Histoire Ebook - Mot-clé - SlovaquieRecension d'ouvrages rares et interdits2024-03-27T00:17:43+00:00Histoire Ebookurn:md5:ab01485ca667d10c10168268ea085a51DotclearDe La Chesnaie Sigismond - Malô Lilâk Tome 1urn:md5:ab33d8e0a10e9e6e337154de359e05db2017-04-15T20:00:00+01:002017-04-15T20:42:32+01:00balderDe La Chesnaie SigismondAfriqueAllemagneBelgiqueBerlinBolchéviqueCanadaConspirationDresdeEuropeEx-Libris LenculusFranc-maçonnerieFranceHollandeHongrieHébraïsmeKabbaleLuxembourgRoumanieRussieRévisionnismeSeconde guerre mondialeSlovaquieTalmudTroisième ReichÉtats-Unis <p><img src="https://histoireebook.com/public/img4/De_La_Chesnaie_Sigismond_-_Malo_Lilak_Tome_1.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>De La Chesnaie Sigismond</strong><br />
Ouvrage : <strong>Malô Lilâk Autopsie détaillée d'une inversion génocidaire Tome 1</strong><br />
Année : 2017<br />
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Introduction. « On peut mentir un temps à tout le monde, On peut mentir tout le temps à une partie du monde, mais on ne peut pas mentir tout le temps à tout le monde. » Il est assez bien connu qu’une société basée sur le mensonge et la corruption ne peut durer éternellement car celle-ci se mettra tôt ou tard à vaciller sur des fondations de plus en plus branlantes du fait même de la prise de conscience croissante des populations, pour finir par s’auto-détruire complètement, soit par implosion, par explosion ou ces deux formes combinées. Cette prise de conscience croissante commencera logiquement avec les individus les plus clairvoyants qui, selon leur capacité d’agir et d’influencer autrui, pourra dès lors se répandre par contagion afin que les masses justement soient mises de plus en plus au fait de ce qui était maintenu dans l’ombre. Il va sans dire que nombre de ces lanceurs d’alerte furent mis au ban de la société et ce, d’autant plus que leur position hiérarchique et par voie de conséquence d’influence donc, fut élevée. Toutes les méthodes furent alors employées afin de réduire ces indésirables au silence (assassinat, disparition, suicide provoqué, ostracisme, diffamation, condamnation (...) Mais voilà qu’à l’ère des médias électroniques, de plus en plus de citoyens peuvent découvrir maintenant ce qui aurait été impossible il y a quelques décennies, grâce notamment à des documents d’importance capitale (comme celles des archives fédérales de Coblence que nous verrons en détail) et bien-sûr à de véritables historiens et chercheurs dont le travail sans relâche en vue de faire triompher la Vérité depuis tout ce temps devrait être cité en exemple. Des spécialistes s’étant donné la peine d’enquêter sur place, de collecter autant de documents et de témoignages que possible, dont certains durent le payer de leur vie ou d’une autre manière, et à qui nous rendons hommage ici. Des témoignages recueillis donc directement à partir de faits vérifiables et non pas sortis d’esprits névropathes et hystériques enclins à toutes formes d’affabulations et de folie imaginaire, celles-là même qui composent encore l’essentiel des « preuves » officielles, ces soi-disant preuves qui permettent encore aujourd’hui à ces esprits malades de se déchaîner sur un peuple, que ce soit au niveau des lois, des réparations de guerre, d’une discrimination impressionnante et d’une accusation de tous les maux notamment grâce à la magie hollywoodienne, et ce, plus de soixante-dix ans après les faits supposés. C’est déjà donner une petite idée du niveau d’obsession maladive de ces esprits tortueux à l’encontre d’un peuple catalogué ainsi de terrible menace pour l’Humanité et les droits de l’Homme. Déjà, pendant la guerre, des hommes politiques et écrivains avaient planifié leur destruction totale avec toutes sortes de calculs inimaginables (qu’on passera