Auteur : Riesser Jacob
Ouvrage : Préparation et conduite financières de la guerre
Année : 1916
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La personnalité de M. J. Riesser est bien connue de tous ceux qui ont étudié les questions de législation commerciale, de banque et des « classes moyennes » dans l'Allemagne contemporaine : ses lecteurs ont apprécié la solidité de sa documentation et la clarté de ses exposés ; ses auditeurs, son verbe éloquent et, au fort de la discussion, son argumentation serrée; ses visiteurs, sa finesse cicéronienne. Ancien avocat à Francfort, M. Riesser est demeuré, avant tout, un jurisconsulte; il a joué un rôle considérable dans la revision du code de commerce allemand et dans l'interprétation de la fameuse « loi des Bourses » et de la « loi des dépôts en banque ». « Conseiller intime de Justice », il a assoupli son esprit dans la pratique du droit au point de tout nuancer, d'établir les distinctions les plus subtiles et même d'être devenu un « politique », au sens le plus large du terme. Il y a quelque vingt ans, la Banque de Darmstadt appela M. Riesser à Berlin pour faire partie de sa direction. Il eut ainsi l'occasion la plus propice d'étudier les grandes banques allemandes, sur lesquelles il a écrit un ouvrage important. Mais, dans la vie des affaires, il apparut un esprit plus fin et distingué que perspicace, et, lorsque M. Bernhard Dernburg, le futur secrétaire d'Etat et chargé de mission aux Etats-Unis, prit une influence prédominante dans le conseil de direction de la même banque, M. Riesser passa dans son conseil de surveillance, ce qui lui a laissé plus de loisir pour les œuvres d'intérêt général et pour des travaux juridiques et économiques. Il s'est consacré largement à deux grands groupements, dont il a été l'un des principaux fondateurs et est le président très estimé : F« association centrale des banques et banquiers allemands »,où il a rapproché les directeurs des grands établissements de crédit et les chefs de maisons de banque privées, et où il a cherché à décider ceux qui commettaient des abus à y mettre eux-mêmes un frein en crainte d'une intervention trop vive de l'Etat; et la « Ligue hanséatique », qui voudrait arrêter les progrès du socialisme en organisant la défense des classes moyennes et en modifiant L'esprit autoritaire de la grande industrie. Qu'il ait été ou non du nombre des hommes qui, calmes jusque là, se sont laissé entraîner à écouter d'une oreille favorable les projets les plus belliqueux, M. Riesser fut, en tous cas, le président du Congrès des banques allemandes de septembre 1912, où M. Helfferich, alors directeur de la Deutsche Bank, surexcita le chauvinisme de l'assistance d'une façon que n'expliquait nullement le désir de répondre à la presse ultra-nationaliste de France et d'Angleterre, et qui tendait manifestement à préparer les esprits à l'éventualité d'un conflit. Depuis le début des hostilités, M. Riesser a tenu à dire un mot désagréable à l'Angleterre et à fustiger d'importance ses vieux amis de Rome. Les articles qu'il a écrits dans la Bank Archiv sur les emprunts de guerre rappellent mieux sa méthode persuasive, comme son récent discours de Mannheim sur « les rapports économiques de l'Allemagne après la guerre » — ô indice des temps ! — sa méthode ordinaire de discussion. ...
Aubert Edouard - La vallée d'Aoste
Auteur : Aubert Edouard Ouvrage : La vallée d'Aoste Année : 1860 Lien de téléchargement :...