variations que les interprètes plus ou moins éclairés font subir au TAROT DE MARSEILLE, de voir comment, recopiant les erreurs de leurs prédécesseurs, ils leur attribuent en fait un sens " traditionnel ". Oswald Wirth, occultiste suisse, maçon et membre de la Société Théosophique, dessinant son Tarot, y introduit non seulement des costumes médiévaux, des sphinx égyptiens, le symbole chinois du Tao, la version du diable de E. Levi, etc., et s’inspire davantage de la maladroite version de Court de Gébelin (voir sa MAISON-DIEU, sa TEMPÉRANCE, sa JUSTICE, son PAPE, son AMOUREUX) que du réel TAROT DE MARSEILLE... Certains érudits en arrivent à affirmer que le TAROT DE MARSEILLE est une version naïve du Tarot de Gébelin !... Les milliers d’adeptes d’une secte Rose-Croix américaine affirment que le Tarot égyptien de R. Falconnier – alors sociétaire de la Comédie Française, il le publia en 1896 et le dédia à A. Dumas fils – constitue l’original du jeu sacré... Deux siècles de songes et de mensonges. Des monceaux de livres et de cartes imprimées en quête d’un secret à la portée de tous et n’attendant pour être percé que les flèches d’une lecture correcte : LE TAROT DE MARSEILLE. <strong>...</strong></p>