en revue dans le second panorama) dont on se demande comment il est possible de considérer les propos d’êtres aussi dégénérés comme paroles d’Evangile. Pourtant, rien ne fut porté à l’atteinte de telles personnes ni à celles des véritables bourreaux de certains camps de concentration vers la fin du conflit, occupés alors par les vaincus et gérés par les vainqueurs. Lorsque des tentatives de ce genre, avec preuves à l’appui, furent faites, comme par exemple celle de demande d’extradition de l’ancien commandant du camp d’extermination de Zgoda-Schwientochlowitz en Pologne en 1945, le Juif Salomon Morel, aux fins d’inculpation de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité en 1996 puis en décembre 2003 par le tribunal de Katowice qui avait lancé un mandat d’arrêt contre lui, tout cela fut en vain vu que notre commandant s’était réfugié en Israël en 1992, l’année même où il fut entendu une seule fois par la justice suite à une enquête officielle lancée après une investigation au sujet de cet infâme camp polonais. En effet, les autorités israéliennes avaient refusé cette extradition pour motif de prescription car selon elles et d’après Sepp Jendryschik (dont nous aurons l’occasion de reparler beaucoup dans le deuxième panorama), dont le père mourut en 1945 justement dans ce camp, « Morel pourrait être accusé tout au plus de lésions corporelles ». Cette affaire peut d’ores et déjà être close vu que celui qui avait pour nom de guerre chez les partisans juifs, meshugganer, signifiant « maboul », décéda en Israël en 2007 à l’âge de 87 ans et sans aucun doute paisiblement. Plus de soixante-dix ans donc après ce drame mondial, nous pouvons encore constater l’état de léthargie dans lequel semblent se complaire bon nombre de gouvernements et organismes publics en ce qui a trait à la révélation de ce qui demeure enfoui dans des salles d’archives, des associations de réfugiés ou encore de revues à faible tirage créées par de véritables témoins et victimes ou proches de victimes de cet autre drame du XXe siècle. Bien entendu, ces mêmes gouvernements et organismes publics étant à la solde directe ou indirecte de ceux-là mêmes qui écrivent, font écrire ou supervisent les manuels scolaires ainsi que tout ce qui concerne l’histoire officielle au-travers de magazines à grand tirage, reportages et j’en passe, nous en conviendrons que rien de tout cela n’est en somme surprenant. C’est dans un tel contexte que certains historiens et puristes en la matière, ayant constaté la teneur incohérente ainsi que moult contradictions de tout cet étalage de « preuves » abracadabrantes à propos de l’histoire relative à la Seconde Guerre mondiale, se sont lancés dans des travaux de recherche foncière aux fins de collecte justement de données difficilement accessibles mais ô combien précieuses, que les grands pontes du politiquement et du socialement corrects s’efforcent de garder cachées, c’est-à-dire celles n’ayant pas encore fait les frais d’un autodafé ou autre destruction. C’est ainsi que le terme révisionniste comme d’autres vocables tels que racisme ou Apartheid devint lui aussi « à la mode » pour se voir connoté négativement par toute la clique des bien-pensants, résolus à mener coûte que coûte la guerre aux « fauteurs de trouble » et autres marginaux. Nous eûmes droit récemment d’ailleurs à un exemple du « chemin à suivre » avec le trépas du « champion » de la lutte contre l’Apartheid, le « grand » Nelson Mandela, ce révolutionnaire « au service des droits de l’homme et de la paix » qui s’est vu recevoir un véritable culte de la personnalité aux quatre coins du globe. En Afrikaans, Apartheid signifie à l’origine « séparation » et s’est vu par la suite imposé une définition plus « conforme » comme « discrimination » ou encore « ségrégation », illustrant