Auteur : Faurisson Robert
Ouvrage : Réponse à Pierre Vidal-Naquet Deuxième édition, augmentée Suivi de : Le mythe des « chambres à gaz » entre en agonie L'argent des contribuables contre R. Faurisson
Année : 1982
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PORTRAIT D'UN HISTORIOCRATE Les développements de l'affaire Faurisson conduisent à s'interroger sur le curieux statut dont jouit, dans tous les sens du terme, Vidal-Naquet au sein de l'intelligentsia parisienne. Il s'est acquis, grâce à son comportement pendant la guerre d'Algérie et grâce à quelques textes courageux (La Torture dans la république, Les Crimes de l'armée française) une certaine sympathie de la part des courants radicaux et il s'est construit une réputation de haute conscience morale dont il use volontiers. Quelque peu hors circuit dans les années soixante-dix, il ne régnait plus que sur les marges des éditions Maspero et des éditions de Minuit, mais il conservait une réelle capacité d'influer sur une nomination ou une attribution de poste au CNRS et à l'École Pratique des Hautes Études. On le savait vindicatif et acharné. Quiconque souhaitait enfin percer dans l'édition de gauche et dans l'université savait qu'il valait mieux ne pas s'attirer l'hostilité de P. Vidal-Naquet. Car P. Vidal-Naquet est aussi un excellent manoeuvrier politique, engagé dans diverses stratégies de pouvoir, qui utilise dans la polémique sa réputation d'historien de la Grèce antique et qui tire profit pour sa carrière universitaire de sa réputation de militant politique engagé dans le bon camp. Ce réel pouvoir et la réputation qu'il s'est acquise permettaient à P. Vidal-Naquet de jouer un rôle occulte dans la circulation des idées en France; sa prise de position contre Faurisson, proclamée urbi et orbi par les médias, suffisait à dissuader la plupart de ceux qui font profession de penser à haute voix, si possible devant un micro, de prendre connaissance par eux-mêmes des écrits de R. Faurisson, dont on parle beaucoup cependant. Sur le terrain de la théorie politique, les prises de conscience de P. Vidal-Naquet se sont exclusivement faites à travers la dénonciation des atrocités et sa réputation s'est bâtie sur la réitération lancinante qu'il était dans le camp des purs. Son excellent livre sur la torture dans la république ne l'a conduit à aucune réflexion générale et radicale sur la politique. De même ne s'est-il avisé de la nature politique et sociale véritable du FLN algérien et, par récurrence, du FNL vietnamien que lorsqu'il s'est rendu compte que ces organisations étaient capables, elles aussi, de commettre des atrocités. Nul doute que les actuels événements du Liban ne le conduisent à quelque nouvelle dénonciation et que cette dénonciation ne se heurte aux mêmes limites. Il n'existe en effet à ce jour aucun texte politique de P. Vidal-Naquet qui soit d'une quelconque ampleur théorique. Aucun texte de lui ne va au-delà de la dénonciation du mal par le bien, P. Vidal-Naquet étant l'incarnation ontologique du bien. Cette ineffable qualité-là, – on le découvre dans sa récente préface du livre d'Alfred Dreyfus (Cinq années de ma vie, Maspero), – se transmet dans sa famille de père en fils. On peut enfin s'interroger sur les capacités analytiques et théoriques de quelqu'un qui a besoin de la répression dans les territoires occupés et des massacres du Liban pour commencer à s'interroger sérieusement (?) sur la nature du sionisme. ...
Aubert Edouard - La vallée d'Aoste
Auteur : Aubert Edouard Ouvrage : La vallée d'Aoste Année : 1860 Lien de téléchargement :...