Auteur : Zemmour Eric
Ouvrage : Le suicide français Les 40 années qui ont défait la France
Année : 2014
Lien de téléchargement : Zemmour_Eric_-_Le_suicide_francais.zip
Introduction. La France est l’homme malade de l’Europe. Les économistes évaluent sa perte de compétitivité. Les essayistes dissertent sur son déclin. Les diplomates et les soldats se plaignent en silence de son déclassement stratégique. Les psychologues s’alarment de son pessimisme. Les sondeurs mesurent son désespoir. Les belles âmes dénoncent son repli sur soi. Les jeunes diplômés s’exilent. Les étrangers les plus francophiles s’inquiètent de la dégradation de son école, de sa culture, de sa langue, de ses paysages, de sa cuisine même. La France fait peur ; la France se fait peur. La France est de moins en moins aimable ; la France ne s’aime plus. La douce France vire à la France amère ; malheureux comme Dieu en France ? Les Français ne reconnaissent plus la France. La Liberté est devenue l’anomie, l’Égalité, l’égalitarisme, la Fraternité, la guerre de tous contre tous. « Tout a toujours mal marché », disait, fataliste, l’historien Jacques Bainville. « C’était mieux avant », lui rétorque, nostalgique, l’écho populaire. Pourtant, rien n’a changé. Le pays est en paix depuis soixante-dix ans ; la Ve République fonctionne depuis cinquante ans ; les médias informent, les politiques s’affrontent, les acteurs et les chanteurs distraient, les grandes tables régalent, le petit noir est servi chaud au zinc des bistrots ; les jambes des Parisiennes font tourner les têtes. La France ressemble à ces immeubles anciens, à la façade intacte, car elle est classée monument historique, mais où les intérieurs ont été mis sens dessus dessous pour se conformer aux goûts modernes et au souci des promoteurs de rentabiliser le moindre espace. De loin, rien n’a changé, la rue a fière allure ; mais de près, tout est dévasté : rien n’est plus « dans son jus », comme disent les spécialistes. Tout est intact ; seule l’âme du lieu s’est envolée. Le président de la République préside, mais il n’est plus un roi ; les politiques parlent, mais ils ne sont plus entendus. Les médias ne sont plus écoutés. Les intellectuels, les artistes, les grands patrons, les éditorialistes, les économistes, les magistrats, les hauts fonctionnaires, les élus sont suspectés. Les mots euxmêmes sont faisandés : on « fait Église », quand on n’y va plus ; on « fait famille », quand on divorce ; on « fait France », quand on ne se sent plus français. On exalte le « vivre ensemble », quand les communautés se séparent. On « déclare la guerre à la finance », pour s’y soumettre ; on « moralise le capitalisme », pour sauver les banques ; on « dégraisse le mammouth », en l’engraissant ; on impose la parité homme-femme en politique, quand elle devient subalterne dans le mariage. La République « une et indivisible » est plurielle et divisée comme jamais. ...
Aubert Edouard - La vallée d'Aoste
Auteur : Aubert Edouard Ouvrage : La vallée d'Aoste Année : 1860 Lien de téléchargement :...