mieux l’état d’esprit contemporain. Il faut savoir justement que cette « séparation » qui avait été imposée, avait pris une tournure réaliste dans les années soixante par le Premier ministre de l’époque, Hendrik Verwoerd ; en effet, celui-ci avait tenu compte des différences énormes de culture, de race et autres entre les diverses communautés composant la population sud-africaine, voyant que le mélange d’autant d’ethnies sur un même territoire ne pouvait aboutir à rien de solide et de fructueux. Sa politique considérait donc ces divergences et permettait une partition du pays où lesdites communautés pouvaient avoir leur propre autonomie. Tout cela fut critiqué de vive voix bien-sûr alors qu’une telle politique aurait permis une cohabitation sans doute exemplaire d’autant de peuples différents. C’est encore une fois au nom des droits de l’homme et de la sacro-sainte liberté que ce Premier ministre sud-africain dut disparaître (le 6 septembre 1966 !) afin de laisser la place à quelque remplaçant davantage enclin aux « valeurs démocratiques ». L’exemple de ce pays austral ne vient pas se greffer ici par hasard vu que nous aurons l’occasion, dans le dernier panorama, de mettre en relief un personnage justement natif de cette contrée et dont les révélations croiseront à merveille le chemin de notre pèlerinage. Pour en revenir donc au sujet qui nous intéresse, nous avons aujourd’hui des antirévisionnistes qui, eux-aussi, sont bien décidés à faire rentrer dans les rangs les quelques brebis ayant osé s’écarter du troupeau. Mettons alors bien les points sur les « i » ici : le terme révisionnisme cherche, comme son nom l’indique, à faire une révision de tout ce qui a pu être rapporté, ici en l’occurrence historiquement, afin d’écarter tout ce qui peut relever du mythe, de la fable et du tabou (généralement créés par les vainqueurs) et d’en dégager une vérité aussi objective que possible. C’est ainsi que l’Histoire est et devrait être logiquement révisionniste, faute de quoi, ce ne serait pas de l’Histoire. Certains avaient d’ailleurs mis en opposition Hérodote qui semblait mêler mythes, légendes et vérités à Thucydide qui s’efforçait de retirer toute part de merveilleux des événements afin d’en extraire quelque chose de cohérent. Bien entendu, les virtuoses du retournement à 180° s’en sont donné à coeur joie afin que, pour les masses, ce qui est vrai passe pour être faux et vice-versa, au même titre que la laideur passera pour belle et le dégénéré mental pour un saint. Nous aurons donc l’occasion de passer en revue dans ce livre les travaux de certains de ces anticonformistes qui, grâce à leur courage, leur ténacité et surtout leur probité intellectuelle, nous permettent d’avancer à grandes enjambées sur le chemin de la Vérité historique qui nous intéresse ici et donc d’élargir le champ de vision de tout un chacun à d’autres domaines connexes ou non. Le lecteur (re)découvrira d’abord tout un pan de la partie conventionnelle des événements tragiques de la Seconde Guerre mondiale, celle qui bien-sûr est toujours enseignée dans nos bonnes vieilles écoles et semée aux quatre vents, avec quelques morceaux choisis de « témoins oculaires et de survivants de l’Holocauste », un pan donc politiquement correct que nous aurons alors le plaisir de faire voler en éclats lorsque les briques et autres morceaux le constituant seront passés au crible de l’analyse « non-conventionnelle ». C’est seulement après que l’on prendra connaissance de l’identité des vraies victimes de ce conflit au-travers d’un passage en revue de documents qui, heureusement aujourd’hui, gagnent petit à petit en popularité (même si le terme est un peu exagéré). Il nous faudra ensuite essayer de tisser un lien entre des éléments apparemment contradictoires mais en réalité relativement