Histoire Ebook

Auteur : Casault Jean
Ouvrage : Ovnis, Enlèvements extraterrestres, Univers parallèles III Ce dont je n'ai jamais parlé
Année : 2010

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Les bûchers se sont éteints. Le 17 février 1600, Giordano Bruno, 52 ans, un religieux et un savant abandonné de tous, est traîné de force sur le Campo Dei Fiori, à Rome. La foule est présente et se regroupe autour du bûcher. L'homme semble serein, ce qui afflige ses bourreaux. On lui retire ses vêtements. Entièrement nu, on le suspend par les pieds au-dessus du bûcher. La foule crie : un hérétique, un ennemi de Dieu et de la Vérité sera bientôt aux enfers. On entrave la langue du supplicié par un morceau de bois pour qu'il ne puisse ni parler ni même crier, et le bourreau allume le bûcher. Les flammes s'attaquent aussitôt à la tête de l'homme, et très lentement, il expire dans d'atroces souffrances. C'est ainsi que meurent ceux qui maudissent la parole de Dieu. En fait, le crime de cet homme est impardonnable. Il a osé défier l'autorité religieuse en prétendant, entre autres choses, que l'univers était peuplé de vie. Le présent ouvrage m'aurait valu le même sort en ces temps reculés. Qu'est-ce qui a bien pu changer depuis ? Nous avons évolué, et l'Église n'a plus aucun contrôle sur la recherche scientifique. C'est que cette dernière est devenue, aux yeux de certains, la nouvelle religion par laquelle tout passe. De nos jours, une science qui ne serait qu'empiriste se veut la connaissance de toutes choses par l'expérience, l'observation de faits mesurables et, comme le souligne mon bon ami René Pigeon, l'explication des faits en termes de causes et d'effets démontrés par des arguments falsifiables constituant la base essentielle de tout chercheur scientifique. L'empirisme a permis à l'humanité de sortir des ténèbres des superstitions de la religion, du mythe et des croyances animistes, mais également des opinions arbitraires. Mais il y a un revers à toute médaille et souvent un effet pervers à toute philosophie : les scientistes, qui se restreignent aux descriptions empiriques, ont fixé les limites de l'univers à celles de leur savoir; ils confondent les deux et imposent au monde cette confusion. Ceux qui transgressent ces limites sont dès lors condamnés à l'indifférence, au rejet et parfois au mépris, quand ce n'est pas au ridicule, tout simplement. C'est le nouveau bûcher érigé sur la place publique par la nouvelle religion qu'est la science empiriste. J'ai été quelque peu léché par ces flammes parce qu'en 1966, tout comme d'autres en ces temps jadis, j'ai osé braver les tabous et les interdits. Des années durant, j'en ai payé le prix fort ; et j'avais un territoire à protéger, celui de ma famille, de mes enfants et le mien, car après tout on ne vit pas de l'air du temps. Mais maintenant, je n'ai plus aucun territoire à protéger, ou à tout le moins je suis en mesure de le défendre, puisque mon navire est à flot, mais surtout parce que le vent a tourné et que je sais très bien quel est mon prochain port d'attache. Les choses et les gens ne sont plus les mêmes. Les bûchers se sont éteints, pour la plupart, et il n'existe aucune forme d'énergie pour les faire renaître. Dans cet ouvrage, je traite entre autres de ce dont je n'ai jamais parlé auparavant. Je craignais. Mais maintenant, je vais le faire ! ...