logiques, avec notamment les dessous du Nazisme, pour finir avec une note d’espoir, tirée de certaines visions prophétiques quant à la finalité du monde, ce monde en chute libre et chaotique dans lequel a plongé l’Humanité, un monde vraiment « à l’envers ». Il faut noter pour terminer que l’ouvrage que vous vous apprêtez à lire est relativement dense, raison pour laquelle celui- ci est abondamment illustré aux fins d’aération du texte (et de l’esprit !). Précisons ici que les grands bonimenteurs de l’Holocauste utilisent évidemment à profusion images et photographies afin de donner un caractère substantiel et « vérifiable » à leurs supputations, raison pour laquelle ils n’hésitèrent pas à en employer de fausses ou d’autres, sans aucun rapport avec le sujet, sachant « qu’une image vaut mille mots ». Ainsi, par exemple, en montrant la photographie d’un local avec des pommeaux de douche au plafond, accompagnée des commentaires correspondants et surtout en la faisant suivre de la photographie d’une montagne de corps décharnés, sont-ils à peu près assurés de faire avaler la pilule à la majorité des masses de l’existence réelle des chambres à gaz. En ce qui nous concerne ici en revanche, les reproductions de plans, de photographies ou clichés aériens, de couvertures de livres ou portraits, etc. essaient d’être le plus conformes, adaptées et appropriées que possible au contexte particulier de ce livre (avec des légendes et des nuances parfois ironiques en rapport avec les faits et non pas fonction des lubies et autres délires obsessionnels des défenseurs de la cause holocaustique) et donc, de cet épisode peu glorieux de l’histoire de l’Humanité. De même, la reproduction de vieilles cartes postales de certains lieux visera à créer un fort contraste entre d’une part, l’impression de paix qui s’en dégage, et les scènes terribles qui s’y déroulèrent par la suite, de l’autre. L’ouvrage sera composé de 4 panoramas, avec les 3 premiers traitant du passé, et le 4e de l’avenir, avec des petites incursions au présent pour l’ensemble. <strong>...</strong></p>Slipka J. - Pézard Fanette - Contes et légendes de la Bohêmeurn:md5:59d3df501d99556b1bf2bedc4e86d9572016-11-16T02:02:00+00:002016-11-16T02:27:34+00:00balderSlipka J.SlovaquieTchécoslovaquie <p><img src="https://histoireebook.com/public/img3/Slipka_J_-_Pezard_Fanette_-_Contes_et_legendes_de_la_Boheme.jpg" alt="" /><br />
Auteurs : <strong>Slipka J. - Pézard Fanette</strong><br />
Ouvrage : <strong>Contes et légendes de la Bohême</strong><br />
Année : 1963<br />
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Avertissement. La Tchécoslovaquie, État neuf créé au lendemain de la Grande Guerre, plonge les racines de sa civilisation très loin dans le passé. Les Tchèques et les Slovaques sont frères de sang. Voisines furent leurs terres, jumelles leurs langues, identiques leur désir d’indépendance et leur haine de l’oppression. Réunis sous un nom moderne, l’ancien royaume de Bohême et la Slovaquie apportèrent chacun leurs trésors d’art et d’histoire populaire, qui constituent à la nation nouvelle un passé aussi riche et aussi personnel que celui des plus anciens États européens. Les récits que voici voudraient donner un aperçu de cette richesse, de cette fraternité d’esprit et d’inspiration bien antérieure à la création de la Tchécoslovaquie. L’âme du peuple se reflète dans chaque conte et dans chaque légende avec son bon sens souriant, sa poésie et son humour, avec sa pitié pour les malheureux, sa confiance en la justice éternelle, avec son goût du merveilleux qui entraîne l’esprit loin des dures réalités de la vie. <strong>...</strong></p>Ferdonnet Paul - La crise tchèqueurn:md5:0a4089c04f1a4c62980f1c049dd0a5ef2012-06-17T17:09:00+01:002017-03-08T14:11:34+00:00balderFerdonnet PaulAllemagneHébraïsmeSlovaquieTchécoslovaquieTroisième Reich <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Ferdonnet_Paul_-_La_crise_tcheque.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Ferdonnet Paul</strong><br />
Ouvrage : <strong>La crise tchèque</strong><br />
Année : 1938<br />
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Lien de téléchargement : <a href="https://histoireebook.com/public/ebook/Ferdonnet_Paul_-_La_crise_tcheque.zip">Ferdonnet_Paul_-_La_crise_tcheque.zip</a><br />
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La crise tchèque a failli mettre le feu à l'Europe et peut-être au monde le 21 mai 1938. Cette simple alerte a montré, aux plus aveugles, l'importance primordiale du problème tchécoslovaque. Il a suffi, ce jour-là, d'une seule balle tchèque traversant mortellement, dans le dos, deux Allemands sudètes, Böhm et Hofmann, à Eger, pour peupler de fantômes guerriers toutes les forêts de la Bohême. Déjà incertain de pouvoir maintenir l'ordre, le gouvernement de Prague, affolé par un message anglais sur les dispositions de Berlin, avait ordonné, à quatre heures du matin, le rappel de plusieurs classes de réservistes. Pour nous rassurer, le distingué attaché de la presse tchécoslovaque à Paris prit soin de déclarer aux journalistes que « le rappel des classes n'était pas la mobilisation » - pas plus d’ailleurs que la mobilisation, selon Viviani, n'était la guerre !... Si l'Allemagne avait immédiatement répondu par une mesure semblable, la mobilisation allemande - même partielle - aurait entraîné automatiquement celle de toute l'Europe. Les ressortissants britanniques à Berlin étaient en route vers Londres, tandis qu'à Paris, M. le président Daladier, avait sur son bureau, prêt à être signé, l'ordre de mobilisation générale. L'ambassadeur de Grande-Bretagne à Berlin, S. Ex. Henderson se rendit trois fois chez M. von Ribbentrop, ministre des Affaires Etrangères du Reich. Désormais, aucun malentendu n'était possible : le mécanisme des alliances jouerait pour les Tchèques, comme pour les Serbes, en 1914. Notre ambassadeur, M. François-Poncet, dans sa Dépêche du 18 mai, aurait également fait part de ses inquiétudes à M. Georges Bonnet, notre ministre des Affaires étrangères, ayant connaissance des rapports alarmants du Service secret anglais : l'Intelligence Service (rapports infirmés par les Allemands). L'Intelligence Service, qui avait fomenté, avec son chef de section Seton-Watson, le mouvement révolutionnaire tchèque de 1914, révélait une fois de plus l'intérêt extraordinaire qu'elle porte aux Tchèques. Son intervention foudroyante a beaucoup moins surpris Berlin qu'on ne l'a prétendu. Sans doute, la propagande allemande avait-elle exploité les réticences calculées du Premier ministre britannique, dans son discours du 24 mars, et surtout les déclarations sensationnelles d'un jeune sous-secrétaire d'Etat, M. Lennox Boyd, pour lequel la conquête de la Tchécoslovaquie par l'Allemagne ne pourrait nuire aux intérêts britanniques, mais la Wilhelmstrasse savait que M. Lennox Boyd avait été désavoué par son chef et qu'il avait dû, le lendemain, présenter ses excuses à la Chambre des Communes. M. von Ribbentrop avait en main - non pas des extraits de presse arrangés - mais les « bleus » de Londres (qui correspondent à nos documents verts), et il avait assurément médité le passage suivant du discours de M. Neville Chamberlain : « Lorsqu'il est question de paix et de guerre, les obligations légales ne sont pas les seules en cause. « Et si une guerre éclatait, il est peu probable qu'elle serait limitée aux pays qui ont assumé de telles obligations... « Il ne faut pas penser que la Grande-Bretagne ne se battrait, en pareil cas, sous aucun prétexte. » Le refus de prendre de nouveaux engagements avait tout au plus la valeur d'une formule électorale, sans signification spéciale. Ce serait se tromper soi-même que de supposer, selon la légende forgée le 21 mai, que le chancelier Hitler n'était pas informé - ne serait-ce que par l'avertissement de M. Chamberlain - de l'attitude hostile de l'Angleterre, en cas de conflit armé. S'il en fallait une seconde preuve, nous la trouverions dans ce fait qu'en ces jours graves, mais dramatisés à l'excès par des gens effrayés de leurs propres responsabilités, M. Adolf Hitler, avec ses nerfs d'acier, et son indifférence flegmatique, poursuivait en province de pacifiques inaugurations... Ce n'est pas l'attitude habituelle d'un homme d'Etat aux plans bouleversés. Voilà pourquoi les ministres allemands répondaient avec une entière bonne volonté à la médiation de l'éminent Premier ministre de Grande-Bretagne, M. Neville Chamberlain. De son côté, le Quai d'Orsay consultait les puissances : S. Ex. l'ambassadeur des Etats-Unis affirmait son désir de paix sans engagement de sa part. S. Ex. l’ambassadeur de Pologne faisait remarquer le caractère non agressif du Reich vis-à-vis de la France et refusait de s'engager. La Yougoslavie consultait Rome. La Roumanie était liée avec Varsovie. Chacun se réservait selon ses intérêts. Il nous restait les Soviets, toujours étrangement prudents en temps de crise. Mais leur ambassadeur attendait l'opinion de Staline. Le Tsar rouge était occupé à étudier la procédure !... Ses 4.000 avions, annoncés trop tôt par le zélé M. Buré, ne sortirent pas de leurs lanières. En somme, la Tchécoslovaquie était seule à rappeler réservistes et techniciens. Le seul homme d’Etat qui n'ait rien dit sur ces événements, c'est celui dont la décision pouvait tout emporter. Le silence hautain de M. Adolf Hitler, dont le sang-froid fut à la mesure de ses responsabilités, a certainement contribué au maintien de la paix. Quand des politiciens agités brandissaient, dans l'air vide, des ordres de mobilisation inutiles, le Führer se contentait de faire éloigner de trente kilomètres de la frontière les divisions du temps de paix en manoeuvres près de Dresde, afin d'éviter une rencontre avec les troupes tchèques, qui avaient déjà remplacé les douaniers.2 A propos de sa déclaration devant la Commission des Affaires étrangères, M. Georges Bonnet a démenti l'assertion contraire, reproduite « par erreur » dans deux grands journaux parisiens, qui voulaient justifier les mesures militaires de Prague par d’identiques mesures allemandes. Nos confrères, qui se laissent souvent abuser par des informations incontrôlables, fournies par des bulletins suspects, devraient se souvenir de la fameuse dépêche d'Ems. Devant une situation aussi grave, qui fait peser sur nos têtes comme l'épée de Damoclès, la menace de la guerre, il est temps de dire la vérité au pays. Un ancien ministre, M. Anatole de Monzie, qui secoua un jour la tutelle de M. Benès, a eu le courage assez rare dans la « profession parlementaire » de, reconnaître, dans « Le Capital » et dans « La Tribune des Nations », que, depuis vingt ans, nos prétendus informateurs nous ont menti. Il en est malheureusement ainsi à chaque période troublée. Louis Veuillot le remarquait au lendemain de l'autre guerre : « Notre temps, écrivait-il le 5 octobre 1871, n'aime pas la vérité ; et, dans le petit nombre de ceux qui aiment la vérité, plusieurs, pour ne pas dire beaucoup, n'aiment point ceux qui se mettent en avant pour la défendre. On les trouve indiscrets, importuns, « inopportuns ». On ne leur pardonne pas volontiers leurs défauts ; on leur sait plus volontiers mauvais gré de ne pas se mettre d'accord avec tout le monde. » Mais enfin, concluait le bon journaliste : « La souffrance qui résulte de ces petites iniquités n'empêche pas de marcher... » Eh bien ! osons répondre à l'ancien ministre en rapportant modestement les documents publics sur lesquels est fondée la crise tchèque, d'où peut sortir la guerre. La Tchécoslovaquie, sans accès à la mer et sans unité géographique, ressemble à un monstre allongé, rampant au coeur de l’Europe sur une longueur de mille kilomètres, avec une largeur étroite de 50 km à l'est et de plus de 250 à l'ouest. Son système ferroviaire dirigé vers Berlin, Vienne ou Budapest n'offre aucune utilité à la vie économique du pays. En un mot, c'est un Etat indéfinissable, où les Tchèques eux-mêmes n'arrivent pas, avec leur 7.406.493 âmes, à réunir la majorité de la population, qui comprend en outre plus de trois millions et demi d'Allemands,3 2.282.277 Slovaques, huit cent mille Hongrois, cinq cent cinquante mille Ruthènes, quatre-vingt mille Polonais, 240.000 étrangers et 15.000 « divers », enfin deux cent mille Juifs, maîtres de presque tout. Dans une telle chaudière, pire que celle des sorcières de Faust, une crise est un phénomène naturel et normal. Cependant, par son ampleur et par l'écho mondial de ses manifestations, la crise tchèque absorbe aujourd'hui l'attention fiévreuse du peuple français. On y voit une politique obscure, et on croit y voir la main de Hitler, que l'on charge - sans ironie - de tous les péchés d'Israël. La crise tchèque est autrement grave; ses origines sont plus lointaines; et ce n'est pas à Berlin qu'on les trouve, mais - hélas ! - près de nous, à Trianon et à Saint-Germain. Ce serait vraiment trop grandir le Führer du IIIe Reich que de voir son ombre géante sur toutes les routes de l'Europe... C'est le président Wilson, qui a proclamé le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. C'est la Conférence de la Paix de 1919, qui a fondé le droit des nationalités. C'est Israël, qui s'est répandu sur les cinq continents sous le signe de la Race Elue, dont il a conservé les traits distinctifs originaux. Et c'est Hitler qui a revendiqué pour la « race germanique » les mêmes droits de conservation nationale. La synthèse de ces idées-force est condensée dans cette formule nouvelle : « Un peuple, une nation, un chef. » Au nom de cet idéal raciste, l’Allemagne et l'Autriche se sont réunies dans un même giron de soixante-quinze millions d’habitants. Et cette théorie, où le nationalisme français n'a rien à glaner, a sonné, en Europe centrale, le réveil des races. Au sein même de la Tchécoslovaquie, dont la formation délicate fut trop artificielle, il n'est pas surprenant d'entendre la voix des consciences nationales ruthène, polonaise, slovaque, hongroise et allemande, dont le concert concordant réclame aux Tchèques l'égalité des droits et l'autonomie administrative, dans le cadre des frontières actuelles. Voilà le problème tchécoslovaque. Il pose une question de politique intérieure, à Prague. En examinant ses origines (rattachées aux causes et aux conséquences de la guerre), son développement (inclus dans les prémices et les effets des traités de Trianon et de Saint-Germain) et sa conclusion (dont nous sommes les témoins angoissés), nous verrons au cours de cette étude objective, faite sur place, qu'il n'y aurait pas de plus grand péril pour la paix du monde que de la porter sur le plan international. Notre politique extérieure est suffisamment préoccupée par des difficultés plus proches et plus vitales que les embarras de M. Bénès : au lieu d'intervenir dans la crise tchèque, au risque d'une guerre désastreuse, la diplomatie française digne et résolue, dégagée de l'entrave soviétique, nationale d'abord, se doit d'envoyer des ambassadeurs à Rome et à Burgos, pour rétablir, sur toutes ses frontières, les accords et les amitiés qui sauveront la patrie, la civilisation et la paix. PAUL FERDONNET. Paris, le 14 juillet 1938. <strong>...</strong></p>